Lorsqu'est apparue sur mon radar de spectateur l'invitation de Commun Collectif (Béatrice Cardinal, Camille Courchesne-Couturier et Léa-Kenza Laurent), j'ai fait de la place pour aller à la découverte de leur "Évènement Diversion", soirée d'art vivant de la relève. Par conséquent, mes pas, en ce jeudi soir, se sont dirigés jusqu'au CJE (Centre Jeunesse Emploi) centre-ville, sur la rue Sainte-Catherine.
Tirée du site FB de l'évènementPause
Je dois l'avouer, je suis fort impressionné par la détermination de ces jeunes qui trouvent leurs propres voies pour se produire "sur scène" et aussi pour en présenter d'autres. Que ce soit au bar Pow Pow, sur St-Denis, le Café Cléopâtre sur St-Laurent et aux espaces de la Cité-des-Hospitalières en transition sur l'Avenue des Pins, ces jeunes se retroussent les manches et n'attendent pas que les diffuseurs les accueillent, faute de place. Depuis la pandémie, ces derniers ne suffisent plus à fournir pour présenter le flot de propositions qui se font. Donc, à défaut des lieux qui ouvrent leurs portes, ils et elles investissent d'autres lieux et nous offre leurs créations. Et moi, quand je le peux, je dis oui !
Fin de la pause
En ce jeudi soir, une fois rendu au sixième étage de l'immeuble, mes pas se dirigent jusqu'à la porte du local du CJE Centre-ville pour y être accueilli. Une fois dans la place, j'examine les lieux et je découvre un espace ouvert avec tout autour des sofas, des chaises et des coussins par terre. Bien guidé par une des organisatrices (merci Camille !), je trouve ma place qui sera la mienne pour toute la soirée ou presque.
Le temps passe, les gens se rencontrent jusqu'au moment du début de la première prestation "S13.C23" de et avec Léa-Kenza Laurent. Donc seule devant nous, je découvre ses mouvements portés en quatre temps, soit quatre pièces musicales. En entrée de jeu, je dois avouer que la première me plait beaucoup et je sens les gestes en parfaite communion avec ce que j'entends. Comme si cela préparait à la deuxième partie, plus aérienne qui me la montre libérée, effervescente, prête pour la suite. Dans la troisième partie, retour au calme, mais déterminée jusqu'au départ. Mais pour aller où dans la quatrième partie, mais avec un regard affirmé qui irradie. À nous d'imaginer la suite ! De ma perspective, voilà une belle illustration de ce qu'a pu vivre cette finissante du BAC de l'UQAM depuis l'obtention de son diplôme en 2021.
Il s'en suit de l'accueil officiel de nos hôtesses de la soirée et des remerciements envers leurs hôtes du CJE centre-ville qui nous indiquent que leur organisme est le seul qui appuie les efforts des jeunes finissant.es du monde artistiques ! Pour la suite, nous sommes invités à quitter notre siège pour nous rendre plus à l'arrière pour découvrir en toute liberté, pendant une vingtaine de minutes, deux performances chacune de son côté, soit "Excaver-Déféquer-Habiter" (de Hasna Lionnet et Jade Préfontaine) et "mains/pieds/cornucopia préhensible" de et avec Glamour Magique. Si la première proposition que j'avais déjà vue, il y a quelques mois, m'a laissé encore une fois quelque peu dubitatif, celle de Glamour magique, m'a surtout intrigué. J'ai découvert une masse globulaire avec un orifice dont sortait des pieds et des mains. Et cette orifice "gobait" tout ce que les spectateurs-spectatrices lui donnaient. Je dois l'avouer, je préfère la danse !
Le temps venu nous sommes rappellé.es à notre place pour découvrir "Les monstres" de Malina Fürhoff avec Camille Paquin, Kali Trudel et Stéphanie Leclair. Devant moi, deux en robe et une autre sous un "emballage" monstrueux ! Le début débute sous un aura de mystère avec une coloration angoissante. Tout en lenteur, les êtres évoluent dans l'espace, se métamorphosent, lire ici leur physionomie, en investissant la place et mon attention. Pendant leur métamorphose, c'est aussi leurs expressions faciales qui captent mon attention jusqu'à la conclusion.
Il s'en suit une courte pause qui sera suivie par la présentation de "Divan" (décrite comme du théâtre corporel) d'Anneke Brier, de Catherine Côté-Moisescu, Stefania Skoryna, Charles Castonguay, Harry Demers et Catherine Lapalme. "Sur" ce divan et devant un écran iels seront quatre à prendre place, d'abord blasé.es, iels réagissent au zapping fait par la manette. Par la suite, le divan se métamorphosera dont en une cape protecteur. Il y aura le moment, comme parfois les évènements de nos vies, ielles perdent le contrôle de la manette. Le tout se terminera par un retour à la bien "plate" réalité, jusqu'à la fin des émissions. Cette proposition de théâtre corporel avec des touches chorégraphiques revisite cette relation fusionnelle que ma famille avait avec le petit écran, dans ma jeunesse, assis sur le divan, devant.
Le tout se termine avec ce qui sera mon coup de cœur de la soirée "Et si le canal s'entrelace ?", œuvre chorégraphique de et avec Olivia Jaén Flores et Catherine Wilson. Ça sera cette dernière qui prendra place dans l'espace et qui dans les premiers moments nous présente cette femme qui manipule sa chevelure comme si elle tergiversait sur la suite de sa vie. Son incertitude illustrée par ces cheveux qui se font et se défont, se conclue par une suite "tout en mouvements". Je me laisse ensuite porter par ses mouvements, accompagnée par des paroles ! Ce que je découvre tout au long est pour moi, beau comme un poème ! Voilà une très belle façon de conclure cette soirée fort diversifiée.
Pendant que la suite se concluait fort "festivement", mes pas me ramènent chez moi fort satisfait de ces rencontres.
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