Lorsque mes pas m'amènent jusqu'aux portes du théâtre Maisonneuve, il y a des odeurs de printemps qui flottent sur la ville, avec un autre signe fort tangible. Oui, parce que c'est la dernière fois que je me rends à une proposition de Danse Danse (avant leur prochaine saison, évidemment ! ). Chemin faisant, il y a plein, plein de gens qui, comme moi, arrivent du métro, parce qu'en plus, Alexandra Strélinski présente son concert à Wilfrid Pelletier.
Affiche de la soirée tirée du site de Danse DanseRendu à mon siège, cela se ressent fortement autour de moi, c'est une soirée de première effervescente pour la proposition de Victor Quijada (chorégraphe et directeur artistique de la compagnie RUBBERBAND) dont la compagnie fête son vingtième anniversaire. Pour ma part, ma première fois avec une oeuvre de ce chorégraphe, c'était il y a plus de dix ans pour "Gravity of center" à la Cinquième Salle. Depuis, quelques rencontres qui, chaque fois, me proposaient des illustrations des relations humaines dans un groupe et cette fois-ci encore, le chorégraphe a exploré ce terreau fertile. Il a de plus, pour l'occasion assemblé différents types de danse (du hip hop au néo-classique), ce qui je l'avouerai très franchement, m'a un peu déstabilisé au départ. Si j'avais lu le programme de la soirée, j'y aurais été mieux préparé, mais bon, ainsi va la vie du spectateur !
En ouverture de rideau, loin de la danse urbaine, neuf interprètes avec des costumes de bleu à noir, nous présentent des mouvements de groupe qui sont riches en ondulations. Il en reste, surpris ou pas, de ces pas portés par une musique "surprenante", je me laisse bercer par ces gestes qui se transmettent de l'un à l'autre.
Pause
La discussion d'après représentation m'a permis de comprendre les choix musicaux du chorégraphe et de savoir que le ton hachuré de certains passages étaient voulus et non pas, comme le pensait une spectatrice tout comme moi, un problème technique. Il en reste que, selon moi, le contraste entre la douceur des mouvements des interprètes et la trame musicale est audacieux, sinon risqué.
Fin de la pause
Et brusquement sous cette toile aux couleurs variables, nous arrive cet autre, sous le regard des autres déjà présents sur scène. Il s'en suit le départ des premiers pour une transition vers ailleurs avec lui pour nous y amener. Et la suite, en mode "groupe", me présente des moments, plus danse urbaine, spectaculaires , proche de mes souvenirs avec les propositions de ce chorégraphe avec les douze interprètes (Minh Tuan Jean Bui, Paco Ziel, Brontë Poiré-Prest, Rion Taylor, Daniela Jezerinac, Jessica Joy Muszynski, Jovick Pavajeau-Orostegui, Emma Lynn Mackay-Ronacher, Cindy Mateus, Wyeth Walker, Sierra Kellman, Zao Dinel) en parfait contrôle de la proposition. Là, je le concède, je suis tout à fait ravi ! Et subitement, et pour moi, trop rapidement, le tout se termine.
Autre pause
La discussion d'après-représentation, occasion que j'apprécie toujours, m'apprends que les différents interprètes proviennent de différents horizons chorégraphiques et qu'au creuset de la méthode "rubberdance", ils se fusionnent pour former un tout fort homogène et cela se ressent sur scène.
Fin de l'autre pause
Et lorsque mes pas me ramènent sur le quai du métro fort achalandé, je suis aussi satisfait que ceux et celles qui reviennent du concert d'Alexandra Strélinski, si je me fie à ce que j'entends autour de moi !
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