Pour cette rencontre, mes pas m'ont amené plus tôt que d'habitude jusqu'à l'Usine C. La raison est simple, pour une première fois pour moi, la présentation de l'oeuvre sera précédée d'une discussion pré-spectacle avec la chorégraphe dirigée par Angelique Willkie (artiste associée à l'USINE C).
Crédit: Félixe Godbout-Delavaux. Affiche de l'oeuvre tirée du site de l'Usine C
Pause
Voilà à mes yeux, une très belle proposition qui nous permet d'obtenir à l'avance quelques clés d'interprétation, mais pas seulement. Tellement heureux lui aussi, mon crayon a débordé de joie à m'en tacher les doigts !!!!
Fin de la pause
Lors de la discussion, les intentions de la chorégraphe nous sont énoncées, mettre sur scène des touches de magie dans le réel, par le biais de métaphores, de "shifter" l'imaginaire dans le corps, illustrer la complexité du chaos, élément sacré pour Andrea, de "queerer" la présentation de l'oeuvre, bon nombre des interprètes s'identifiant comme tel. Il y aura aussi sur scène, l'illustration du cycle de la mort et de la renaissance sur scène pour chaque interprète. Pour celle qui a des formations en design, en robotique et en mode aussi, je perçois dans ses propos que son rôle tout au long de la création de l'oeuvre à été de "contrôler la circulation" plutôt que de la diriger, laissant une bonne marge de manœuvres aux interprètes.
La discussion incluant une période de questions-réponses, complétée, mes pas se dirigent du café de l'endroit jusqu'à la porte de la salle où se retrouve déjà plein de monde. Le moment venu, je me dirige jusqu'à "mon" siège en première rangée pour prendre place d'abord et découvrir, ensuite, un espace scénique comme dans mes souvenirs. Sur le côté cour de la scène, hors scène, je vois un interprète qui est déjà là ! Et peu à peu, le tout commence. Et je me permets de reciter un extrait, toujours pertinent, de mon premier texte sur cette rencontre, en mettant à jour la liste des interprètes.
"Ainsi donc, devant et parfois tout proche évolueront Juan Duarte, Marco Curci, Jo Laïny Trozzo-Mounet, Jean-Benoît Labrecque, Jontae McCrory, Erin O’loughlin, Francois Richard, Frédérique Rodier, Chi Long dans cet univers sombre et de ma perspective déshumanisé comme peut l'être une cité ! Tout au long, les relations se développent entre eux, les perspectives humaines évoluent comme ce qui les revêtent, de très peu à un peu plus ! Certains tableaux m'interpellent particulièrement dont celui durant lequel une piñata subit son sort habituel, celui aussi durant lequel les corps sautent jusqu'à bout de souffle et celui durant lequel face à nous, fait vibrer sa poitrine comme pour nous l'offrir ! Enfin, celui durant lequel, je vois la chute des héros dans ce monde déshumanisé qui vont jusqu'au bout et ce, sans filet !"
Une oeuvre durant laquelle les "états de corps" sont fondamentaux et qui sont portés par un groupe fort aguerri ! Et d'avoir pu en apprendre plus, juste avant la représentation a nettement enrichi mon expérience de spectateur.
Tout en revoyant intérieurement ce que je venais de découvrir, une question qui me taraude dans la tête en revenant à la maison, Où nous "amènera" la prochaine création d'Andrea Peña ? Parce que moi, j'ai bien hâte !!!!






















