vendredi 31 octobre 2025

Sur mes pas dans un univers fort intime avec "Petits Appareils / Small Appliances" !

 La raison principale qui a fait que mes pas m'ont porté jusqu'à la porte de l'Espace Libre en ce jeudi soir fort pluvieux était la présence du nom de Louise Bédard sur l'affiche de "Petits Appareils / Small Appliances" de la compagnie Boulouki théâtre (Manolis Antoniou) ! Ainsi donc, je pourrai revoir avec plaisir sur scène celle que j'ai pu voir la performance dans "Tenir parole" au début de ce mois d'octobre. 

Une fois la porte de la salle ouverte, je découvre la salle disposée avec un espace scénique entourée par trois espaces d'estrade. L'espace scénique a toutes les allures de la pièce principale d'un appartement. Le moment venu de débuter, les lumières se font discrètes avant de s'éteindre complètement. 

Il s'en suit une série de propos, laissés sur répondeur, qui résonne dans l'espace appuyée par la mise en lumière d'une des parties du lieu, dont celui de ce téléphone qui sonne, là juste devant moi. Je capte les propos, tentant sans succès de les conserver en moi ! Il en reste que l'essence de la teneur et l'intimité des propos, je la conserve et tout au long, je reste bien attentif et intéressé !

Et puis, tout s'éclaire et elle arrive, manifestement chargée de solitude, ça je le ressens bien ! Il s'en suit un rituel de retour chez soi, dont le remplacement des fleurs coupées, les oignons qu'elle coupe et le rangement des accessoires de cuisine. Ce rituel me captive. Et il s'en suit de ses mots qui portent jusqu'en moi, dont les mots de "début", de "milieu" et de "fin". Avec la fin qui s'en suit juste après avec les applaudissements fort mérités qui s'en suivent.

                                            Crédit Maryse Boyce tirée du site du Devoir

J'en reviens fort satisfait d'avoir découvert une proposition singulière, combinant des perspectives sensorielles et aussi, en ayant revu Louise Bédard sur scène !

Pour en apprendre plus sur des perspectives face à cette proposition, allez sur le site du Devoir pour lire le texte de Léa Villalba et celui de Stéphanie Morin sur le site de La Presse.

mercredi 29 octobre 2025

Sur mes pas à la découverte, "les yeux fermés" de "Fragments : celle qui m’habitait déjà" d'Audrey-Anne Bouchard au MAI !

 Lorsque mes pas m'ont porté jusqu'au MAI en ce mardi soir, la ville était calme, oui oui même au centre-ville. Et même pas de tempête en vue ! Arrivé tôt, le lieu est fort tranquille et je suis dirigé vers salle du bar. Je devrai d'abord attendre la fin de la première représentation de la soirée de ce qui m'amène ici, soit "Fragments: celle qui m'habitait déjà " d'Audrey-Anne Bouchard. Comme il était indiqué dans la description de la proposition, je plongerai avec huit autres spectateurices dans "une création immersive conçue pour un public non voyant. Les personnes voyantes et semi voyantes sont invitées à vivre l’expérience les yeux bandés."

                                               Affiche de la proposition tirée du site du MAI

Ayant déjà eu droit à une mise en bouche, je suis bien content d'avoir déjà mon billet pour une rencontre complète. Et comme toutes les autres représentation sont déjà à guichet fermé, je suis très très content d'avoir été vite.

Donc en attente du début je suis rejoint par deux autres personnes non voyantes avec lesquelles je peux échanger fort agréablement. Et le moment venu, sans nos manteaux et nos chaussures, nous sommes dirigé.es vers le lieu d'acceuil pour y revêtir nos cache yeux (ceux et celles pour qui c'est nécessaire, évidemment !). Nous est présentée d'abord la liste des crédits par la créatrice que je redonne ici. 

Mise en scène : Audrey-Anne Bouchard
Assistance à la mise en scène et régie : Sarah Gagné
Texte : Audrey-Anne Bouchard et Marc-André Lapointe
Chorégraphie et développement du contact physique interprètes-public : Marijoe Foucher et Laurie-Anne Langis
Interprétation : Marijoe Foucher, Laurie-Anne Langis, Marc-André Lapointe et Vytautas Bucionis Jr. au piano
Direction d’acteur : Marc-André Lapointe
Scénographie – décor, costumes et accessoires : Diana Uribe
Conception sonore et composition associée : Andréa Marsolais-Roy
Composition associée : Vytautas Bucionis Jr.

Et puis l'histoire débute par l'arrivée de cette femme sur le bord du fleuve dans la région de Sorel. Peu à peu, je trouve mes repères à propos de cette première femme qui "défriche" par la littérature féminine et féministe, un milieu très conservateur et de l'autre qui se cherche plusieurs dizaines d'années plus tard dans la même maison. Je le découvre peu à peu, les deux femmes sont à la recherche de liberté et d'affirmation. Si le propos est fort intéressant, la façon de le découvrir l'est encore plus, d'un espace à l'autre, guidé par des mains bienveillantes pour ressentir de différentes façons, les différents évènements dont cette fête et aussi cette déception amoureuse. Je peux toucher les choses, sentir les odeurs et entendre les propos et même les pensées de ces deux femmes.  

Pour moi pour qui les yeux ont une si grande importance, je réussis à l'oublier pour plonger dans cet univers fort bien organisé que je découvre avec curiosité et de façon fort différente, y laissant même une trace écrite ! Mais toute bonne chose à une fin et nous devrons revenir ici et maintenant. Pendant près d'une heure trente, je me suis senti transporté ailleurs pour découvrir différemment une histoire, oups deux plutôt. Et le temps pour le faire est devenu une réalité fort abstraite. 

Un seul regret, celui que cette proposition soit découverte par trop peu de gens. Il en reste que je remercie les gens du MAI, d'avoir ouvert leur porte pour trois semaines à cette proposition. Mais pourquoi pas espérer qu'elle soit reprise et ne le dite pas à personne, mais j'y retournerais !

lundi 27 octobre 2025

Sur mes pas à la rencontre de deux univers chez Tangente lors des LABdiff7 !

 En ce dimanche après-midi, mes pas me portent jusqu'à l'Espace Vert du Wilder pour découvrir les LABdiff 7. 7 pour septième édition ! Pour ceux et celles peu familiers, familières avec les LABdiffs, je donne ici la description des gens de Tangente. "Enfilez vos pantoufles et découvrez deux propositions artistiques en chantier lors d’une soirée éclatée et conviviale! Suite à une recherche exploratoire de trois semaines dans notre underground bien à nous, l’Espace Vert, les artistes vous offrent le fruit de leurs expérimentations sous forme de présentation publique." Moi, j'aime bien cela ! Ainsi donc, je pourrai assister, d'abord, à la proposition d'Antoine "Flame" Findeli dont je découvre le travail pour une première fois et ensuite, celle de Hoor Malas et Neil Sochasky. De Hoor Malas, j'ai encore en mémoire une rencontre précédente, "Trois secondes" qui a été interrompue par une sirène d'alarme ! Et comme rien de grave ne s'était passé, elle a repris de fort belle façon pour conclure cette rencontre dont j'avais écrit, "De Hoor Malas qui vient de Syrie, je ressens fort bien la force de sa proposition." 

Arrivé tôt (surprise !!!), je peux prendre place sur un des coussins tout devant en attente du début pendant que derrière et autour de moi, le lieu se fait bien plein ! Le moment venu, deux des commissaires de Tangente se présentent à nous (Laurane Van Branteghem et Jaleesa Coligny) pour d'abord présenter ce type de rencontre et aussi un texte fort beau écrit par un artiste suite à une résidence. Texte qui a mon avis mériterait une plus grande diffusion !

