jeudi 16 novembre 2023

Sur mes pas chez Danse Danse pour découvrir "Myokine" d'Anne Plamondon !

 D'Anne Plamondon, je me souviens de ses pas sur scène avec Rubberband, de ses pas aussi en solo ou en duo et je dois avouer que sa présence sur scène ne plait beaucoup. Après ma rencontre avec "Mécaniques nocturnes" en 2017, dans laquelle elle performait en solo, j'avais écrit, " Le propos intéresse, mais les gestes eux, surtout, convainquent et captivent."

Cette fois pour "Myokine", elle restera dans l'ombre, comme chorégraphe. Je dois avouer qu'avant de me rendre, je n'avais aucune idée du sens du mot du titre de la proposition. C'est après la représentation que j'ai fait mes recherches, mais une chose à la fois et débutons par ordre chronologique, soit mon arrivée dans le hall d'entrée de la Cinquième Salle de la Place des arts et en cette soirée de première, il est fort achalandé. 

Le moment venu, mes pas se dirige à mon siège, mais pas en première rangée.

Pause

C'était ma deuxième fois que j'occupais ce siège, B-19, tout proche de l'allée de descente, mais surtout proche d'une lumière qui illumine le sigle A de la rangée devant. La fois précédente, cette lumière, je dois l'avouer, m'avait indisposé jusqu'à ce que les éclairages de la scène se mettent en action et que mon attention se porte devant. Cette fois encore, cette "toute" petite lumière m'a indisposé en début de représentation, plus longtemps compte tenu que l'œuvre sera présentée dans une pénombre. Ce qui est aussi le cas de la spectatrice juste devant moi à qui j'ai posé la question après la représentation. Donc un appel à l'univers, est-il possible de diminuer la luminosité de cette petite lumière pendant la présentation d'une œuvre chorégraphique, parce que siège sera le mien pour les autres fois avec Danse Danse ?

Fin de cette trop longue pause

                                        Crédit: Dimian Siqueiros tirée du site de Danse Danse 

Et c'est de l'ombre qu'émergent les interprètes fort solides (Diana Leon, Eden Solomon, Eowynn Enquist, Isak Enquist, Judy Luo, Justin Rapaport, Raphaëlle Sealhunter) qui tout au long nous présentent, en solo, en duo ou en groupe la perspective personnelle de l'interaction en évolution entre les différents corps. Sans artifices, sinon l'ombre et la fumée enveloppante, les corps occupent tout l'espace. Ce qui me plait particulièrement, est l'utilisation des bras, signature de la chorégraphe, qui est pour moi, l'aspect chorégraphique que me plait le plus chez elle. Portée par un propos fort abstrait, la proposition me laisse toute la latitude pour y mettre mon interprétation de ce que je découvre, soit celle des interactions des corps qui se métamorphosent tout au long. 

De cette scénographie toute sobre et de la variation subtile des costumes, la chorégraphie a toute la place et je reviens de cette rencontre fort satisfait. De retour à la maison, le "chercheur" se met en action. Je découvre d'abord les mots de la chorégraphe qui est pour moi une révélation, ex-prof de chimie que je suis, soit, "Le corps communique et ressens des choses. Il transpire et se surpasse. Parfois. Lorsqu'il se contracte, il produit une molécule, appelée la molécule de l'espoir : Myokine." De cette molécule d'interactions entre nos muscles a aussi un rôle de phéromone, soit de communication entre les corps pour en maintenir la cohésion.

Voilà donc pourquoi, sans que je le réalise, j'ai eu une connexion avec cette œuvre. Et après, je me suis mis à la recherche de la structure de cette molécule, mais là je m'arrête pour ne pas vous perdre. Je me promets de revoir cette proposition si elle revenait sur scène à Montréal !


  

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