En cette première fois que je n'ai pas eu à présenter mon passeport vaccinal (depuis longtemps) à l'entrée du Wilder (comme quoi, l'espoir existe !), je me dirige vers l'Espace vert pour assister à un programme double qui s'annonce comme une exploration dans les territoires métissés de la danse contemporaine.
Au programme, "Athlétisme affectif" de et par Jimmy Gonzales qui utilise la jonglerie, accompagné à la console musicale sur scène par Olivier Landry-Gagnon. Il s'en suivra une proposition intégrant la magie "Smoke and Mirrors" de Erin Hill avec sur scène Rebecca Rehder et Kelly Keenan qui ont aussi participé à la création de l'œuvre.
Dès mon arrivée à mon siège, Jimmy Gonzales est là et s'échauffe avec une balle et puis deux. Ce qui rend l'attente fort agréable ! Et puis arrive son complice à la musique et la personne qui présente la soirée et les avertissements d'usage dont un entracte comme dans le bon vieux temps pré-COVID !
Et puis avec le bruit des vagues, tout discret, nous voyons évoluer ces trois balles à leur rythme. Puis peu à peu, il nous présente les cinquante milles façons de jongler avec trois balles tout en se déplaçant sur toute la scène. Et puis arrive le moment de la "multiplication" des balles qui sont rendues à six entre ses mains. Tout en déplaçant encore et encore, "j'en suis impressionné", il nous propose différentes variations de "fontaine" de balles. Dans toute cette simplicité des mouvements, il y a une poésie en apparence fort simple (pour le spectateur) qui captive. Et puis, en toute simplicité, les balles terminent leur parcours aériens et les applaudissements investissent l'espace devenu libre devant.
Crédit: Sandra-Lynn Bélanger fournie par TangenteInvité.es à quitter, nous y reviendrons une vingtaine de minutes plus tard. Durant cet entracte, j'aurai un échange intéressant avec une connaissance sur l'importance ou non de l'accompagnateur musical en direct sur la scène. Ma perspective était qu'une bande sonore aurait pu être correcte pour accompagner le propos gestuel. Perspective non partagée par mon interlocutrice qui jugeait que la musique, de sa perspective, influençait les différents moments de jonglerie. Moi qui trouve souvent les entractes stériles, me voilà confondu !
De retour à mon siège pour la deuxième partie, je retrouve devant moi, un espace scénique plongé dans l'ombre, milieu propice à la magie ! Et puis comme la première partie, ce sont d'abord des vagues, visuelles celles-là qui apparaissent et qui comme "par magie" disparaissent de la scène. Il s'en suivra de l'apparition de ces deux femmes qui nous parleront de magie, pas de celle que l'on voit dans les yeux des autres, mais celle qui détourne notre attention pour mieux la déjouer, avec exemples à l'appui !
Crédit: Sandra-Lynn Bélanger fournie par TangenteL'atmosphère de mystère enrobe leurs propos et détourne mon attention d'une d'elle ! Il y aura ce moment où nous découvrirons cette perspective cachée dans la projection sur l'écran en arrière scène. Je travaille fort à voir en suivant les indications à découvrir avec "L'œil magique" ce qui s'y cache.
Pause
Il y a quelques années, c'était dans l'air du temps de se procurer un livre, au moins, pour découvrir ce qui se cachait dans ses images tridimensionnelles. À mon retour à la maison, j'ai retrouvé un exemplaire de ce type de livre et je me suis remis à "plisser les yeux" ou à défocaliser mes yeux pour découvrir l'image cachée.
Fin de la pause
Il y aura aussi ce long et fort riche moment de "communion" durant lequel nous sommes invités à partager un évènement magique. Après quelques exemples fort bien choisis, nous serons nombreux à le faire dont le mien, soit "le premier café du matin !". Provenant de partout dans l'estrade, ces moments fusent suscitant des réactions de partage et d'approbation. Nous sommes loin de la danse, mais en plein dans un moment magique !
Il y aura aussi un beau moment de danse, de cette danse toute simple qui m'amène dans un espace de bien-être intérieur "tout magique". Impossible pour moi de me rappeler comment le tout se termine, mais soyez rassuré.es, cela s'est conclue avec des applaudissements fort bien mérités !
Je reviens à la maison avec cette réflexion. Lorsque mes pas m'amènent à Tangente, je ne sais pas quelle "tangente" prendront ces pas sur scène. Mais, toujours, je n'en reviendrai transformé !
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