Et puis arrive le moment de la première proposition par Antoine "Flame" Findeli. Avant de débuter, il nous indique que suite à une blessure subie il y a quelques jours, sa proposition prendra une tournure fort différente que celle prévue. Ainsi donc, vêtu d'un pantalon et d'un veston bruns, il deviendra le "patron" d'une télécommande d'un poste de télévision avec dans l'écran des images qui me ramènent dans ma jeunesse. Dans ce qui suivra, la communication avec sa télécommande sera difficile, parce qu'elle se rebelle à répétition. Comme si ce passé ne voulait pas rester avec lui, lui faisait révolution. Il s'en suit d'une course au gré du vent, empreinte d'urgence dans un univers en constant changement. Et lorsque le tout se termine, je garde en moi, une impression d'un être qui a dû combattre pour assurer son identité !

                                            Crédit: callmebphotography fournie par Tangente

Après la période d'échanges typiques des LABdiff, débute la deuxième proposition de la soirée, avec l'arrivée de Hoor Malas qui à l'inverse de la proposition précédente fortement garnie en scénographie, sera faite avec seul accessoire, un drap blanc. 

                                            Crédit Sandra-Lynn Bélanger fournie par Tangente

Ce drap blanc déployé, je le découvrirai rapidement représentera son pays d'origine, la Syrie. Si les premiers moments de cette rencontre se font avec sa langue d'origine qui me frustrent dans un premier temps, j'arrive assez rapidement à donner un sens à ce que je découvre. Et puis, le tout devient pour moi, fort riche avec ce qu'elle fait avec ce drap qui se métamorphose. Mais aussi par le fait qu'elle s'adresse à nous dans ma langue. Son pays d'origine qu'elle nous présente avec les différentes modulations de ce drap. Une fois toute cette rencontre complétée, je suis d'accord avec la phrase de présentation, soit, "Une célébration, une lamentation, un chemin et un rituel: le deuil et la perte nous enseignent comment aller de l’avant." Et aussi quelle belle utilisation d'un drap pour bien illustrer et ressentir le propos, mieux que les paroles, pour accompagner les mouvements, je serais tenté d'ajouter!

Chacune des deux propositions ont été suivies d'un échange commissaires et spectateurices sur ce que nous venions de découvrir. Voilà pour moi un autre point fort de ce type de rencontre parce qu'il permet de découvrir ce que les autres ont "vu" et ressenti. 

Le tout terminé, mes pas reprennent le chemin du retour, fort heureux d'avoir pu assister aux premiers pas de ces propositions riches en propos fort personnels. 

samedi 25 octobre 2025

Sur mes pas à une rencontre percutante à l'Agora de la danse: "Black Lights" de Mathilde Monnier !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte de l'Agora de la danse, je m'y rendais "les yeux fermés", n'ayant rien lu avant, pour découvrir "Black Lights" de Mathilde Monnier. Et au final, ce sont les yeux grands ouverts que j'en suis revenu, mais pas seulement, l'esprit aussi ! Mais commençons par le début, soit de mon entrée en salle pour trouver "mon" siège en première rangée et découvrir devant moi un espace scénique tout vide. Et tout discrètement, tout au fond de l'espace scénique dans la pénombre, arrivent les interprètes. Et le moment venu, les corps des sept femmes nous sont révélés avec dans l'espace scénique avec aussi parsemés, des objets, des sculptures (?), couleur charbon. Déjà avant de débuter une drôle d'odeur subtile est présente, odeur dont la source est inconnue, mais qui se révélera par la suite. 

Et c'est de façon frontale que les témoignages de ces femmes  (Mathilde Monnier, Aïda Ben Hassine, Carolina Passos Sousa, Jone San Martin Astigarraga, Ophélie Segala, Sophia Seiss, Elithia Rabenjamina) nous sont présentés, accompagnés par leurs mouvements et leurs déplacements, tout au long de ce qui suivra.  Impossible de rester indifférent autant aux expériences passées qu'elles nous présentent, comme de ces regards qui se dirigent droit vers nous, dont un juste vers moi. À l'exemple de celle qui ne veut pas porter les talons hauts pour son nouvel emploi et qui le perdra, la réalité des côtés sombres du destin encore actuel des femmes, Mathilde Monnier nous le fait rayonner. Mais la finale sur scène, exutoire et cathartique, pour aller jusqu'au bout de la démarche, réussit à sortir de l'espace scénique et à se propager dans les estrades, où plusieurs se lèveront pour joindre le mouvement, tout en mouvements ! Finale qui a la grande qualité de laisser le temps à ceux et celles d'embarquer et qui porte un espoir! 

                                      Crédit: Marc Coudrais tirée du site de l'Agora de la danse

Voilà une proposition chorégraphique qui joint les mouvements aux propos pour dénoncer les violences évidentes et subtiles aussi que les femmes subissent encore ! Proposition qui m'a rejoint et je n'ai pas été le seul et qui mériterait d'être découverte par le plus grand nombre. 

vendredi 24 octobre 2025

Sur mes pas à un concert-bénéfice avec Paul Piché !

 En ce jeudi soir, mes pas, en très bonne compagnie se rendent sur des territoires culturels fort différents. C'est donc vers la Cathédrale St-Jean-l'Évangéliste dans la ville de St-Jean-sur-Richelieu que nous nous dirigeons pour assister au concert bénéfice de Paul Piché pour le centre de pédiatrie sociale L’Étoile (dans lequel ma nièce est une des employées). Joindre l'utile à l'agréable, avec en plus d'autres membres de ma famille, que demandez de mieux!

Pause

Coïncidence, parce que dans un court intervalle, en moins d'un mois, je découvre des prestations dans des lieux religieux des prestations musicales. La fois précédente, c'était La Bronze et Jackson Jaojoby dans l'église St-René-Goupil !

Fin de la pause

Ainsi donc, nous sommes accueilli.es fort bien et dirigé.es un banc de notre section. Oui, oui, un banc, parce que voyez-vous le concert sera présenté dans une cathédrale. Lieu qui est éclairé que par des bougies (électriques) donc qui est et qui restera dans une pénombre tout au long de ce qui suivra. 

Le moment venu, après les paroles d'accueil d'une des membres du comité organisateur, nous arrive tout simplement Paul Piché avec sa guitare qui sera aussi son aide-mémoire. Oui parce que comme nous le découvrirons, les chansons qu'il nous présentera sont inscrites sur un bout de papier coller à celle-ci !

Avec tout plein de monde de mon âge dans la place, le chanteur auteur-compositeur entreprend notre rencontre, seul avec sa guitare. Dans ce qui suivra, je plonge avec bonheur dans son univers musical que j'ai écouté encore et encore lorsque j'étais "un peu" plus jeune !

Tout en s'adressant à nous entre chacune de ses chansons, souvent avec une touche humoristique, je redécouvre avec grand plaisir ses grands succès, dont "Heureux d'un printemps". Fascinant d'entendre les voix des toutes et tous qui accompagnaient le chanteur et qui aussi parfois leur laissait tout la place. 

Une fois rendu vers la fin, les spectateurs en chœur, réclament une dernière "L'escalier" qui conclue avec force cette rencontre fort belle. 

Nous revenons fort satisfait.es de cette rencontre dans ce grand lieu qui était néanmoins empreinte d'intimité et un peu de nostalgie aussi !

mardi 21 octobre 2025

Sur mes pas à l'Usine C pour assister à un épisode de "RADIO SPIRALE x USINE C" qui porte sur la danse.

 Si mes pas me portent jusqu'à l'Usine C en ce lundi soir, c'est pour découvrir un aspect obscur (pour les spectateurs) du monde de la danse. En effet, le titre de cet enregistrement de Radio Spirale est "Danse de l'épuisement" m'intrigue et mérite que l'on "m'éclaire" sur ce sujet !

                                                Affiche de la soirée tirée du site de l'Usine C

Et admettez, la première phrase du texte de présentation a de quoi "hameçonner" tout spectateur en danse qui se respecte, "L’épuisement est au cœur de l’économie contemporaine de la danse. Alors même que les moyens financiers de ce secteur artistique s’épuisent gravement, une abondance de chorégraphies mettent en scène l’exténuation des corps dansants." Pour avoir discuter avec quelques interprètes, juste la gestion de leur agenda (entre différent.es chorégraphes) est épuisante. 

