Lorsque l'invitation FB m'est parvenue, via Kali Trudel, je l'ai examinée attentivement. J'y ai vu annoncé des prestations par de jeunes artistes que je connais et je me suis dit OK, j'irai. Voilà donc pourquoi mes pas se dirigent jusqu'à la porte fort discrète du Bar Pow Pow, sur St-Denis, en ce jeudi soir, juste avant les grands froids annoncés pour assister à la soirée concoctée par POP UP POWPOW (Eliane Viens-Synnott) x COMMUNCOLLECTIF (Béatrice Cardinal et Camille Courchesne-Couturier).
Affiche de la soirée tirée du site de FacebookPause
Pour découvrir des propositions artistiques, mes pas m'ont amené à de très nombreux endroits, parfois improbables, mais dans un bar, euh !!!, pas de souvenirs. L'endroit est somme toute petit, mais soyez rassuré.es, il sera assez grand pour accueillir la foule nombreuse qui y viendra !
Fin de la pause
Arrivé "un peu à l'avance", la place est encore assez tranquille et je peux trouver le "bon" endroit pour prendre place et apprécier les cinq propositions au programme. Comble de bonheur, à côté de moi se trouve, entre autres, les parents d'une des artistes de la soirée et l'attente du début se fait en agréable compagnie.
Et puis le tout débute après l'accueil officiel, avec une création de Malina Fürhoff en collaboration avec Aurélie Ann Figaro et Arianne Levasseur. Une proposition qui me présente celle d'une rencontre avec une qui vient du derrière le rideau derrière et l'autre de devant ce même rideau. Elles se rapprochent peu à peu, se rejoignent pour nous proposer leurs mouvements en phase. De façon fort bien réussie, j'y vois l'histoire d'une rencontre et d'une complicité créée!
Il s'en suit la vidéodanse "Miroirs" de Kali Trudel et Nanne Springer avec Brin Schoellkopf et Miranda Chan. Là, nous sommes transportés ailleurs, dehors dans la nature et sa belle verdure. Lui et elle, se déplacent avec un miroir en main, face à eux. Une réflexion pour moi, des perspectives différentes de nos images perçues, par nous même ou par les autres.
La proposition suivante nous ramène, "en personne" dans le lieu devant nous et en même temps ailleurs avec la proposition de Théâtre Fille Unique (Melania Balmaceda Venegas et Marie Reid). Cette femme (Melania Balmaceda Venagas) nous entraîne, une fois un moment de danse décomplexée en introduction, dans la présentation de ses différents états de corps durant laquelle, entre autres, elle mangera (ses émotions ?) et qu'elle dialogue intérieurement avec sa sauce salsa. Une rencontre surprenante en ce jeudi soir !
Après une toute petite pause, nous découvrons "Indigestion" proposition de CommunCollectif (Béatrice Cardinal et Camille Courchesne-Couturier). Deux femmes nous apparaissent et restent là immobile devant nous, elles restent immobiles, oui encore et encore. Je profite de cette occasion pour jeter un coup d'oeil autour de moi, et le monde semble captif, captivé, de leur immobilité. Et puis, apparait une touche de mouvement, tout subtil, mais réel. Il semble y avoir un fil conducteur invisible entre elles avec les rotations qui prennent vie. Les corps lâchent prise pendant qu'au sol des points lumineux se mettent à bouger eux aussi. Moi, j'y vois une illustration de "tenir, coûte que coûte jusqu'au bout, "car je suis celle.s !!" et je l'ai ressenti viscéralement. Et puis après cet éveil, les corps redeviennent immobiles. Ouf !!!
Et pour compléter cette soirée de prestations, Claire Pearl et Léonie Bélanger, sur fond de projections sur la toile derrière elles, nous entraînent dans un parcours interrelationnel lent et philosophique sur fond sonore parfois assourdissant. Face à leurs mouvements. une question surgit en moi, "que vient t'on faire sur terre ?" Et c'est avec en tête cette question que mes pas me ramènent jusqu'à chez moi.
C'était pour moi, une première fois à à cette soirée et je ferai tout mon possible pour y retourner si une prochaine fois arrive. Parce que chemin faisant, les paroles de la chanson du groupe Harmonium, "Un musicien parmi tant d'autres" me reviennent en tête avec ma petite variante, "On a mis quelqu'un au monde, on devrait "sûrement aller le voir danser" !
De plus, en écoutant un peu après, le balado de Rozenn Lecomte avec Julianne Decerf (accessible sur le site FB de Rozenn Lecomte), je prends encore plus conscience de la difficulté à ces jeunes artistes émergents pour trouver une place sur une scène montréalaise, surtout après cette période pandémique. Voilà pourquoi, j'étais heureux et satisfait de cette sortie de mes sentiers habituels pour assister à cette initiative !
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