Cela n'aura pas été la première fois que je suis déjoué par une soirée chez Tangente et comme le point d'interrogation l'annonce, ce mardi de fin novembre en fût une. Une soirée dans l'Espace vert avec plein de monde qui me réservait une soirée fort contrastée ! Une fois assis. devant moi, un espace restreint, tout vide et des projecteurs déversant leurs flots lumineux droit dans mes yeux !
Et puis, commence "Tan[ha]" de et avec Mohammadreza Akrami accompagné par Robert Abubo. Comme le programme de la soirée l'indiquait, "«Tan[ha]» fait référence au mot farsi qui veut dire «seul». Toutefois, isolés, les mots «Tan» et «ha» se traduisent par le mot «corps» au pluriel. Tan[ha] – ces nombreux corps seuls – est l’étude de deux interprètes nus sur la capacité d’action". Et c'est que je découvrirai peu à peu, avec l'apparition graduelle de ces deux hommes de l'ombre et qui s'en détachent. Ces deux hommes, face à moi, sont nus et le resteront jusqu'à la fin. Leurs immobilités initiales m'intriguent, me captivent en entrée de jeu tout en espérant découvrir des mouvements plus éloquents que je guettent. Mais non, à part de légers hochements, le mouvement espéré qui n'arrive pas, voilà ce que je découvre tout au long de ces trente-cinq minute ! Pour ma part, après une dizaine de minutes, je me résigne et je me mets en position d'observation de leurs moindres tout, tout petits gestes. de ces corps qui subiront les variations de coloration des éclairages. Et puis, tout aussi mystérieusement qu'ils nous sont apparus, ils partent dans l'ombre sans jamais revenir pour récolter nos applaudissements. Une première partie durant laquelle la danse ou les mouvements se sont faits espérer sans jamais se présenter !
Crédit: Pierre Tran fournie par TangenteEt puis, nous sommes invités à quitter la salle pour la suite, soit "Ad-Hoc Dimension" de et par Maxine Segalowitz. Après de longues minutes d'attente, nous retrouvons le lieu métamorphosé avec plein d'accessoires et un sofa côté cour ! Arrive la "reine" de la soirée avec une exubérance rayonnante. Quelle contraste avec la proposition précédente. Elle arrive donc, nous examine, nous interpelle, mais aussi vient vers moi et me demande de lui céder mon siège pour s'adresser, elle et son "chien de compagnie" aux spectateurs autour. Pendant que moi, je reste là, surpris d'être sur scène, mais loin de l'attention de tout.es ! Mais heureusement, elle me redonne ma place que je récupère avec grand plaisir et récupère la scène. Elle ira plus loin et plus haut dans ces mêmes estrades pour inviter un couple à prendre place dans le sofa d'honneur côté cour sur la scène. Et c'est de cet endroit qu'ils découvriront comme moi la suite de cette soirée fort éclatée.
Crédit: Denis Martin fournie par TangentePar-dessus les objets scéniques qu'elle utilise, c'est ce personnage haut en couleur "plus grand que nature" que je suis de tableau en tableau. Elle sait comment nous interpeler, nous regarder. Et une fois, qu'elle a fait le tour, elle nous quitte ! Dans cette proposition aussi, la danse n'a pas été le principal élément de l'oeuvre, mais la comparaison avec la proposition précédente rendait ma visite dans l'Espace vert fort interpellante sur mes attentes de spectateur !
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