C'était, il y a un peu plus d'une semaine, la neige était encore en vue et aussi pour certain.e espérée ! En ce lundi soir, je débutais une semaine fort riche en rencontres culturelles et pour ce faire, mes pas m'amenaient jusqu'au La Chapelle pour découvrir "La complainte du givre" de Simon Renaud avec Joanie Michaud et Marie-Pier Gilbert. En cette soirée de première, le hall d'entrée est fort bien occupé et lorsque les portes de la salle s'ouvrent devant moi, je me dirige, "oh surprise !" jusqu'à "mon" siège en première rangée.
Affiche de l'oeuvre. Crédit Marie-Ève Dion, tirée du site du La ChapelleUne fois bien installé. je découvre devant moi, dans l'espace scénique, des "plaques de glace" ou de givre !!!, (qui sont en faits du styromousse) par terre et debout aussi derrière, avec deux formes emmitouflées et immobiles. Elles le resteront jusqu'au début de la représentation, une fois tous les gens rendus à leur siège. Peu à peu, ces formes s'animeront pour évoluer lentement dans l'espace me laissant tout attentif aux moindres de leurs déplacements. Et arrivera le moment durant lequel, comme pour un poussin qui sort de sa coquille, elles se "présentent" à nous ! Et dans ce qui suit mouvements et déplacements gardent mon attention captive de leurs moindres gestes. Et puis, il y aura aussi ces moments durant lesquels nous sont présentés, via les haut-parleurs, leurs échanges, mais surtout et c'est ce qui m'a beaucoup plu, leurs chants ! Et puis, vers la fin, lorsqu'elles modifient leur monde, j'ai ressenti que le givre se réchauffait et que les barrières s'estompaient entre elles, mais surtout entre elles et nous.
Présentée comme "une création se situant sur la mince ligne de la fiction, de l’abstraction, du rêve et du réel", cette proposition, empreinte d'intimité, m'intrigue d'abord, pour me fasciner ensuite, malgré le sens qui souvent m'échappe, comme c'est souvent le cas lorsque je lis un poème.
Simon Renaud que j'ai vu sur scène en de nombreuses occasions et dont j'avais vu, il y a un certain temps une première création, semble explorer un territoire riche de son abstraction. Et cette proposition demande du temps après, pour pouvoir l'apprécier pleinement.
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