Pour nous "éclairer" donc, seront à la table devant, Louise Lecavalier, Lauranne Faubert-Guay et Tamar Tembek avec à l'animation Catherine Lalonde. 

Pause

Le spectateur est aussi un peu groupie et lorsqu'il peut saluer de tout proche Louise Lecavalier et lui parler un peu aussi, juste ça, sa soirée est une réussite. Mais ne vous méprenez pas, la suite a été fort toute aussi riche et intéressante.

Fin de la pause

Ainsi donc de "mon" siège en première rangée avec les panélistes juste là devant moi, l'enregistrement débute avec les mots d'accueil de Catherine Lalonde, qui sera toujours aussi habile tout au long. Il s'en suit des perspectives différentes des trois panélistes qui brossent un tableau fort intéressant de la thématique. Ce n'est pas ici que je tenterai de résumer ce que j'ai entendu parce que voyez-vous, un épisode de RADIO SPIRALE vous permettra de le découvrir par vous même. Et à moi de le réécouter. Il en reste que de la période d'échanges qui a suivi avec les personnes présentes m'a permis d'autres aspects provenant de la salle !

Fort heureux d'avoir pu avoir découvert des aspects différents de cet univers que je fréquente comme spectateur, mes pas me ramènent à la maison !

Et en plus, j'ai bien hâte de découvrir le prochain numéro de Spirale avec le dossier "Danse et dépense", dirigé par Catherine Lavoie-Marcus qui, j'en suis certain, me permettra de mieux approfondir ma compréhension de cet univers qui me captive depuis plusieurs années ! 

lundi 20 octobre 2025

Sur mes pas "média" pour avoir un avant goût de "Fragments: celle qui m'habitait déjà" au MAI !

 Lorsque l'invitation m'a été faite, je dois l'avouer, j'ai quelque peu hésité ! Parce qu'assister à une rencontre média (ou media call), ce n'est dans mes habitudes de spectateur. Mais si c'est la conceptrice de la proposition (Audrey-Anne Bouchard) qui t'invite, impossible pour moi de dire non. D'autant que j'avais un très bon souvenir de la fois précédente, un rendez-vous, "les yeux fermés" avec "Camille : un rendez-vous au delà du visuel." 

Ainsi donc en ce lundi après-midi, mes pas m'apportent jusqu'au MAI. Étant un peu à l'avance, je peux entrer dans le café du MAI et être accueilli fort gentiment par David Payne (de Raison d'être Média). Une fois les derniers préparatifs faits, nous sommes invités à entrer dans une partie de la galerie du lieu et prendre place sur une des chaises. Nous pourrons laisser notre manteau et nos chaussures sur cette chaise, mon calepin aussi, inutile, parce je devrai mettre un bandeau sur mes yeux, une fois dits les mots d'accueil d'Audrey-Anne. Une fois acclimaté à cette perspective de "non-voyant", nous aurons droit aux premiers moments de l'oeuvre qui sera fait en deux temps et dans deux lieux. 

                                                   Affiche de l'oeuvre tirée du site du MAI

Bon, pour moi, me résigner à enlever mes lunettes et de me priver de ma vue, ça me demande un grand effort, mais surtout une confiance envers les artisans. Comme la fois précédente, j'avais bien apprécié, je n'étais pas sur la défensive. Et encore cette fois, je me suis senti en confiance et bien pris en main par l'équipe de production dans ce qui suivra. 

Je n'irai pas loin sur mon début de visite de cette maison qui a accueilli à deux époques différentes, deux femmes avec le même nom. Ainsi donc, sans ma vue, mais avec mes autres sens tout en alerte et mon imagination, fort plus active que je ne le croyais, je fais le début de la rencontre toute sensorielle de ces femmes. Le tout terminé, nous est présenté les artisans de cette proposition (ceux qui œuvrent dans l'ombre et qui nous guident tout au long!).

Une mise en bouche qui donne l'appétit et que me fait dire que je suis bien content d'avoir déjà mon billet pour une rencontre complète. Et comme représentation accueille un petit nombre de personnes, allez-y tout the go réserver !

samedi 18 octobre 2025

Sur mes pas à la découverte de "Soulèvement" de Danièle Desnoyers à l'Usine C !

 C'est vendredi soir et mes pas me portent jusqu'à l'Usine C pour la première fois de cette saison automnale. J'y viens pour découvrir, "Soulèvement" la plus récente création de Danièle Desnoyers en collaboration avec Ben Shemie (musique originale et conception sonore). "Soulèvement" sera interprétée par Myriam Arseneault Campbell, Châtelaine Côté-Rioux, Kimberley de Jong, Stacey Désilier, Aurélie Ann Figaro, Gabby Kachan, Arianne Levasseur et Marie-Ève Quilicot que je suis heureux de revoir sur scène !

                                            Crédit: Luc Sénécal tiré du site de l'Usine C

Donc bien installé sur "mon" siège en première rangée, je suis prêt à assister à ce qui est annoncé dans le feuillet remis à l'entrée, soit une "performance (qui) porte le sceau d'un élan vital, d'une danse à la fois primaire et avidement complexe où la joie devient acte de résistance." !

Le moment venu, les lumières se font de plus en plus discrètes et ces lumières laissent place au son des cymbales mettant en éveil mon attention. Et puis arrive un haut-parleur sur roulette déplacé qui à mes yeux à tout du symbole de celui qui commande l'asservissement. Mais ce qui suit tient plus à une réponse toute aussi subtile que déterminée face à cette menace ! Et comment ne pas apprécier !

Les différents tableaux m'entraînent dans les étapes de leurs élans pour faire face aux diktats. Tableaux dans lesquels, il y a celui dans lequel tout de noir vêtues sont-elles sauf une. Celui aussi dans lequel les jeux d'ombre ouvrent des perspectives. En solo, en duo ou toutes ensemble, leurs gestes et leurs déplacements me captivent et propulsent mon imagination avec des perspectives mystérieuses et intrigantes ! Leurs histoires ou leurs destins, portés par leurs interprétations chorégraphiques, rehaussées par ce que j'entends, deviennent les miens, parce que voyez-vous, j'ai accepté leur invitation à résister !

Et pour terminer je cite la fin de la critique d'Iris Gagnon-Paradis de La Presse, qui mieux que moi dit ce que j'ai ressenti. "La grande réussite de Soulèvement – une œuvre parfois désarçonnante qui doit beaucoup à ses interprètes, solides et vulnérables à la fois, et dans laquelle on entre d’abord timidement pour finalement s’y laisser captiver –, c’est de faire passer toutes ces sensations de la scène à la salle."

Une oeuvre qui mériterait d'être représentée et moi, j'y retournerais !

lundi 13 octobre 2025

Sur mes nouveaux pas dans l'univers unique de Jay Cutler avec sa pièce "Hurricane Ritual" !

Il y a un certain temps que mes pas d'auditeur ne m'avaient amené dans de nouveaux territoires musicaux de Jay Cutler. Et puis devant moi, apparait "Hurricane Ritual" et fort curieux, je m'y aventure. Accompagné par son acolyte Kim Ho (guitare et piano), je ressens, ce qui est annoncé, soit "the perspective of fire glancing at exploration" ou ce feu qui guide notre exploration.

Encore une fois, avec son style tout particulier et sa voix fort mystérieuse, nous pouvons plonger dans un univers riche et intrigant.

Pour les curieuses et les curieux, c'est par ici !

https://www.youtube.com/watch?v=FUVrtgtAPbI

samedi 11 octobre 2025

Sur mes pas à un atelier de médiation culturelle de la Maison de la culture Notre-Dame-de Grâce avec les Soeurs Schmutt !

