mardi 21 juin 2022

Sur mes premiers pas extérieurs estivaux en danse: "Vers l'autre" !

Profitant d'une petite éclaircie dans mon agenda, en ce début d'après-midi dominical, mes pas me portent jusqu'au Parc Laurier pour découvrir, "Vers l'autre", la nouvelle proposition déambulatoire extérieure de Lucie Grégoire en collaboration avec Corpuscule Danse. De cette chorégraphe, je n'en suis pas à mes premiers pas. Il y a d'abord eu ceux que j'avais découvert au Jardin Botanique de Montréal. "La route des envolées" en 2014. Depuis quelques autres rencontres avec ses créations, dont le très mémorable "Ciel et Cendres", toujours en 2014 à l'Agora de la danse, duquel j'en étais ressorti fortement ému.

Pause

Que le spectateur que je suis est heureux d'apprendre que l'Agora de la Danse présentera l'automne prochain son nouveau solo, "Dérives".

Fin de la pause

Mais pour l'heure, revenons dans ce parc. À mon arrivée sur la bordure sud du parc Laurier, toute l'équipe, dont Marie-Hélène Bellavance, Isabelle Poirier, Georges-Nicolas Tremblay, accompagné.es par Pierre Tanguay à l'accompagnement musical (avec entre autre, un hang que j'apprécie particulièrement !) se préparent à entreprendre leur périple qui est décrit fort justement comme "À travers une gestuelle ramenée à l’essentiel, des mouvements lents et des images fluctuantes, cette œuvre chorégraphique créée in situ pour trois interprètes et un musicien évoque la trajectoire d’êtres unis dans la quête commune d’un ailleurs inconnu. Leurs déplacements dans l’espace suggèrent l’idée d’une migration humaine."

Le moment du départ venu, c'est à un arbre, point d'attache, que ces trois humains entendent l'appel au départ pour s'en détacher. Leur cheminement, ils le font d'abord ensemble, mais comme la vie "le fait si bien", il leur réserve des moments troubles. Moments durant lesquels, l'une est portée, l'une tombe pour rester derrière, suivie par l'autre aussi, mais ce qui ne signifie pas la fin du parcours. Parce que suite aux chutes, les corps se relèvent et poursuivent, même à la course, leur parcours, nous entraînant à leur suite. Ils longeront cette clôture, symbole qui pour me parle fort dans notre société pas toujours très ouverte, tout en laissant des traces sonores de leur passage. Il y aura aussi ce moment en communion individuellement avec un arbre, comme une pause à l'abri. Durant leur périple, se dresse une butte, qu'ils gravissent. Moi qui la prenait pour leur destination finale, je comprends vite qu'ils sont encore en marche vers leur destination. Et une fois la destination finale en vue, leurs derniers pas se font avec une allure légère et festive qui s'accompagnera de nos applaudissements !

                                                             Crédit: David Wong

En ce début d'après-midi, dans ce parc riche en activités humaines de toute sorte, leur parcours a attiré l'attention des plus et des moins jeunes dont certain.es les ont suivis jusqu'au bout. Et à la demande de la médiatrice, nous sommes invités à laisser un mot sur un bout de tissus qui sera attaché à la clôture. Avec plaisir, je me mets à la tâche et, juste pour vous, je vous indique ma réflexion du moment, "aller jusqu'au bout, coûte que coûte, ensemble !"

 Voilà une de mes activités préférées de spectateur que celle de suivre ces déambulatoires publics, tout en observant la réaction du public autour ! Et pour ma première fois, cette saison, la chorégraphe a su très bien intégrer le lieu à son propos chorégraphique, fort accessible à un public de tout âge ! Ma saison extérieure commence du bon pied !


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