Je m'en souviens encore, c'était, en temps de pandémie une recommandation de Claudia Chan Tak qui "nous" recommandait de découvrir l'oeuvre littéraire autobiographique de Phara Thibault, "Chokola" ! Et cette recommandation, je l'avais acceptée et je l'avais lu avec grand plaisir, mais surtout très touché, ai-je été, par ses mots. En résumé, une jeune femme haïtienne adoptée à très jeune âge par des parents québécois nous partage ses sentiments par rapport au monde qui l'entoure et aussi sa quête pour se retrouver et retrouver sa mère biologique. Soyez averti.es, les mots précédents sont réducteurs et ne permettent pas de traduire avec justesse de la force et de la beauté de ce texte.
Il en reste que lorsque j'ai vu passer l'information qu'à la Petite Licorne (lieu riche entre autre de son intimité !), je pourrais la découvrir sur scène devant moi, pour incarner son texte, j'ai pris mes billets "to the go". Et c'est en bonne compagnie que je me rends dans le hall d'entrée fort achalandé plus de trente minutes à l'avance. Les portes de la salle s'ouvrent tôt et, yeah (!), je peux prendre place en première rangée avec la scène à mes pieds. Et c'est devant une salle toute remplie que nous apparaît cette jeune femme. Rapidement, elle nous entraîne dans son univers rempli d'interrogations! Elle sera accompagnée sur scène par Lise Martin qui relève bien le défi d'une présence discrète et efficace pour les différents rôles qu'elle doit endosser !
Tirée du site de La LicorneSous l'habile mise en scène de Marie-Ève Milot, cette jeune femme nous présente son vécu, ses sentiments dans une communauté où elle est différente par la couleur de sa peau. Nous découvrons aussi, sur les conseils de sa psychologue, les mots de lettres qu'elle lui adresse par les ondes de ses pensées et de ses espoirs ! Phara Thibault, avec une performance éclatante est touchante et il en faudrait peu pour qu'on aille la prendre dans nos bras pour la consoler, surtout aux moments où les larmes apparaissent sous ses yeux. Lorsque les trop courts moments de cette rencontre fort intense se terminent, tous dans la salle, c'est debout que les spectateurs font entendre leurs applaudissements.
Voilà une proposition qui ne peut nous laisser indifférent parce qu'elle nous ouvre les yeux et le coeur sur une réalité actuelle, celle de "Phara est née un 12 juin, en Haïti. À presque trois ans, elle est adoptée par une famille québécoise et commence une nouvelle vie dans un « village miniature » du Québec." qui peut nous être étrangère et qui aussi mériterait d'être vue par le plus grand nombre !
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