dimanche 26 février 2023

Sur mes pas au "Nice Try-bellessai" à l'Usine C vers ma seule destination dans la "Nuit blanche".

La quantité des propositions de cette Nuit Blanche était importante et la qualité prometteuse, mais il y manquait pour moi de propositions chorégraphiques. Il en reste que l'invitation à la vingtième édition du Nice Try-Midi Minuit, je l'ai acceptée avec grand plaisir et c'est en bonne compagnie que mes pas se sont rendus à l'Usine C. Comme le dicton, "jamais deux sans trois", c'était ma troisième fois depuis le début de cette année culturelle que je prendrai place dans la grande salle pour découvrir la plus récente mouture.

                                                                Tirée du site de l'usine C

Pause

Pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas déjà le concept de cette soirée, en voici les grandes lignes. " Le projet réunit des metteurs en scène et/ou chorégraphes qui se voient remettre, seulement 48 heures avant le spectacle, une contrainte de création. Les artistes doivent concevoir une performance de dix minutes à partir de cette contrainte et ce, n’ayant accès qu’au talent d'une dizaine acteurs dont l’identité leur est gardée secrète jusqu’à la dernière minute."

Fin de la pause

Donc pour cette édition de cette Nuit Blanche, il y aura deux présentations, la version "midi" qui débute à 20h00 et à laquelle nous assisterons et celle de "minuit" prévue à 1h00 (du matin) et que nous laisserons aux "plus jeunes" ! Les oeuvres de midi seront différentes de celle de minuit, mais sans plus de détails nous informe-t-on. Toujours sous l'habile gouverne de notre M. C., Alexa-Jeanne Dubé qui encore pour cette soirée, manie le verbe et la désinvolture du propos avec grande dextérité toute la soirée durant. Ainsi donc, Dominik Rustam, Célia Gouin-Arsenault, Etienne Leonard Benoit, Charlène Beaubien, Rosie Contant, Alexis Lemay-Plamondon, Mathieu Hérard, Misheel Ganbold, Doriane Lens-Pitt et Catherine Renaud interpréteront en duo ou en plus grand nombre les propositions créées dans l'ordre de Francis William, Olivia Sofia, Marianne Dansereau, le Collectif Tôle ( Marie-Ève Groulx et Maxime Brillon), Tatiana Zinga Botao et Gabrielle Poulin.

Pour cette soirée, surtout des propositions théâtrales avec pour certaines des touches de danse. Des oeuvres qui vont dans différentes directions guidées chacune par une contrainte du public. Dix minutes pour nous amener dans leur univers, voilà le défi des créateurs et des interprètes et ce défi, il a été relevé tout au long de façon différente. De "ouf", complètement fucké, à touché par cet hommage d'une petite fille à sa grand-mère (chapeau Olivia Sofia et Catherine Renaud), en passant par éblouissant et déjanté dans cette perspective du poulet frit tout de rouge porté entre autre par Mathieu Hérard qui devra faire un choix cornélien à la fin, sans oublier pendant une question existentielle (l'oeuf ou la poule ?) en première partie.

La deuxième partie débute par une illustration toute "mécanique" du Collectif Tôle qui nous propose une allégorie d'un gars "coincé" quand tout le monde autour de lui à la solution (différente) à son problème. J'y vois un hymne à l'imperfection. Mon moment préféré de la soirée. Il s'en suit une proposition de Tatiana Zinga Botao qui nous amène ailleurs, tout en intériorité et en immobilisme dans son univers de "mère perdue" dans lequel les mouvements de Misheel Ganbold résonnent en phase avec les propos de Dominick Rustam. Le tout se termine par la proposition de Gabrielle Poulin dans laquelle nous découvrons le destin "revisité" d'Ophélie, qui sort du cadre romanesque traditionnel pour plonger dans la piscine ! Bon OK, c'est quelque peu obscur cette dernière phrase, mais pour moi, elle représente tout ce que j'ai vu !

Au final, une autre soirée "toute éclatée" qui ne laisse pas indifférent, au contraire même ! Impossible de ne pas apprécier le talent et l'audace de ceux et celles qui en 48 heures doivent endosser tant de "costumes" et de bien les rendre. Il faut aussi de l'audace pour proposer ces moments tout aussi éphémères qu'éclatants (quoique cette soirée, semblait être captée, si je me fie à l'équipement de mon voisin avec lequel je partageais la première rangée). Merci à vous Alexa-Jeanne, Érika, Alex et Patrick de nous concocter une soirée avec de si bons ingrédients, mais surtout de faire adhérer tant de gens avec vous.


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