Comme pour leur première création, "Le temps des fruits", avec "L du Déluge", le duo Marilyn Daoust et Gabriel Léger-Savard m'a déjoué ! Leur première création amalgamant danse et théâtre m'avait d'abord surpris ! J'imagine que le passé de danseuse et de chorégraphe de Marilyn Daoust y est pour quelque chose ! Mais, à leur proposition, j'avais "embarqué" et au final, j'avais conclue mon retour par ces mots: "Si je devais résumer cette oeuvre (ce qui est mission impossible, mais je vais tenter de le faire quand même), j'ai eu droit à des tableaux qui comme des fruits avaient des textures et des couleurs différentes, mais qui tout mis ensemble, nous font explorer différents territoires de notre humanité (pas toujours "belle"), remplis d'espoirs et de beauté !"
Cette fois encore, j'avais accepté leur invitation et à mon entrée dans la salle de représentation, je suis accueilli par deux femmes dont une me tend crayon et papier pour y inscrire nom et mots sur une personne disparue que je lui remettrai avant la représentation pour une utilisation indéterminée. Juste après cet homme sirène, soulignera mon arrivée par des mots d'accueil tout fort énoncés. Et c'est dans la salle remplie à pleine capacité du La Chapelle, en ce lundi soir, que le silence se fait et que débute de façon surprenante la représentation. Il s'agira pour eux et elles sur scène de désigner l'heureuse élue parmi toutes celles et ceux présents sur scène, évidemment ! Et c'est elle, Ariane (Leila Donabelle Kaze) qui portera sur ses épaules le destin de cette femme amoureuse, laissée par lui et en quête de rédemption tout en haut, malgré les appels des "sirènes" ! La suite a toutes les allures, pour moi, d'une tragédie grecque avec le choeur polymorphique qui l'accompagnera dans les différentes étapes de son périple vers son ascension !
Je dois concéder que la tournure dramaturgique m'a parfois déjoué et que le fil de l'histoire m'a quelque fois échappé. Il en reste que les performances des interprètes totalement engagé.es dans l'oeuvre étaient belles à voir. Particulièrement, celle de cette femme en patins à roulettes (Janie Lapierre) qui amenait une touche décalée à la proposition, sans me faire décrocher et celle aussi haute ne couleur de cette tentatrice en chef (Karina Iraola).
Affiche de l'oeuvre tirée du site du La Chapelle
En ce lundi soir de début d'hiver, sur cette scène du La Chapelle, j'y découvre une proposition surprenante qui me fait sortir de mes sentiers battus, portée par toute une gang (Leila Donabelle Kaze, Rasili Botz, Claudia Chan Tak, Laura Côté-Bilodeau, Sarah Desjeunes Rico, Simon Fournier, Charbel Hachem, Karina Iraola, Marie-Pier Labrecque, Mireille Métellus et Gabrielle Poulin) comme souvent ce lieu m'en propose et j'en reviens satisfait !
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