Je ne sais pas trop si cette proposition, j'en aurais eu connaissance si mes pas en janvier ne m'avaient pas déjà amené à la SAT. Il en reste que l'oeil avisé du spectateur avait vu l'affiche. Comme elle s'intégrait bien à mon horaire de sortie (comprendre ici juste avant la présentation de "M" de Marie Chouinard à la Place des Arts, mon billet, je me suis procuré.
À mon arrivée à la SAT, le public est déjà assez nombreux dans le hall en attente de l'ouverture des portes. Une fois ouvert, le lieu se remplira assez rapidement et presque complètement pour assister à la première de "Cloud Bodies" d'Allison Moore (créatrice/conceptrice, programmation et visuels), Arthur Desmarteaux (design son) et Lucy Fandel (chorégraphie et performance de danse).
Affiche tirée du site de la SATBien installé dans un des sièges, dos à la porte, j'attends le début de la représentation. Et puis notre hôte nous adresse les mots d'accueil, nous informant que ce que nous découvrirons est le résultat d'une résidence de deux ans dans ces lieux.
Et puis l'ombre se fait présent et Lucy Fandel prend place toute menue, dans le cercle, au milieu de la place sous la satosphère. Tout doucement, le tout débute et devant moi, elle se lève et au même moment au-dessus de moi, son alter ego pixellisé et modifié prend forme. La suite sera, pour moi, tout autant fascinant qu'exigeant. Parce que voyez-vous, au début, j'ai eu un conflit d'allégeance entre elle qui évolue dans le cercle et sa projection déformé tout en haut. Mes yeux vont de haut en bas, parfois avec une pause en haut ou en bas. Ce corps projeté prendra plusieurs formes tout au long et je suis fasciné. Aidé par un enrobage musical fort approprié, je réussis à trouver ma posture confortable et ce, jusqu'à la fin, trop rapidement arrivée. Invité à rester pour assister à une session questions-réponses, je dois malheureusement partir pour mon prochain rendez-vous à la Place des Arts dans les prochaines minutes.
Voilà, selon moi, une proposition "unique", très bel amalgame de technologie et de danse qui captive et fascine. Présenté cinq fois seulement, "Cloud Bodies" mériterait une plus longue vie.
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