L'invitation de Francisco, médiateur culturel de la Maison de la culture Notre-Dame-de Grâce, était trop tentante ! J'étais invité à délaisser mon siège de spectateur et mon carnet aussi, pour participer à un atelier de médiation culturelle (sur scène !) animée par "mes" Soeurs Schmutt (Élodie et Séverine Lombardo) et Chi Long. La soirée précédente, cette dernière avait été sur scène pour interpréter "𝑆ℎ𝑒 𝑎𝑛𝑑 𝑡ℎ𝑒 𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟(𝑠)" d'une des deux soeurs, Élodie, dont j'avais vu la première mouture au La Chapelle !

Les Soeurs Schmutt

À mon arrivée, au lieu de diffusion sur Monkland, me voilà d'abord accueilli à la porte et ensuite dirigé vers la scène du lieu et être accueilli avec le sourire par celles qui orienteront mes pas et mes gestes aussi !

Le moment venu, nous serons une quinzaine de participant.es à écouter les présentations de celles qui animeront les 90 minutes suivantes. De façon relaxe et décontractée, nous sommes invités à laisser derrière nous, notre manteau sur un des sièges de la salle. Et puis nous est présenté les objectifs de cette activité et en bonus, un support sur roulette avec plein de différents vêtements, est apporté sur scène. Selon notre bon vouloir, nous pourrons ajouter à nos vêtements une "coloration" additionnelle. Ce que je ferai comme tous les autres !

Et le tout débute avec une activité de "réchauffement" qui nous permet d'arpenter l'espace scénique et pour moi de me décoincer. Parce que voyez-vous, si parler ou écrire est assez facile pour moi, évoluer sur une scène, et bien, ce n'est pas aussi facile. Et ces premiers pas, avec les autres autour qui en font tout autant, guidés par les soeurs, produisent leurs effets et je me sens plus relax !

Dans ce qui suivra, une autre activité durant laquelle nous devrons prendre une position en solo pour effectuer des mouvements., Elle sera suivie d'une autre durant laquelle un.e autre participant.e prendra appui" sur une pause que nous prenons pour créer la sienne. Et d'une autres un peu plus complexe, mais toute aussi intéressante. Tout doucement, nous apprivoisons les interactions avec les autres. Jusqu'ici, je suis fort confortable et je le resterai jusqu'à la fin, y trouvant même un plaisir à évoluer avec les autres, échangeant sourires et regards au passage.

Le tout se termine avec une marche dirigée, tout.es en ligne, d'un côté à l'autre de la scène avec la possibilité d'arrêter pour s'exprimer gestuellement, jusqu'au retour de la ligne que l'on doit réintégrer. Deux particularités intéressantes de cette marche, de ma perspective, d'abord de pouvoir choisir de rester plus ou longtemps à part, selon que l'on décide d'arrêter au début ou plus tard et aussi rendu au bout, ressentir le moment de recommencer cette marche, tous ensemble.

Et comme toute bonne chose a une fin, l'atelier se termine avec la fin de la pièce musicale du dernier "exercice", fort bien appropriée à ce que l'on nous demandait ! Remettant mes "vêtements de scène" sur le support, je salue mes complices et les artisanes de l'activité pour aller, tout heureux et satisfait, à un autre rendez-vous, sportif, celui-là, tout en me promettant d'en faire une autre !

vendredi 10 octobre 2025

Sur mes pas à la rencontre de deux oeuvres chorégraphiques qui m'ont surpris et conquis chez Tangente !

 Bon OK, vous me direz que dans l'énoncé "des propositions qui surprennent chez Tangente", il n'y a pas de quoi en faire un "plat", parce que avec Tangente, de nouvelles perspectives sont souvent au programme. Et vous auriez bien raison. Il en reste que pour le programme double constitué de "u go, i go" de et avec Savage & Samuelle (Victor Vân Tran et Samuelle Auclair) et "Tête à tête" de Jessica Joy Muszynski, j'ai été amené dans de nouveaux territoires et j'ai beaucoup apprécié. Mais commençons par le début, soit mon arrivée à la porte de l'Espace orange du Wilder. Une fois les paroles d'accueil faites à l'extérieur de la salle, nous sommes invité.es à entrer. 

Devant moi, un choix se présente, celui d'être proche sur un coussin par terre ou assis sur une chaise plus en retrait (mais pas tant quand même !), tout cela disposé en arc de cercle dans l'espace scénique. Je choisis la proximité, c'est donc sur un coussin devant que je prend place pendant le lieu se fait bien plein. Et puis, l'obscurité totale prend possession du lieu et après une attente, nous apparait dans le lieu de nouveau illuminé, les deux interprètes, Victor Vân Tran et Samuelle Auclair, immobiles. Très attentif, je surveille et puis après un certain temps, c'est avec différentes déclinaisons de rotation que les premiers moments se passent. Leur complicité est palpable. Et puis, le tout prendra une allure plus "envolée" avec des moments "les yeux dans les yeux". Tout cela se passe dans le silence, si on excepte le bruit de leurs pas et du bruissement de leurs vêtements. Ainsi donc durant cette vingtaine de minutes, j'ai pu apprécier des moments de "hustle", une première pour moi (!), durant lesquels, j'ai découvert une relation entre deux personnes aux allures de couple, dans laquelle, différentes postures sont possibles et que la confiance est essentielle avec un passage durant lequel, le jeux de ses bras à elle m'a séduit ! Tel qu'annoncé, j'ai assisté à une oeuvre qui "navigue entre intimité et autonomie avec douceur, traçant un dialogue fluide dans le langage du hustle. Dans le silence, des mouvements cinématographiques d’une honnêteté pure émergent: transferts de poids, vitesse accrue, pauses soutenues." Et je me souhaite d'autres rencontres de ce genre.

                                                  Crédit Pierre Tran fournie par Tangente

Le tout terminé et les applaudissements faits, nous devrons quitter l'espace pour y revenir plus tard pour prendre place sur un siège dans les estrades. Le moment venu, après une courte attente durant laquelle mes sens sont aux aguets, je découvre "Tête à tête" de et avec Jessica Joy Muszynski, accompagnée sur scène par Adèle Ross, Jake Poloz, Jia Yi (Judy) Luo, Rion Taylor et Julianna Bryson. 

Le tout débute avec l'arrivée d'une personne et ensuite d'une autre et encore d'une autre, chacun.e le poing bien affirmé ! Le programme de la soirée l'annonçait, " "Tête-à-Tête" affronte la colère, de la prise de conscience du mal subi à l’amertume qui se développe, avant de parvenir à la lutte pour pardonner et lâcher prise."

                                                Crédit Félix Bonnevie fournie par Tangente

Avec une touche théâtrale bien assumée et une scénographie élaborée, leurs parcours, déclinés en différents tableaux, sont percutants, flamboyants et les gestes "éclatants" ! Quand une gang de jeunes (de ma perspective !) nous montre le chemin, faudrait juste être attentif et c'est ce que j'ai fait ! Et cette finale durant laquelle, suivant ce couloir lumineux, toutes et tous suivent le chemin vers un avenir meilleur, j'ai "adoré" !

C'est avec les images de cette soirée en tête que mes pas me ramènent à la maison, fort heureux d'avoir découvert de nouveaux territoires chorégraphiques !

mardi 7 octobre 2025

Sur mes pas chez Danse Danse pour découvrir "IHSANE" de Sidi Larbi Cherkaoui !

 La saison est officiellement bien entamée avec la présentation de la première oeuvre de la saison 25-26 de Danse Danse. Et moi, imprévu oblige, j'ai dû déplacer cette rencontre et mon siège "première rangée". Il en reste que "chanceux", que devant mon siège en troisième rangée, il y avait le seul siège libre ! Comme en première rangée, je me suis retrouvé, juste un peu plus loin !

