vendredi 10 juin 2022

Sur mes derniers pas au FTA, édition 2022: "M'appelle Mohamed Ali", une proposition qui a du punch !

En cette dernière journée du FTA, mes pas m'amènent jusqu'aux portes du Quat'sous sur l'avenue des Pins. S'y rendre a tout du parcours du combattant à cause des travaux tout aussi "interminables" qu'importants sur cette avenue et surtout devant ce théâtre. Il en reste que nous serons nombreux à franchir les obstacles et c'est une salle comble (qui sera comblée !) que "M'appelle Mohamed Ali" et sa distribution (Lyndz Dantiste, Fayolle Jean Jr., Anglesh Major, Maxime Mompérousse, Widemir Normil, Martin-David Peters, Rodley Pitt,  Franck Sylvestre, Tatiana Zinga Botao) investie la scène !

En entrée de jeu, nous découvrons un homme seul qui revêt le personnage de Mohamed Ali alias Cassius Marcellus Clay Jr, boxeur iconique. Ses paroles, en introduction, sont intenses malgré le ton calme qu'il adopte. Et puis nous arrive différentes incarnations de ce personnage. Il en résulte par la suite, d'une proposition qui a du punch, comme je l'entends sur scène "frapper si fort dans l'oeil du spectateur". Toujours ensemble sur scène, les différents interprètes se relaient la parole pour nous présenter différents aspects de la vie de cet homme. Des perspectives sur la boxe et de différents adversaires qu'il a eu, dont George Foreman, mais aussi, et moi cela m'a particulièrement touché, sur les raisons de son refus d'aller à la guerre au Vietnam. Sur cet aspect, la pièce, selon moi, insiste fort bien et, les "jabs" sur ce sujet portent !

Pendant plus d'une heure trente, je ressent ce que Tatiana Zinga Botao (metteure en scène avec Philippe Racine), indiquait dans une entrevue sur le site du FTA,  "Nous souhaitons aussi partager un autre constat, c’est que nos combats, ces combats que l’on vit au quotidien et dont il est question dans le texte, se transmettent malheureusement de génération en génération. On peut encore très bien s’identifier à Ali et à ses revendications, et faire nôtres celles d’Étienne, comédien africain.". 

Ce partage est fort, il me touche et il m'ébranle comme spectateur. Lorsqu'ils entament la longue litanie d'expressions qui débutent avec le mot qui commence en "n", je suis tenté de dire "I quit !" Mais abandonner, n'étant pas une possibilité, je suis resté là à encaisser les mots !

Voilà en fin de festival, une proposition, à l'image de sa programmation, qui "décoiffe" et qui ébranle. Action nécessaire pour nous garder ouvert aux réalités différentes aux nôtres (lire ici québécoise). Ouvert, mais aussi surtout réceptif, je serais tenté d'ajouter !

Aucun commentaire:

Publier un commentaire