Guidé par la chorégraphe et interprète, Esther Gaudette, je me dirige en fin de soirée (lire ici pour 21h30) vers le nord de la ville ( La Cenne, boulevard St-Laurent) pour découvrir sa proposition, "DRIVE". Cette artiste, j'avais déjà vu plusieurs pas sur scène dans des créations de Daniel Léveillée et aussi sa présence tout intense dans "When the ice melts, will we drink the water ?" de Daina Ashbee. Cette fois, ce sont ses propres "pas" qu'elle me présentera et je suis bien curieux de les découvrir. Dire que cette femme a une forte présence sur scène, serait un euphémisme.
Affiche de la soirée
Arrivé "un peu" à l'avance, je suis fort bien accueilli. Peu à peu les gens arrivent et nous sommes invité.es à entrer dans le lieu de présentation dans lequel on retrouve des rangées de sièges sur trois côtés, sièges qui proviennent de la vieille version du théâtre de Quat'Sous, m'informe-t-on, mais qui sont encore très confortables. Le spectateur expérimenté que je suis se dirige vers le milieu de la première rangée face au fond de l'espace scénique. Décision dont je me féliciterai jusqu'à la fin de la présentation.
Le moment venu, nous apparait, tout au fond un personnage tout camouflé sous des vêtements et aussi et surtout sous un masque (comme celui des athlètes en escrime). Les premiers sont forts et brusques, annonciateurs d'une révolution intérieure à venir. Révolution libératrice, je suis tenté de penser en les découvrant. Et je ne me tromperai pas, cette femme évolue là juste devant et vers moi, se libérant d'un passé contraignant. Je crois même découvrir sa souffrance derrière ce masque lorsqu'elle avance en ma direction. Elle me donne toute la matière, fort bellement par ailleurs, pour y créer mon histoire, celle de la chenille et du papillon, plaisir fort apprécié du spectateur que je suis.
Et puis ce que je découvre en deuxième partie de cette proposition, après une courte transition, c'est une femme métamorphosée, "richement habillée" qui s'exprime et de ces gestes j'en aurais pris encore et encore. Mais le tout se termine et moi, je remets mes pas en marche pour revenir à la maison, dans l'espoir de revoir cette oeuvre enrichie ou non, dans un proche futur, parce que "Drive" a du chemin à faire sur nos scènes.
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