samedi 16 août 2025

Sur mes pas au retour de mes vacances pour une fort belle soirée "programme double" !

 Après une pause de quelques jours, loin de Montréal, mes pas se sont remis en marche en ce mercredi soir, fort clément, pour aller à la découverte de deux propositions. D'abord, dans mon quartier Villeray, pour revoir dans un environnement tout à fait urbain asphalté, "Êtres de bois" de la chorégraphe Chantal Caron. Et puis après plus au sud au Théâtre de Verdure, pour découvrir "Danse Lhasa Danse" de la compagnie PPS Danse. 

Ainsi donc tout à fait gratuitement, je pourrai voir et revoir deux propositions chorégraphiques, admettez, voilà une offre qui ne se refuse pas !!!

Arrivé assez tôt, rue De Castelneau, devant l'église, tout est assez tranquille et je peux trouver "ma" place à une des extrémités du lieu de performance. J'étais bien curieux, parce que voyez-vous, "Êtres de bois" avait été ma dernière rencontre chorégraphique avant mon exil temporaire de l'Île de Montréal. Elle avait été présentée dan un parc et cette fois, elle le sera dans un contexte tout à fait urbain, soit une rue entourée de bâtiments. Qu'en serait-il ? C'est donc avec cette question en tête que le lieu se remplit d'une foule nombreuse, surtout familiale (lire ici avec beaucoup de jeunes enfants !). Quelle sera la réception de cette proposition incarnée encore cette fois par Geneviève Robitaille, Marie-Ève Dion, Vicky Gélineau et Claudelle Bilodeau ? Et je peux vous le dire tout de suite, elle a été très bonne. Tout au long, transportant mon regard de la prestation devant, aux enfants tout autour, j'ai pu constater que ces "Êtres de bois" ont gardé captif l'attention de tout le public. Et moi de mon côté, fort heureux de les découvrir une autre fois en pleine ville dans mon arrondissement ! 

La présentation complétée, rapidement, mes pas se dirigent plus au sud jusqu'au Théâtre de Verdure. Arrivé un peu plus d'une trentaine de minutes avant le début de la représentation, je me retrouve, loin, très loin, non plutôt très très loin dans la file pour entrer. Et tout au long de ma "longue" marche pour entrer et trouver ma place, je désespérais. Une fois dans la place, je me mets à la recherche et je descends les marches, désespéré !, avec toutes les places occupées et "miracle", je trouve une place vide dans la première rangée de la section centrale! Il y a un dieu pour le spectateur que je suis !

Le moment venu, une fois les paroles de présentations faites, débute en toute simplicité "Danse Lhasa Danse" avec des pas de flamenco accompagnée par le son d'une guitare. Il s'en suit une vingtaine de pièces qui amalgament chant, musique et danse. Tout au long des plus de quatre-vingt dix minutes, nous sommes transportés dans l'univers de Lhasa de Sela. Cette proposition crée, il y a près de quinze ans, garde la flamme bien allumée sur les chansons de cette femme. Et le public, je le ressens bien, vibre et réagit très positivement autour de moi, à l'image de mon voisin de siège. Ainsi donc, grâce à la compagnie PPS Danse, les chansons s'incarnent avec un fort beau propos chorégraphique. Et pour nous amener dans cet univers fort riche, il y avait sur scène, Bïa, Geneviève Toupin, Coral Egan et JP Loignon au chant, Alexandre Carlos, Sara Harton, Elise Legrand, Roxane Duchesne-Roy, David Rancourt et Sandra Matos à la danse, Alexis Dumais, Sheila Hannigan, Mathieu Désy, Joss Tellier et Marc-André Laroque. Sans oublier l'apport fort important des chorégraphes, Myriam Allard, Alexandre Carlos, Roxane Duchesne-Roy, Annie Gagnon, Roger Sinha, Edgar Zendejas, Davis Rancourt, Sarah Harton et Pierre-Paul Savoie.

                                            Crédit Yvan Couillard, tirée du site de PPS Danse

Au final, ce spectacle remplit ses promesses annoncées,  "Le spectacle donne à voir un métissage évocateur entre les disciplines. Insufflé par la magie de ce double langage, Danse Lhasa Danse invite à des retrouvailles heureuses et émouvantes, à la croisée des genres, du présent et du passé." comme il est possible de le lire sur le site de la compagnie.

Mes pas me ramènent à la maison en cette fin de soirée, fort heureux de ces deux rencontres ! 

vendredi 1 août 2025

Sur mes pas à la découverte fort belle avec ces "Êtres de bois" !

 C'est de mon "est" de l'île que mes pas m'ont amené jusqu'à dans l'ouest au Parc de Notre-Dame-de-Grâce pour découvrir, "Êtres de bois", la plus récente création de Chantal Caron et de sa compagnie Fleuve Espace Danse. Je me rappelle encore de ma précédente rencontre "en personne" avec une de ses création, "Marée Noire", il y a près de trois ans. C'était sur le bord de l'eau (au Cap St-Jacques) à 8h30 du matin et nous étions nombreuses et nombreux, que la rencontre s'était faite avec la proposition et ses deux interprètes (Marie-Ève Demers et Lea Lavoie-Gauthier). J'avais beaucoup apprécié et j'avais été fort impressionné par les symboles tout au long.