Le moment venu, arrive Pierre Des Marais accompagné par une des membres de son équipe, Marie Laporte. Instaurant une pratique de venir devant nous accompagné par un.e autre de sa gang, je ne peux penser que cela est une bonne idée ! Les mots d'accueil et les avertissements faits, les lumières s'éteignent et derrière les rideaux déjà nous pouvons entendre des voix. Et les rideaux une fois ouverts, c'est tout devant la scène que débute la représentation avec une "classe" nombreuse de chant durant laquelle, nous aussi devrons participer (de notre siège !). 

Dans ce qui suivra, tout au long des différents tableaux, comme le programme de la soirée l'annonçait,  « Ihsane » (qui) signifie « bonté » et « bienveillance » en arabe, et invite à une communion avec l’univers. Entouré de talents venus des quatre coins du Moyen-Orient, Cherkaoui remonte le fil de son histoire familiale dans un Maroc somptueusement incarné, de la musique au décor, réconciliant mémoire et présent."

                                        Crédit Grégory Batardon tirée du site de Danse Danse

Le tout se fait avec des propos énoncés en différentes langues, avec des chants, de la musique live, des performances acrobatiques et aussi évidemment avec de la danse. Pendant presque deux heures, impossible de baisser la garde, notre attention est toujours à l'affût et notre plaisir toujours présent et cela pendant que l'espace scénique se métamorphosait tout subtilement pour nous amener ailleurs !  Avec plus d'une vingtaine d'interprètes, la scène déborde de couleurs, mais pas seulement, parce qu'à un moment, des draps sont délestés au pied des gens en première rangée. Un de mes moments forts est lorsque les chants sont associés à des jeux de bras.

Au final, de cette soirée, j'en reviens fort heureux et avec plein d'images en tête. 

lundi 6 octobre 2025

Sur mes pas à la rencontre de "Marée Noire" de Chantal Caron sur la Place des festivals !

 L'horaire le permettait, je pourrai voir "Marée noire" avant de me rendre au Wilder. Et par conséquent, je me rend sur la Place des festivals. En attente près du lieu de prestation, je découvre que le début n'est pas là, mais plutôt plus proche de la rue Sainte-Catherine et je m'y rend. 

                                                     Tirée du site de Fleuve Espace Danse

Pause

Il faut dire que cette oeuvre, je l'avais déjà découverte, il y a plus de trois ans, un matin d'août sur les rives du St-Laurent au Cap Saint-Jacques. À cette occasion, Marie-Ève Demers et Lea Lavoie-Gauthier incarnaient ses deux êtres qui émergeaient de cette marée noire. En conclusion de mon retour, j'écrivais, "Voilà une proposition chorégraphique, comme je les aime bien, qui allie fort habilement et efficacement le geste et le propos tout en permettant d'y trouver notre place dans le message."

Fin de la pause

En début, ce n'est pas deux interprètes, mais six qui sont là (Scott McCabe, Claudelle Bilodeau, Geneviève Boulet, Gabrielle Surprenant-Lacasse, Marie-Ève Dion et Geneviève Robitaille). Tout.es immobiles, le temps des "discours", soulignant entre autres les nombreux prix de l'oeuvre disponible sur écran. et puis subtilement, les deux interprètes (Marie-Ève et Geneviève) se déplacent et nous, plus tard, serons guidées par les autres, vers le lieu "officiel" de la représentation. afin de prendre place autour de cette marée noire. Et moi, je trouve ma place !

Et puis émergeant de cette marée, d'abord deux bras, ensuite le corps et enfin la deuxième, sous le regards bienveillants des quatre autres qui nous guidés ! Elles me proposent encore une fois, avec des mouvements des mains rappelant les oies, toute la gamme des émotions face à une destin qui tente de les emprisonner. Je ressens leurs efforts pour s'échapper de cette marée noire, efforts qui me semblent parfois vains, parce que engluées ! Mais la nature est résiliente et nous montre qu'il est encore possible d'espérer ! Ensemble, on le découvre, elles savent trouver le chemin ! 

Voilà une proposition de Chantal Caron qui mérite tous les prix qu'elle a déjà reçu et que moi, j'ai bien revoir. Et des rives du Cap-Jacques, jusqu'au centre ville, le propos résonne encore et fort bien. Merci Chantal !

Et pour les intéressé.es, sachez que la projection du court-métrage sera présentée chaque soir, chaque heure, à partir de 19h sur la façade de l’Édifice WILDER - Espace danse.

 

Sur mes pas à une rencontre toute riche avec Jackson Jaojoby et La Bronze !

Malgré un agenda fort chargé, à cette proposition "hors les murs" de la Maison de la culture de Parc-Extension, je n'ai pas pu dire non. Concoctée par la commissaire Claudia Chan Tak (dont le nom revient régulièrement sur ce blogue), cette rencontre était présentée à l'Église St-René-Goupil dans "mon" arrondissement St-Michel. Voilà pourquoi tous les ingrédients étaient réunis pour que je dise oui pour découvrir les prestations de Jackson Jaojoby et La Bronze. 

                                                               Église St-René-Goupil

Pause

Si pour moi, avant de m'y rendre, La Bronze, je la connaissais bien et que je l'apprécie beaucoup, le nom de Jackson Jaojoby résonnait peu en moi et c'est Claudia qui m'a rappelé qu'il avait été de deux de ses créations et un retour sur mes textes me l'a confirmé. Merci Claudia et vive cette mémoire artificielle !

Fin de la pause

C'est donc sur un des bancs de l'Église St-René-Goupil que je prend place en attente du début de la première prestation avec autour de moi des gens de tout âge. Le moment venu, les présentations officielles sont faites par une des responsables de l'arrondissement. Et puis arrive tout simplement, Jackson Jaojoby ! Facile de percevoir son émotion une fois devant nous. Il se présente et nous apprenons qu'il vient de Madagascar et qu'il est ici depuis près de dix ans. 

Et nous aurons droit pendant la trentaine de minutes qui suit à ses chansons, qu'il accompagne de sa guitare et qui résonne à mes oreilles avec une forte sincérité ! Entre chaque chanson, il nous les présente et le contact est fort. Il y aura celle inspirée par sa mère et aussi celle, d'amour, inspirée par son père dans laquelle, les paroles "je t'aime" me rejoignent droit au coeur ! Tout au long, j'ai découvert un homme simple, chaleureux, philosophe et humaniste. Je le mets sur ma liste de "à revoir" ! Et aux applaudissements que j'ai entendus, je ne serai pas le seul.

Après une courte pause, un clavier est installé devant nous et puis arrive La Bronze qui se présente à nous. Dans ce qui suivra, rien de conventionnel. D'abord, elle nous présente les chansons au programme et elle nous demande de déterminer l'ordre de présentation. Vite en affaire, c'est moi qui choisi la première, "Ma belle petite vie gâchée", qu'elle nous interprète derrière son clavier. Dans ce qui suivra, attentive à nous, elle écoutera nos choix, nous fera chanter, sera sensible au départ de cette femme (qui reviendra avec un châle) et de l'autre qui doit attendre de plus proche son transport adapté. Elle nous pose une question et moi vite j'y réponds, suscitant une réaction fort sympathique de sa part. 

Une trentaine de minutes, riche mais trop courte avec une artiste rayonnante. Mais pas question de me plaindre, ces moments garderont une place de choix dans ma mémoire.

Une fois terminé, mes pas me ramènent fort heureux de ces deux belles rencontres tout en remerciant intérieurement Claudia Chan Tak, en collaboration de mon arrondissement, de l'avoir concocté !

vendredi 3 octobre 2025

Sur mes pas à une rencontre spéciale avec "Tenir parole" à l'Agora de la danse !

 C'était ma deuxième rencontre chorégraphique de la journée et comme pour la première (sur laquelle je reviendrai plus tard dans un autre texte), je suis arrivé tôt pour avoir "mon" siège en première rangée. Et ce fût mission accomplie ! Ainsi donc je serai tout proche pour découvrir et ressentir l'intimité de "Tenir parole" de Louise Bédard et Angelo Barsetti, avec les textes de cinq autrices, soient Denise Desautels, Véronique Côté, Rachel Graton, Louise Bombardier et Evelyne de la Chenelière. Proposition présentée dans le cadre du Festival International de Littérature (FIL). 

