jeudi 22 décembre 2022

Sur mes pas en danse sur "Cru d'automne" fort diversifié des élèves de troisième année de l'École de danse contemporaine de Montréal.

 Il y a de ces plaisirs que l'amateur de danse que je suis, apprécie particulièrement. Un de ceux là est de voir l'évolution d'un groupe d'élèves de l'École de danse contemporaine de Montréal. Lorsque mes pas franchissent en ce mois de décembre le seuil de l'Espace Orange du Wilder, j'en serai à mon quatrième rendez-vous avec ce groupe, rendu à la troisième année de leur formation.

En cette soirée, programme triple avec une moitié du groupe (Camille Huang, Auvesa Raymond, Émile de Vasconcelos-Taillefer, Meggie Cloutier-Hamel, Gabrielle Boudreau, Tommy-Lee Salvas) en première partie, qui nous proposera "Par nécessité" d'Helen Simard. Ensuite l'autre moitié de groupe ( Mya Métellus, Alec Charbonneau, Coralie Fortier, Laura Brisson, Méanne Belisle, Sphynx Church) interprétera "Art Gallery" d'Alanna Kraaijeveld. Le tout se terminera avec tout le groupe avec "Les larmes dans la pluie" de Sébastien Provencher.  Fidèle à mes habitudes, je prend place à "mon" siège en première rangée. Pendant j'atrtends le début, c'est tout noir devant moi et tout actif derrière moi.

Et puis débute "Par nécessité " qui nous présente des solos d'affirmation à relais provenant de l'ombre, comme si les premiers pas se devaient être individuels et de front face à nous. Mais ils ne le resteront pas. Dans ce qui suit, c'est ensemble que face à cette nécessité, ils prendont conscience et agiront d'abord en duo mais aussi et surtout ensemble. Une proposition chorégraphique fort riche qui me permet d'y voir comment les individualités mises ensemble peuvent prendre place dans notre monde.

Crédit: Maxime Côté fournie par l'EDCM

Il s'en suit, dans un tout autre registre, "Art Gallery" qui se présente à nous avec cette gang sur des patins à roulettes. La première partie est fort éloquente avec ces mouvements incertains, ces chutes évitées de justesse, ces fous rires suivant les catastrophes évitées, comme pourraient l'être leurs premiers pas dans une vie professionnelle. Il s'en suit, en deuxième partie, une illustration de cette vie obtenue, peut-être souhaitée dans laquelle la réalité reste présente et se doit être tenue au bout de notre main. Cette réalité que l'on peut arriver à laisser à l'autre pour se "laisser aller" en toute liberté. Et puis le moment "espéré ?" arrive, celui durant, libéré.es, sans contraintes, les corps exhultent ensemble. Une proposition fort riche qui me permet d'y trouver mon histoire et qui permet de découvriri les multiples talents de cette gang.


Crédit: Maxime Côté fournie par l'EDCM

Après une pause, c'est tout le groupe qui graduellement, investira la scène sur laquelle plusieurs accessoires sont déjà présents. Le tout débute par le chant d'elles et l'arrivée de lui. Et comme le mentionne fort bien le programme de la soirée, "Sur une touche mélodramatique et rétrofuturiste, ce tableau vivant vous fait basculer de l’origine du monde jusqu’à son anéantissement.". C'est effectivement dans un voyage temporel avec différents symboles que nous sommes entraînés. Un voyage durant lequel entre autres, les pulsions se font de plus en plus vite. Un voyage qui me présente des éléments de rituel, de sacré, de mythologique. Et puis, une fois que l'on pense que la fin est arrivée, de l'ombre nous est présentée une rédemption cinématographique (avec les projections sur l'écran en arrière scène) qui nous rappelle que la fiction n'est jamais très loin de la réalité, même au trépas de notre monde.

Crédit: Maxime Côté fournie par l'EDCM

Et c'est sur les derniers applaudissements, fort bien mérités que se termine cette soirée. Mes pas me ramènent à la maison tout en me remémorant cette soirée et en faisant le constat que ce groupe m'a montré tout au long de cette soirée, leur talent, mais aussi leur grande polyvalence.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire