vendredi 3 juin 2022

Sur mes pas en danse: Impressionné par "Les danses de mai Opus 22" des finissant.es de l'École de danse contemporaine de Montréal !

Il y avait pour moi, un plaisir incomparable lorsque j'étais enseignant, celui de voir mes étudiant.es qui finissaient leurs études pour aller de l'avant . Voilà donc pourquoi, la soirée avec les finissant.es de l'École de danse contemporaine de Montréal est un incontournable à chaque année. Après trois années de travail, années pas faciles en ces temps pandémiques, j'étais bien curieux de découvrir les prestations de la plus récente cohorte finissante. 

Je voudrais donc d'abord les féliciter individuellement du chemin parcouru dans ces conditions difficiles et de leur arrivée atteinte et réussie. Bravo donc à André Abat-Roy, Meihan Carrier-Brisson, Aliénor Chamoux, Chanel Cheiban, Maéva Cochin, Clémence Dignard, Nolwenn Duhaut, Mara Dupas, Anna Duverne, Aurélie Ann Figaro, Benjamin Harvey, Rony Joaquin Figueroa, Nûr Khatir, Marianne Lataillade, Alexandre Leblanc, Nils Levazeux, Carlos-Alexis Mendoza, Marianne Murphy, Isabelle Sue Pilette, Valentine Rousseau Jérôme Tremblay-Lanthier, Zoé Uliana et Jérôme Zerges. Merci aussi de ceux et celles qui les ont guidés tout au long.

Au programme de cette soirée, trois oeuvres fort différentes qui m'ont permis de découvrir le talent et la polyvalence de ces finissant.es.

Le tout débute avec "Éloge de la minute" de Louise Bédard. Une dizaine d'interprètes, habillé.es tout chic et de façon différente, se présentent à nous. En entrée de jeu, c'est leur individualité que me frappe d'abord et qui évolue vers une collectivité "ensemble", avec ces liens qui se font, qui se défont et qui se refont. Peu à peu, les souvenirs individuels tout symboliques en papier dorés ou argentés apparaissent graduellement sur le mur derrière. Je ressens les différents sentiments qu'ont pu avoir et vivre ces étudiant.es et puis arrive le moment de regarder en arrière pour aller de l'avant. Avec sa touche si reconnaissable, la chorégraphe nous propose une incursion dans ce passage à cette École de ces finissant.es juste avant d'aller vers leur avenir ! 

                                                

                                                 Crédit: Maxime Côté fournie par l'EDCM

Il s'en suit "Ce monde n'est pas fait pour nous" d'Alan Lake par l'autre "moitié" de la cohorte finissante. Je dois avouer que j'étais bien curieux de découvrir comment allait se décliner cette oeuvre compte-tenu que le chorégraphe utilise beaucoup la matière dans ses créations. Et dès les premiers moments du tableau d'ouverture, cette matière est utilisée. Moi j'y vois des images et des mouvements de métamorphose et de transformation, signature du chorégraphe. Et pour porter son propos, les interprètes le font de belle façon. Il s'en suit un deuxième tableau plus dansée, ouvrant vers une perspective plus positive. Et le tout se termine avec un troisième tableau, portant la signature d'Alan Lake, avec ses nombreux corps portés, ses corps agglutinés, dont ce tableau qui "frappe" dans lequel, ils ou elles semblent implorer la pitié. Et tout cela est fort bien exécuté. 

                                               Crédit: Maxime Côté fournie par l'EDCM

Et puis arrive l'entracte, le temps de prendre pour eux et pour nous une pause.

Et le tout reprend et se termine avec toute la cohorte finissante qui nous propose "Yellow Lemon" de Xian Martinez en collaboration avec les interprètes et l'accompagnement fort efficace, "on me l'a dit" d'Isabelle Poirier. Le tout se présente de façon fort festive avec toute cette gang habillée pour le bord de la plage. Nous avons droit au discours de l'un d'eux qui passe du côté lumineux de notre mode de vie à celui plus sombre. La vie est belle, avec une "feel good dance". Mais cette lune de miel, en mouvements lumineux, se transforme en l'imminence d'une catastrophe. Le propos chorégraphique est portée efficacement par la trame musicale. Et lorsque la fin (de l'oeuvre) approche, il y a celui qui déroule la ligne (du temps et des souvenirs personnels) devant nous et qui une fois dévoilé conclue cette proposition de façon nostalgique, sans être triste. Une proposition de groupe dans laquelle chacun.e a pu apporter sa touche personnelle, sur la "toile", jaune citron !

                                                    Crédit: Maxime Côté fournie par l'EDCM

Profitant de cette possibilité, le spectateur de première rangée que je suis  a pu, par la suite avec la webdiffusion proposée, profiter d'une perspective plus globale tout aussi intéressante et complémentaire de cette soirée J'en profite pour souligner cette initiative des responsables de l'École de danse contemporaine de Montréal qui permet d'ouvrir au plus grand nombre la présentation des pas sur la scène de ses fimissant.es.

Au final, une très belle soirée, qui augure un bel avenir sur nos scènes !

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