Pause

J'en suis à "quelques" rencontres avec des propositions de et/ou avec Louise Bédard, mais une première avec son complice sur scène Angelo Barsetti. Et à chaque fois la rencontre avec elle a été pour moi marquante ! Donc j'ai bien hâte !

Fin de la pause

De mon siège en première rangée, donc, je découvre juste devant moi une table et une chaise derrière. Des objets parsèment le sol autour et aussi derrière des toiles sur le mur. Tout cela transpire un espace intérieur intime. Et le moment venu avec son prénom "Louise" énoncé tout haut, elle arrive avec une attitude préoccupée, comme de l'extérieur avec du courrier à la main. C'est manifestement son appartement et la suite le confirmera. Donc, dans cet espace intime, elle évoluera avec cette voix que l'on entend (celle d'Angelo Barsetti, live !). Si elle est bien présente sur scène, lui reste d'abord dans l'ombre. Plus tard de l'ombre, émergera tout doucement l'homme dont la voix porte le propos.

                                    Crédit: Angelo Barsetti tirée du site de l' Agora de la danse

Dans ce qui suivra, pas facile à bien décrire ce que je découvre, mais je le ressens bien. Il en reste que certains moments me marquent particulièrement. Celui presque au début, durant lequel, le texte qui accompagne les gestes, porte sur les différents signes de ponctuation. Un de mes coups de coeur de cette soirée. Aussi, celui durant lequel, elle recherche avec frénésie dans son sac un crayon qui écrit. Je me suis presque levé pour aller lui porter le mien, tellement son besoin semblait grand ! Plus tard, c'est vers nous, plus précisément ma voisine, qu'elle s'est dirigée pour se faire aider à attacher son bracelet. Tout au long, les silences s'avéraient pour moi tout aussi éloquents que les paroles qui les entouraient !

Et puis tout doucement le tout se termine, ramenant dans l'ombre les deux protagonistes de cette histoire. Il s'en suit des applaudissements fort nombreux et surtout bien mérités pour ce fin assemblage de mots et de mouvements.

Après une courte attente, s'en suit une période de questions réponses avec les deux artistes, animée par Félix-Antoine Boutin. J'en retiens surtout deux informations, d'abord que le passage d'Angelo Barsetti n'a pas été facile, ni voulu au départ et que les textes ont été élagués pour produire le produit final.

C'est fort heureux et avec encore les images en tête de cette rencontre que je reviens à la maison, tellement heureux d'avoir pu y avoir assisté !

dimanche 28 septembre 2025

Sur mes pas chez Tangente pour découvrir les Danses buissonnières 2025" !

 Même si mon agenda est modifié et constamment rempli d'imprévus ces derniers temps, j'ai quand même pu me rendre au Wilder pour découvrir la plus récente mouture des Danses Buissonnières, un de mes plus grand plaisir, parce qu'elle me permet de découvrir de nouveaux talents ! Et de ces nouveaux talents, pour moi, il y a de nouveaux "visages", mais aussi un plus connu, finissante de l'EDCM, Meggie Cloutier-Hamel dont j'ai pu apprécier les créations depuis sa graduation en 2023. 

Ainsi donc au programme, cinq propositions. Celle de et avec Shirley Gibbs avec "Absurdité des origines", celle de et avec Dahlia Rue Waller, "So Generous", accompagnée sur scène par Lauren Falvo aux mouvements et Pablo Flores à l'accompagnement musical, celle de et avec Kluane Peabody, "Carousel", celle du duo Glamour Magique ( Rafa Tremblay-van Zuiden et Christian Brun del Re ), "Le début des yeux" et pour terminer "Projet Pilote de Meggie Cloutier-Hamel. 

Des propositions de dix minutes qui présentées à la suite et qui nous amènent dans des univers fort différents avec une courte pause entre chacune d'elles sauf celle entre les deux dernières.

Me voilà donc proche de la porte pour entrer et prendre place sur "mon" siège en première rangée et ça sera mission accomplie. Jusqu'au moment de débuter, l'Espace Vert se remplit bien plein et moi, je découvre tout au fond un "corps" accroupi et immobile. Il le restera jusqu'à le début arrive de "Absurdité des origines". Une fois en marche, je découvre de longs fils et puis ces fils comme prolongations de ses tresses. Et dans ce qui suivra, je découvre ce qui était annoncé mais que je n'avais pas lu avant, soit ce parcours de vie pour se libérer de ses origines et des efforts pour briser ces liens "originels" pour trouver "sa" voie. Mais réussira-t-elle, vous me demandez. Et moi de ne pas répondre, désolé ! Une proposition que je ressens, et qui me semble très personnelle. 

                                                Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Il s'en suit, après les paroles d'accueil de Pier Dufour de Tangente, "So Generous" ! Ouf, là, nous allons ailleurs ! De ce que je découvre dans l'espace scénique me surprend et me déstabilise, oui, oui (!) D'abord, je découvre les deux interprètes devant et les propos écrits sur l'écran derrière, tentant de suivre le tout. Il en reste que de cette courte expédition dans leur monde, je suis d'abord déstabilisé pour ensuite trouver mon point de rencontre, mais comme dix minutes, ça passe vite, je n'en retiens que la fin heavy métal et déjantée ! 
                                                Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Ensuite, Kluane Peabody nous entraîne à sa suite, D'abord en rampant, ensuite en marchant, c'est dans son parcours qu'elle nous entraîne qui se fait de plus en plus lumineux, empreint d'intimité.


                                                Crédit: Steffie Boucher fournie par Tangente

Pour la prochaine proposition, la gang "technique" se met en action pour remplacer les rideaux noirs par d'autres blancs. Ce qui nous amènera dans l'univers surprenant et "déjanté" du duo Glamour Magique, qui tout au long de ces dix minutes étonne et surprend. Impossible de rester indifférent à leur gestuel tout au long et leurs lèvres toute blanche abondamment montrée. 

Crédit: Steffie Boucher fournie par Tangente

Et pour la dernière proposition, des coussins sont disposés dans l'espace scénique pour nous. Après avoir hésité, je quitte mon siège pour un de ces coussin, ce que me permettra de découvrir de plus proche, les avions en papier disposés sur scène et aussi et surtout la performance de Meggie Cloutier-Hamel qui entreprend son "Projet Pilote" avec des avions en papier sur elle. Dans ce qui suivra , je voie le parcours de celle qui passe de sa jeunesse à son adolescence et sa période adulte. Utilisant ses avions en papier, elle nous explique sont parcours fait d'abandons et d'additions. Pour moi, la proximité a définitivement a été une plus value !

                                               Crédit: Steffie Boucher fournie par Tangente

Le tout terminé, c'est ensemble qu'ielles reviennent nos applaudissements bien mérités. Et tout en revenant, je me dit que ma liste d'artistes à suivre vient de s'allonger de quelques noms, mais question de me plaindre, tout au contraire.

vendredi 26 septembre 2025

Sur mes pas à l'Agora de la danse pour redécouvrir et encore résonner en phase avec "Ode" de Catherine Gaudet !

C'était soir de première à l'Agora de la danse et j'étais donc là à la porte de l'Espace rouge du Wilder en attente de revoir "Ode" de Catherine Gaudet. Et en attente pour entrer, la file derrière se fait fort longue, parce que la représentation affiche complet comme toutes les autres qui suivront, d'ailleurs. 

Pour cette série de représentation, ce sont Clara Biernacki, Rodrigo Alvarenga-Bonilla, Stacey Désilier, Dany Desjardins, Francis Ducharme, Caroline Gravel, Motrya Kozbur, Chi Long, Scott McCabe, Geneviève Robitaille, Ariane Levasseur qui propageront ses ondes. 

