Pour peu que l'on s'y connaisse en danse, la présentation de "Palermo Palermo" de Pina Bausch était une sortie incontournable. Pour ma part, dès les premières heures de la mise en vente des billets, j'avais en main, mon billet en première rangée. Le moment de la rencontre arrive, mais quelques heures avant la présentation, un courriel vient quelque peu assombrir mon plaisir. Quelques rangées dont la mienne doivent servir à la production, dont que je devrai "déménager" ! Au final, parmi les sièges encore disponibles dans la salle Wilfrid Pelletier, guidé par la préposée fort sympathique de la billeterie, je choisis ma place dans une loge. Je devrai donc la découvrir avec une nouvelle perspective, de plus haut et de côté, très différente de la première fois en 2014 pour"Vollmond" de la même chorégraphe.
Tirée du site de Danse DanseMes pas m'amènent avec une certaine crainte jusqu'à ma place dans la loge 3 de ce grand lieu, une première pour moi ! À mon arrivée, c'est tranquille devant moi dans la loge 1, soit personne encore. Mais j'ai une crainte parce que la configuration des sièges n'est pas optimum, soit alignée et non pas décalée. Et toute la conséquence de cette disposition, je la découvrirai lorsqu'un spectateur fort grand prendra place devant moi, bloquant une bonne partie de ma perspective sur la scène. Bon Robert, on respire par le nez et concentre toi sur ce qui se passera sur la scène.
Pause
Pour la petite histoire, ce spectateur s'avère être le conjoint de notre mairesse qui est juste à côté de lui.
Fin de la pause
Et après les paroles d'usage et devant un lieu fort bien pourvu en spectateurs en cette soirée de première, le rideau s'ouvre et le mur tombe en se fracassant ! Et puis débute une série de tableaux alliant théâtre et danse, portés par la vingtaine d'interprètes devant ce mur effondré. En suivant de part et d'autre de cette tête, je découvre un univers métaphorique et poétique porté par ces interprètes de tout âge. La nature humaine de la place publique jusqu'à dans l'intime, avec la perspective de cette chorégraphe se décline fort singulièrement, mais avec une touche d'universalité. Intéressant de découvrir ce qu'une catastrophe, la chûte d'un mur, peut avoir de libérateur. Peu à peu, mon attention se détourne de ma contrainte de spectateur à la force de l'oeuvre. Et puis arrive la pause annoncée de façon fort originale. Pause qui me réservera une surprise fort agréable, soit le départ définitif de la spectatrice au boût de ma rangée dont le siège permet une vue sur la scène sans entraves. C'est donc de ce siège que j'assiste à la deuxième partie de la soirée et "wow !", quelle différence. Je ressens encore plus ce que Danse Danse écrivait sur son site, "Les cloches de Palerme résonnent bien fort dans cette œuvre mythique de Pina Bausch, dont l’empreinte reste inégalée. Un must."
Et comme tous les gens présents, je me lève pour l'ovation finale et je repars avec le plaisir d'avoir eu droit à une rencontre mémorable avec une proposition monumentale d'une chorégraphe qui a su capter l'essence du moment pour nous en présenter sa vision ! Pour ceux et celles qui pourraient être intéressé.e a en lireplus, la critique de Léa Villalba dans Le Devoir mérite définitivement le détour. https://www.ledevoir.com/culture/danse/783036/palermo-palermo-indemodable.
Mes pas me ramènent au final, bien heureux jusqu'à la maison !
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