samedi 26 mars 2022

Sur mes pas au théâtre: "Marguerite : le feu", parce qu'à défaut de traces, il faut de la mémoire !

Je me rappelle encore du costume tout orange de Rhodnie Désir dans le Vieux -Montréal lors de la présentation de "BOW’T-Tio’tia:ke" dans le cadre du FTA 2021. Elle nous proposait sa création sur différents moments historiques, plus ou moins lointains dans le temps, sur les injustices face à la communauté noire, ici à Montréal. Je m'étais compromis à un texte, juste à cliquer (voici le lien ). 

C'est à une autre démonstration de dénonciation fort éclatante et du devoir de souvenir, fort essentielle, que Émilie Monnet nous convie sur scène, accompagnée sur scène par Aïcha Bastien N'Diaye et Madeleine Sarr. Et comme l'a si bien décrit Luc Boulanger sur le site de La Presse ( le 19 mars), "Formellement, ce spectacle est un objet unique, onirique, un brin ésotérique, au croisement du théâtre, de la performance, de la création sonore et de la vidéo." Il a eu aussi de la danse, courte mais belle et intense.

                                       Crédit Jean-François Sauvé tirée du site de l'Espace Go

Dans cette oeuvre, il est question de Marguerite Duplessis, jeune femme autochtone qui en 1740 revendique sa liberté en Nouvelle-France. On nous raconte son histoire. Pour arriver à l'obtenir, sa liberté, elle ira devant la justice des hommes, une première, mais "évidemment !!!" elle perdra et sera achetée et revendue pour être embarquée sur un bateau marchand en direction de la Martinique, d'où on ne retrouve plus aucune trace d'elle, comme l'autrice a tenté de le faire lors d'un voyage là-bas.

Devant nous ces trois femmes, avec une complicité évidente et rayonnante nous arrivent d'au milieu de nous (lire ici d'une espace au milieu des estrades) et prennent possession de l'espace scénique. Si le propos est parfois difficile à suivre, l'essence de l'oeuvre, elle, transcende ! Et de mon siège en première rangée, je ressens leurs regards complices qui rayonnent tout au long, en performant ensemble ou seule. Et, comme "le feu de Marguerite", elles irradient du devoir de mémoire !

Une autre occasion de se rappeler que des injustices se sont passés chez nous et que nous sommes tou.tes responsables de ce devoir de mémoire pour espérer aller de l'avant, ensemble en toute égalité !

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