Je me souviens encore de la fois, il y a un certain temps, où j'avais dit que je m'étais fait la résolution (plaisante, soyez rassurés !) d'explorer de nouveaux territoires artistiques. Depuis, je l'ai fait quelques fois et lorsque l'invitation du MAI m'a été faite d'aller découvrir "BIJURIYA" de Gabriel Dharmoo, je l'ai acceptée avec grand plaisir. Bon OK, quels sont ces territoires, me demandez vous ? Et bien parce que c'est une rencontre dans un univers queer avec un personnage de drag queen qui investira la scène en cette soirée estivale de mars. Cette dualité de mère nature était tout à fait en phase avec la dualité de "Gabriel-Bijuriya" que j'ai découvert tout au long de cette belle et spectaculaire rencontre avec une salle toute pleine pour cette soirée de première.
Crédit: Paul Neudorf & Jonathan Goulet tiré du site du MAIAvant d'aller plus loin, je préciserai que Gabriel est entre autres compositeur de musique et vocaliste. Ses origines sont métissés avec une partie d'origine indienne et une partie occidentale. D'une autre côté, son alter ego "Bijuriya" est une artiste drag depuis quelques années. Et c'est les deux qui cohabiteront sur la scène de façon fort habile.
Ce que je découvrirai par la suite est une suite de tableaux tout au long desquels il se transforme pour nous présenter des personnages haut en couleur.
Pause
Si la transformation d'un personnage à l'autre devant nous et aussi en arrière-scène peut amener des temps morts, ces transitions sont faites efficacement et continuent de capter notre curiosité. Donc défi relevé !
Fin de la pause
Le tout débute avec son apparition au milieu de la scène provenant de la noirceur totale. Je découvrirai un personnage "drag" qui nous parle de lui et de ses origines. Par la suite, il se transforme pour présenter différents tableaux durant lesquels il nous parle, il chante, il nous présente sa version de l'abécédaire avec une insistance fort éclatante sur la lettre "k" en passant d'un côté de la scène à l'autre. Il nous fera la "leçon" sur le Bollywood dont il apprécie beaucoup les chansons entre autres. Il porte aussi haut et fort l'affirmation "drag", affirmation qui est endossée par la salle. Il utilise fort habilement aussi les voix "off" qui mettent en évidence sa dualité personnelle. Il y a aussi ce tableau, mon préféré, durant lequel son personnage répond à des question relativement à une conférence précédemment donnée. La dernière question et sa réponse qui a suivie est pour moi un pur bijou ! Mais comment ne pas être ébloui par le dernier tableau durant lequel il nous parle d'un réalisateur de Boolywood, de sa femme et de sa "maîtresse" ! Lorsqu'il revêt "scéniquement" la peau de l'autre, là devant nous, effectuant de ma perspective, une opération de "transpersonnalisation", impossible de me retenir pour dire "wow" presque tout haut !
Au final, si je veux résumer ce que j'ai vu, opération périlleuse, j'en conviens, c'est comme si Gabriel-Bijuriya, avait mis devant nous plein d'éléments artistiques dans un mixer pour les mélanger mais sans cependant les briser, ni les dénaturer pour produire une mosaïque riche tout au long de cette rencontre.
Après la représentation, la discussion, dirigée par Moe Clark a été pour moi, fort riche en informations, moi qui découvrait ces nouveaux territoires et surtout de mieux connaître un de ces habitants fort polyvalent (et le mot est faible !) et surtout très talentueux !
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