Pause

Le spectateur que je suis est fort heureux de découvrir devant lui autant des interprètes très expérimentés, comme Caroline Gravel, Chi Long et Francis Ducharme et des plus "jeunes", comme Clara Biernacki et Ariane Levasseur. 

Fin de la pause

Difficile de mettre en mots, mais je me permets de réutiliser ceux utiliser lors de ma première rencontre, soit,  "Il y aura tout au long de la présentation de cette mécanique infernale, des moments de singularité. Et aussi des moments collectifs, d'où sont émis des mots qui résonnent dans l'espace, dont "Love" et aussi "Help". Si ce que l'on découvre devant, peut laisser indifférent.e, les performances, elles, captivent et éblouissent !"

                                     Crédit: Mathieu Doyon tirée du site de l'Agora de la danse

Encore une fois, je suis impressionné par cette mécanique tout en pulsions et en impulsions. Mon regard passe d'une perspective globale à une autre plus individuelle, appréciant les mouvements devant moi. Et tout subtilement, la trame sonore et musicale ( d'Antoine Berthiaume toujours aussi efficace), enrobe ce que je découvre. Je me souvenais de ma première rencontre, dont j'avais titré mon retour avec les mots suivants, "Ode" qui propage ses ondes. Encore une fois, cette poésie chorégraphique me captive et me touche.

Une fois le tout terminé, les applaudissements fusent par vagues ! Et comme il s'en suivait une rencontre avec des artisans animée par martin Faucher, je suis resté. Plein d'informations intéressantes, dont le processus de création quia  procédé par l'élimination de strates de tableaux pour en garder que des éléments dans le coeur du propos. Par exemple, comme on passe d'une chanson pour se rendre à un mot ! Et que suite à la prestation, les interprètes ont droit à un bain de glace. Ce qui est bien compréhensible. Nous apprenons aussi que la prochaine création de Catherine Gaudet sera présentée l'an prochain au La Chapelle et sera portée par James Phillips !

jeudi 25 septembre 2025

Sur mes pas à une rencontre "magique" avec "Les veilleuses" à la Salle Bourgie !

 Il y a de ces soirées qui ont un petit côté magique et pas juste une fois assis dans la salle en cette soirée. Mon billet en poche depuis un bon bout de temps, la grève du transport en commun complique le déplacement des pas du spectateur. Donc à défaut d'un métro, c'est mon auto qui m'amènera jusqu'à la Salle Bourgie, sur la rue Sherbrooke tout à l'ouest. Mais où la laisser ? Bon il y a bien des stationnements payants dans les environs, mais une fois devant la salle, je poursuis mon chemin, tourne sur la rue Redpath et avant la prochaine intersection, je découvre incrédule une place libre sans besoin de vignette, ni ne bloquant une entrée. Pas besoin de vous dire, que ça fêtait dans l'habitacle !

Mais revenons à l'essentiel de ce texte, soit ma rencontre avec "Les veilleuses" de Simon Renaud (chorégraphie et conception) et Romain Camiolo (musique) avec sur scène Marie-Hélène Bellavance, Nasim Lootij et Ingrid Vallus à la danse et Marie-Annick Béliveau, Salomé Karam, Kathy Kennedy, Elizabeth Lima, Hélène Picard, Ellen Wieser au chant et aux mouvements. Cette rencontre s'est faite dan un lieu que je découvrais pour la première fois. 

Dès mon entrée, je regarde tout autour et bien dirigé, je me rends à mon siège en première rangée. Devant moi, une scène avec neuf chaises vides au fond, et des panneaux de miroir sur les côtés. Le moment venu, j'entends d'abord des rires qui seront suivis par l'arrivée des neuf interprètes, qui de par leurs apparats ont, pour moi, toutes les allures de nymphes (divinités féminines de la nature dans la mythologie grecque). Ce qui sera tout en lien avec ce qui était annoncé, soit, "Neuf interprètes féminines se déploient dans ce spectacle rassembleur, construit sur le thème de l’empathie. Les artistes deviennent tour à tour images de bienveillance, accompagnatrices dévouées et témoins fragiles."

Tout au long des six tableaux, finement assemblés, je découvre leurs déplacements harmonieux, leurs regards complices, leurs sourires contagieux et réconfortants. Il y aura bien des des moments de tension, mais rapidement, ils se dissipent par l'action des chants et des mouvements. Six tableaux donc, comme six poèmes dont le sens peut échapper, mais pas la beauté et l'harmonie des éléments qui les composent. Un moment surprenant, mais surtout intéressant, pour moi, est celui durant lequel, il y a elle, debout sur le devant de la scène, et son ombre projetée, toute imposante sur les côtés cour et jardin de la scène. 

                                                        Crédit Emily Gan tirée de FB

De cette expédition dans leur monde de chants et de mouvements, difficile à bien décrire, mais facile à ressentir, impossible de ne pas être entraîné à leur suite. En cette époque turbulente, rien de mieux que de faire ce type de rencontre réconfortante.  Et moi, je reviens fort heureux de cette soirée amalgamant chant et danse. En espérant que cette première représentation sera suivie de plusieurs autres.

mardi 23 septembre 2025

Retour sur mes pas à une lecture théâtrale qui annonce une belle rencontre avec "Le roi des singes 2" proposée par Aurore Liang !

 L'invitation m'est parvenue et comme mon agenda me le permettait, j'ai dit oui ! Mes pas m'ont donc porté jusqu'à La porte rouge dans le nord de la ville pour assister à la lecture de "Le roi des singes 2" de et par Aurore Liang, comédienne de Pingshu et d'Opéra de Pekin, accompagnée musicalement par Ran Wang ! 

                                            Crédit David Wong. Affiche de l'oeuvre

Pause

Ce n'était pas ma première rencontre avec l'univers théâtrale d'Aurore Liang, ma troisième en fait. La plus récente, c'était il y a moins d'un an pour découvrir la première partie de cette histoire et j'avais bien apprécié cet assemblage des arts qui amenait "ailleurs" !

Fin de la pause

Dans cette salle "La porte rouge", c'était ma première visite, un lieu de diffusion tout discret, accessible via la rue St-Hubert, un peu au sud du boulevard Métropolitain. Comme à mon habitude, mon arrivée hâtive me permet de trouver "ma" place en première rangée. Devant moi un lutrin et à côté un instrument de musique. Une fois le moment venu, arrivent Ran Wang et Aurore Liang qui prennent place. Rapidement, nous sommes entraînés dans une épopée qui regroupe tout au long un groupe d'aventuriers. Appuyée musicalement, notre narratrice nous permet d'imaginer les tribulations de ce groupe, incarnant fort bien les différents personnages, jusqu'à la conclusion de leur épopée.

Après une période d'échanges entre elle et nous, mes pas reprennent le chemin de la maison tout en espérant que mon agenda aura une place pour les présentations officielles de ce spectacle présenté comme "drôle, magique et captivant qui mélange conte, musique, opéra de Pékin, jeu d'ombres et bien plus de surprises" !

Sur mes pas au La Chapelle pour effectuer une incursion ailleurs avec "Djata: Conversations du Mandin" d'Aly Keita !

 C'est lundi soir, l'automne est arrivé, le temps est pluvieux et les transports en commun sont en grève, voilà donc pourquoi mes pas étaient fort heureux d'aller "ailleurs" découvrir au La Chapelle, "Djata: Conversations du Mandin" d'Aly Keita accompagné sur scène par Fodé Bamba Camara (danse), Krystina Dejean (danse), Komty (chant et danse) et Lasso Sanou (musique live, multi-instrumentaliste)

                                          Crédit: Charline Cocset tirée du site du La Chapelle

Pause

Les premiers pas de cette création, je les avais appréciés lors d'une soirée de "Danses Buissonnières" chez Tangente, il y a quatre ans ! Curieux de découvrir son évolution ! Sans vouloir divulgacher, j'ai adoré !

