Lorsque mes pas se sont dirigés jusqu'à la porte de l'Espace Orange du Wilder, j'étais curieux de découvrir ce qu'allait me présenter celle qui dans mes souvenirs utilise l'ombre et la table (comme dans "Habiter" qui m'avait bien plu !) pour nous entraîner dans un univers féminin tout riche en intimité.
Dans le café-bar, la foule est fort nombreuse en cette soirée de première pour découvrir "Mascarades" de Katia-Marie Germain présenté par l'Agora de la danse. Une fois les portes ouvertes, je prend place à "mon" siège en première rangée, pendant que tout autour et derrière moi, tous les sièges trouvent preneuse ou preneur. Devant moi, je découvre les accessoires habituels des différentes pièces d'une habitation dont une table, un sofa et des lampes ! Bon OK, je suis bien à la présentation de cette chorégraphe. Qu'en sera-t-il de la suite ?
Dans cet espace domestique, y arriveront six femmes ( Elisa Barrat, Madeleine Bellefeuille, Jasmine Bouchard, Julianne Decerf, Luce Lainé, Caroline Namts) qui tout au long, dans différents tableaux, exprimeront, seules ou ensemble, différents états de corps. Mon regard est guidé par ces lampes qui s'allument et qui s'éteignent sur les mouvements de celle(s) qu'elle(s) éclaire(nt) dans ce qu'elle(s) exprime(nt). Le moment fort de cette rencontre avec cet univers féminin est sans aucun doute, celui durant lequel, toutes réunies autour de la table, les scènes éclairées entrecoupées d'une noirceur opaque, nous permettent de suivre l'évolution de ce qui se passe ! Comme si nous assistions aux derniers moments d'une mascarade. Et c'est bien ce qui se passera dans une finale fort "éclatante" !
Crédit Justine Latour tirée du site de l'Agora de la Danse
Au final, avec "Mascarades", Katia-Marie Germain poursuit son expédition, plus en performance qu'en danse, dans différents facettes de l'univers féminin dans lequel le geste peut être interrompu, le trouble intérieur exposé, mais aussi la douceur et la complicité peuvent rayonner, comme le fait un corps noir.
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