vendredi 9 décembre 2022

Sur mes pas en danse: "MWON'D" de Rhodnie Désir pour espérer !

 Depuis ma première fois avec cette chorégraphe, une constante s'est imposée à moi. Cette première fois, je m'en rappelle très bien encore, c'était lors de la présentation des Danses aux crépuscules (en juillet 2019). Durant "Dusk Society", je découvrais pour une première fois, ce qui sera, de ma perspective, une constante de ses créations que j'ai vues depuis, soit le thème de la rencontre. J'avais écrit à l'époque, "Et puis arrive le moment ! Celui durant lequel, elle enlève la corde qui nous séparait, comme pour briser la frontière entre elle et nous. Un fort beau et rafraîchissant symbole, selon moi, de l'ouverture à l'autre". Depuis, mes autres autres fois avaient confirmé mon impression.

Lorsque les gens de l'Agora de la danse ont ajouté à leur programmation sa plus récente création, rapidement je me suis assuré d'aller à "sa rencontre" ! C'est donc devant la porte de l'Espace bleu que j'attends avec plein d'autres pour découvrir sa perspective toute personnelle face aux changements climatiques. 

                                       Crédit: Kevin Calixte tirée du site de l'Agora de la danse

Une fois rendu à mon siège, en première rangée, je découvre devant moi, cette immense toile en aluminium toute gondolée. Le temps passe pour permettre à tout.es de prendre place et moi, j'observe cette toile qui semble bouger. C'est subtil, mais bien réel, comme me le confirme mon voisin. 

Et puis les lumières s'éteignent et débute la présentation avec l'apparition de ces cinq être humains ( Élisabeth-Anne Dorléans, Aurélie Figaro, Jessica Gauthier, Gregory «Krypto»Selinger, James Viveiros) qui nous apparaissent du dessous de cette immense toile métallique. Dans ce qui suivra, peut-on y donner un sens très concret, je ne saurais dire, mais pour ma part, il y a dans ces mouvements et ces gestes, un terreau fertile pour y faire croître notre sens. Ensemble, en duo ou en solo, avec cette immense toile tout en haut et cette autre aussi, plus petite, je vois le propos de la chorégraphe, soit "Accumuler. Soutenir. Multiplier les gestes. Sur scène, humains et matière, esprits et métaux s’interpellent et dialoguent, du chaos à l’élévation. Chaque élément est une voix essentielle se ralliant à l’organicité de la nature. Ensemble, ils révèlent la part divine de chacun et la vulnérabilité de nos êtres." Je ne peux pas résister à vous partager ce moment fort durant lequel, elle, Aurélie Figaro, vient là juste devant moi et m'interpelle de son regard ! 

Pause

Lorsqu'on me demande pourquoi tu veux t'assoir en première rangée ? Et bien, c'est pour pouvoir vivre ces moments privilégiés qui me rejoignent tellement !

Fin de la pause

Tout au long, sans que je le réalise toujours consciemment, le tout est enrobé et enrichi par l'atmosphère sonore et musical de Engone Endong (complice de toujours de la chorégraphe), qui je l'apprendrai lors de la discussion d'après représentation, performera en direct. Discussion d'après représentation, toujours aussi brillamment animée par Karla Étienne qui me permet de découvrir aussi la perspective des différents artisans de cette création et de sa chorégraphe. Je suis surtout impressionné par la latitude qui leur a été laissée, à elles et eux qui sont de différents horizons chorégraphiques pour s'exprimer leur individualité de façon aussi homogène ! Il y a là aussi un message très fort de la chorégraphe relativement à la "rencontre" pour agir ensemble peu importe nos différences !

Et lorsque la finale se fait proche, je suis déjoué ! Parce que la finale que j'anticipait en cachait une autre qui elle, est remplie d'espoir et me remplit d'espoir! Et pour ces moments "magiques" colorés d'espoir, merci Rhodnie Désir !

Aucun commentaire:

Publier un commentaire