Fin de la pause

Arrivé tôt, le hall est assez calme, mais rapidement, il se remplira et c'est un public fort nombreux qui attend l'ouverture des portes. Un fois ouvertes, je me dirige jusqu'à "mon" siège en première rangée. Le temps que la représentation débute, je peux découvrir, entre autres, un certain nombre d'instruments musicaux. 

Et puis, le tout débute avec l'arrivée de cet homme qui joue de la flute qui semble nous inviter à l'accompagner dans son monde, invitation que j'accepte, évidemment ! Rapidement, je me sens amené ailleurs dans un autre monde, mystérieux mais néanmoins accueillant ! Et puis mon périple débute et tout au long des différents tableaux, je ferai d'autres rencontres, riches en mouvements et en musique. Chacun pourra y trouver son sens, mais moi tout au long, entre autres, j'y vois des touches incantatoires fort riches et aussi un fort beau chant de la révélation avec une touche de surnaturel ! Impossible aussi de ne pas être impressionné par la performance athlétique et les sons de bouche d'Aly ainsi que la complicité des différents interprètes dont celle démontrée par leurs mouvements à l'unisson à quatre, accompagnés par le "chant" de cette flute. 

Difficile de résumer en mots ce que l'on peut ressentir tout au long de ces "conversations" du Mandin, mais en mots, les seuls qui méritent qu'ils soient dits, sont "allez y" !

Le tout terminé, je dois revenir ici et maintenant dans cette ville qui accueille l'automne avec une certaine morosité qui l'enrobe. Mais moi, j'ai un antidote, je garde en tête ce que je viens de découvrir !

samedi 20 septembre 2025

Sur mes pas à une journée "danse" fort bien remplie avec trois propositions au programme !

 L'été ferme bientôt ses livres, mais il est encore possible de découvrir des propositions chorégraphiques présentées à l'extérieur. Voilà pourquoi j'ai sollicité mes pas pour aller à la découverte de trois oeuvres dont deux présentées à l'extérieur. Ainsi donc lorsque ce jeudi après-midi a débuté, c'est à la Place des Montréalaises que j'étais pour découvrir "Corpocalyptique" qui s'annonce avec raison comme "une danse pince-sans-rire sur la surconsommation et la recherche de la perfection", du Collectif Danse To Go (Gabrielle Bertrand-Lehouiller, Catherine Yale, et Marie-Ève Dion).

Pause

À ce collectif, j'en étais à ma troisième rencontre, la première il y a plus de neuf ans sur la Place Jacques-Cartier dans le Vieux-Montréal et la deuxième, il y a deux ans, juste en face de la station de métro Mont-Royal. Chaque fois la rencontre avec le public et moi aussi a été une réussite !

Fin de la pause

En sortant de la station de métro, rien en vue, mais le son de la musique (préparant la présentation) oriente mes pas jusqu'au lieu de prestation. Ce lieu pour l'instant est fort peu achalandé, sinon désert, l'heure du dîner n'étant pas encore arrivée. Donc à moi de choisir ma place, ce que je ferai après avoir hésité, parce que trop de choix, voyez-vous, ne rend pas la vie plus facile pour autant ! Le moment venu de débuter, les trois interprètes entreprennent leur marche fort attractive "d'en bas", passant par les environs de l'édicule de la station de métro, teasant au passage les personnes intriguées (!) pour finalement se rendre jusqu'au lieu de présentation, juste devant moi. La récolte de leur marche est tangible et lorsque le début plus formel se fait, c'est devant plusieurs spectateurs de tout âge, dont une mère et sa petite fille. Cette dernière sera attentive tout au long ! Dans ce qui suivra, les trois interprètes nous proposent différents tableaux dans lesquels les ondes musicales et les mouvements sont en phase. Il y aura aussi les cœurs (faits avec leurs mains) qui éclosent tout au long. Aussi, nous aurons droit à des moments avec une touche théâtrale durant lesquels, je peux découvrir du désespoir, de la recherche et du tâtonnement jusqu'à une reprise de contrôle ! Et mon moment préféré, durant lequel, elles veulent plaire à tout prix, qui est très théâtral et drôle aussi avec des "ah" et des "non, non, non" à répétition, suivie d'une résignation toute douce. Et le tout se termine avec la présentation du collectif et des applaudissements fort bien mérités ! Encore une fois, j'ai pu découvrir comment la gang du Collectif Danse To Go, a su aller, avec succès, à la rencontre du public pour passer son message, même dans un lieu beaucoup moins passant que mes deux rencontres précédentes !

Une fois terminée, mes pas se mettent en marche pour franchir les 2,5 km jusqu'au Parc des Amériques, coin Rachel et St-Laurent et assister à "La terre sous nos ongles" de et avec Léa Tremblay Fong et Taylor Yeung avec l'accompagnement musical de Frantz Lin. Arrivé tôt, lire ici une heure (!) dans ce petit parc, les artistes sont déjà présents se préparant en déployant, entre autre, de façon fort adroite et audible un éventail fort beau. Jusqu'au moment de débuter, les gens arrivent peu à peu et parmi eux des connaissances des artistes. Malgré un ciel qui devient menaçant avec ces nuages gris, ce qui suivra sera présenté sans la pluie. Le tout débute sur un fond musical avec l'une d'elle assise à la table et l'autre arrive éclaboussée par le vent projeté par l'ouverture de l'éventail. Dans ce qui suivra, je découvre ce qui était annoncé, soit des moments  "Entre danse contemporaine, whacking et wushu, les interprètes tissent un univers théâtral singulier, traversé d’humour, de tension et de poésie corporelle." Et cela a capté mon attention et cette vingtaine de minutes est passée trop vite ! Avec leurs habillements colorés et leurs gestes en phase avec la trame musicale, impossible de ne pas apprécier cette incursion dans leur univers qui me semble fort personnel!

                                    Crédit: Phil Nguyen tirée du site FB de Léa Tremblay Fong

Le tout terminé, mes pas se remettent en marche pour franchir les trois kilomètres jusqu'à chez Circuit-Est, sur Sherbrooke pour assister à la sortie de résidence d'un duo italien Mariagiulia Serantoni et Andrea Paroline dans le cadre d'un échange "POSTDAM | MONTRÉAL. Arrivé à la porte de Circuit-Est, c'est assez tranquille, mais le début de la présentation arrivant, le hall d'entrée de la salle se remplit de plein de monde. Et puis la porte s'ouvre et c'est sur une des chaises qui entoure l'espace de présentation que je prend place. Et c'est devant des chaises toutes occupées que Francine Gagné (directrice artistique et co-directrice générale) nous accueille et nous présente les artistes qui terminent leur séjour ici. 

Et puis Andrea prend place derrière sa console et Mariagiulia se présente au milieu en se déplaçant avec un corps sous tension (électrique), le tout appuyé par la trame sonore qui rehausse la sensation. Le contact s'établit entre elle et nous et lorsque ses pas l'amènent juste là à côté de moi, le courant passe sans "résistance" ! Tout au long, j'apprécie particulièrement les moments lorsque les gestes sont en phase parfaite avec les ondes de la trame sonore. 

Difficile pour moi de ne pas faire le lien entre le destin d'un être humain dans un monde fort menaçant. Mais peu à peu, la gravité se fait plus calme, douce, presque réconfortante avec des mouvements tremblotants, tout doux ! Le tout terminé après les applaudissements fort bien mérités, nous en apprenons plus sur ce qui a inspiré cette première partie d'une trilogie à venir. Basée sur les sentiments de leurs mères, l'oeuvre prend racine sur la colère, la peur et l'angoisse pour les transformer en espoir et en "care" !

C'est donc sur la conclusion de cette troisième rencontre de la journée que mes pas, énergisés par cette rencontre "électrique", reprennent la direction de la maison et en espérant que ces deux artistes reviendront au pays pour nous présenter leur création finale dont la première partie présentée en cette journée m'a amené dans un univers chorégraphique tout nouveau !