mercredi 22 février 2023

Sur mes pas au La Chapelle: Une des fois où mes pas se sont sentis désemparés !

C'est mardi soir, la neige vient de recouvrir légèrement la ville. Et mes pas lorsqu'ils avancent, laissent derrrière leurs traces sur ce blanc immaculé jusqu'au La Chapelle pour découvrir, ""I miss grandma so sad" de François Bouvier. Dans cette proposition étiquetée "cirque contemporain interdisciplinaire", j'y voyais un champ immense du possible à explorer et à découvrir. 

                                     Crédit: Nien Tzu Weng tirée du site du La Chapelle

C'est donc avec cet état d'esprit que j'attends que la porte de la salle s'ouvre. À son ouverture, je me dirige vers "mon" siège en première rangée. Devant moi, l'espace scénique est remplie de différents objets, dont des écrans dont un indique "No signal", un tapis appuyé sur un support métallique et aussi un corps inerte du côté gauche avec à sa tête, un haut-parleur. Ce corps, je l'examine attentivement et je ne vois aucun mouvement, intrigant !!!!  Entretemps, les gens entrent, mais moi je reste seul dans la première rangée. Et juste au moment que je me fais à l'idée d'y rester seul, une voisine prend place près de moi. Tout autour, les places trouvent preneur.ses. Le moment de débuter arrive et rien ne se passe et ce pendant un certain temps. Et puis, le haut parleur se met en action et nous avons droit au début de l'histoire qui se procure un téléphone intelligent ou un smartphone comme il nous l'indique au début de ces paroles énoncées.

Pause

Peut-être que le débat actuel sur la place de langue française laisse des traces en moi, mais, qu'un jeune artiste avec un nom francophone utilise la langue anglaise dans sa création, ici à Montréal, ça génère en moi un sentiment d'incompréhension et aussi un certain sentiment de désespoir pour l'avenir de ma langue maternelle!

Fin de la pause

Et puis ce corps inerte prend vie et nous présentera une série de tableaux durant lesquels, il se déplacera dans l'espace sans, de ma perspective, objectifs évidents. Il y aura bien des morceaux de carton avec des mots inscrits dessus, tel que "disparaître", "but", "still", "it coming" et "dormirez" que je tente, sans succès, d'associer à ce que je découvre. J'ai beau le suivre dans ses pas, parfois fort appuyés ou sur cette tige aérienne ou durant ses manipulations des instruments de projection, deux conclusions émergent en moi, soit que je ne comprenne pas le sens de ses pas "désemparés", soit que ces pas soient tout simplement désemparés. Peut-être aurais je dû lâcher prise et me laisser porter par cet homme qui vit "le décès de sa grand-mère" (comme me l'annonçait le titre !) avec des états d'âme changeant jusqu'à ce qu'il nous quitte subitement !

Au final, une proposition hors de mes sentiers habituels, étonnante, désarçonnante, sans fil conducteur apparent de laquelle je suis ressorti désemparé !

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