Lorsque dans la programmation de l'Agora de la danse, j'ai vu "Peau", la proposition de Priscilla Guy et d'Emilie Morin, elle s'est imposée pour moi comme un incontournable. De la première, j'ai eu le privilège, entre autre, de prêter mon "immobilité" faciale dans le vidéodanse "Hiatus" et de la deuxième, de partager l'écran de ce même vidéodanse.
Crédit : Priscilla Guy et Emilie Morin tiré du site de l'Agora de la DanseMoi amateur de danse avec le moins d'artifices possibles, j'étais bien curieux, et un peu inquiet aussi, de découvrir comment elles amalgameraient la technologie et la danse dans cette proposition annoncée comme une proposition chorégraphique inusitée, dans le texte de présentation. Sans rien divulgacher, "Peau" s'est avérée exactement telle qu'annoncée.
Mais commençons par le début, à moi en attente pour entrer en salle avec une longue file de personnes derrières. Les portes tardent à ouvrir parce que, tel qu'on nous l'indique, un pépin vestimentaire doit être réglé avant. Avec quelques minutes de retard, donc, les portes ouvrent et moi, je me dirige à "mon" siège en première rangée.
Le temps que tous les gens entrent, moi j'ai le temps de découvrir ce qu'il y a devant moi. Déjà dans l'espace scénique, se retrouvent les quatre interprètes, Priscilla Guy, Claudia Chan Tak, Harmonie Fortin-Léveillé et Marie Claire Forté, toutes de vert vêtues et aussi plein de bidules de toutes sortes dont certains très technologiques. Une fois tous les spectatrices et spectateurs en place, le tout débute. Dans ce qui suivra, nous aurons droit à cet oeil ou ces yeux captés par ce petit carré, aussi appelé cellulaire et retransmis par lui que je vois bien de ma place en première rangée. Ces mêmes objets qui seront mis dans le "foyer" des souvenirs de toute évidence nostalgiques, entourés des quatre. Par la suite, nous aurons droit à une suite de tableaux durant lesquels, le geste sur la console de l'une produira les gestes des autres. Il y aura aussi ces moments de mouvements fort harmonieux. Je les sens en plein contrôle de leur environnement complexe. J'y vois aussi la distorsion du son qui, il me semble, provoque les gestes distordus. Je dois l'avouer la séquence des tableaux interrompus me déstabilise d'abord, mais je garderai le cap. Il en reste que cette exploration, que je considère intéressante par son audace affirmée ne peut se faire sans risque ! Une fois rendu à la fin, l'honnêteté des unes et la bienveillance des autres (spectatrices et spectateurs), a permis de reprendre un des tableaux qui avait été raté (un de mes préférés, une fois repris) et qui représenté nous a permis de découvrir un parfait amalgame entre les corps et les objets grâce aux bidules technologiques, dont on peut voir la création d'une part et le résultat sur l'écran devant ensuite.
Au final, voilà une proposition audacieuse qui pourrait bien amener le spectateur que je suis à envisager et apprécier une perspective hybride de la danse contemporaine.
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