Cette fois, c'est dans un parc de Montréal que "Êtres de bois" sera présenté ! Bien curieux le spectateur que je suis de découvrir le résultat de l'arrivée et de la rencontre avec ces "Êtres" dans la ville ! Arrivé tôt, peu de spectateurs déjà présents et je peux donc trouver une bonne place devant l'espace de prestation où se retrouve déjà des morceaux de bois.

                                   Crédit: Élisabeth Morin tirée du site de la Ville de Montréal

Pause

Pour cette fois, cet espace de prestation se trouve du côté sud du parc, tandis que lors de mes deux dernières visites, la première était du côté sud et la précédente, au centre ! 

Fin de la pause

Le moment venu avec plein de spectateu.rices de tout âge, les paroles d'accueil se font entendre. Et en mode attente que nous sommes, arrive cette première "être" ornée de bois. Elle prend possession du lieu et de mon attention. Elle arpente le territoire. Elle sera rejointe par une deuxième à quatre pattes d'abord. Puis ensuite, discrètement d'une troisième et d'un pas "impérial", une quatrième. 

Toutes les quatre incarnées avec intensité par Geneviève Robitaille, Marie-Ève Dion, Vicky Gélineau et Claudelle Bilodeau, avec leurs attributs forestiers, nous entraîneront dans une suite de tableaux en mode affirmation qui captiveront les spectateurs de tout âge (oui, oui de très jeune à un "peu" plus vieux !) tout autour de moi.  

Portées par la trame musicale (de Pierre-Marc Beaudoin et Levy Bourbonnais) fort riche qui se fait de plus en plus menaçante, elles entament leurs "parcours" tout en mouvements et en déplacements enrichis par leurs jeux de bras (un coup de coeur pour moi !). Dans cette trentaine de minutes (trop courte pour moi !!!), elles passent du mode survie à celui de l'affirmation et de la réappropriation que nous célébrerons avec elle par nos applaudissements.

Il s'en suit une période de questions réponses avec le public qui nous permet d'en apprendre beaucoup sur les prémisses de cette création et du contexte de création qui a débuté pendant la période de la pandémie. Il y a aussi un aspect qui me frappe, celui de l'utilisation de ces morceaux de bois "rejetés", les bois de grève, échoués sur la grève et qui sont utilisés en mode d'affirmation et de réappropriation ! Cela fait du bien à mon âme !

Et pour vous qui avez lu jusqu'ici, sachez que "Êtres de bois" sera représenté à Montréal, sur la Place de Castelneau, le 13 août prochain. Il me fera plaisir de venir vous saluer, parce que moi j'y serai ! De la grande visite de St-Jean-Port-Joli, faut pas rater ça !

jeudi 24 juillet 2025

Sur mes pas jusqu'au Théâtre de Verdure pour redécouvrir et être encore émerveillé par "L'écho des racines" de Sarah Bronsard!

Les cieux étaient cléments en ce mercredi soir, voilà donc pourquoi mes pas m'ont amené jusqu'au Parc Lafontaine pour y revoir, avec une perspective différente, "L'écho des racines" de Sarah Bronsard, présentée par CAM en tournée. Cette proposition, je l'avais vu, dans un contexte plus intime, il y a environ un an au Théâtre aux écuries et je l'avais beaucoup apprécié et j'avais conclu mon retour avec les mots suivants, "c'est avec le textile, qu'elle tisse le lien avec ceux et celles qui vont à sa rencontre pour créer une complicité." ! Qu'en serait-il dans de théâtre extérieur de plus de deux milles places ? J'aurai la réponse dans les minutes suivantes.

Arrivé tôt, je suis proche de la porte d'entrée et une fois ouverte, je peux obtenir un siège dans "ma" première rangée. Une première pour moi dans ce lieu ! Mon voisin avec qui j'échange brièvement m'indique que ça fait fort longtemps qu'il n'a pas assisté à la présentation d'une oeuvre de danse. Devant moi, surplombant l'espace scénique, un filet en tissus et en arrière scène, des chaises avec des instruments. Le temps passe et à 21h00 pile, le tout débute après les présentations d'usage, suivi par l'arrivée des quatre musicien.nes Thierry Clouette, Henry Garf, Dâvi Simard et Alexandra Templier qui font résonner leurs "cuillères". Et puis arrivent les quatre interprètes en danse, Olivier Arseneault, Sarah Bronsard, Antoine Turmine et Rocio Vadillo. 

                                          L'affiche de la soirée tirée du site FB de l'évènement

Rapidement, nous sommes entraîné.es dans une suite de tableaux durant lesquels en solo et en groupe, je redécouvre l'importance de la rencontre. La rencontre de deux styles de danse, le flamenco et la gigue contemporaine, mais pas seulement, parce que les musicien.nes se joindront aussi à eux et elles par la suite dans certains tableaux. Au début, la toile sera animée par les mouvements des quatre interprètes en danse, à tour de rôle. Encore cette fois le solo d'Olivier Arseneault avec la toile tout en haut est un moment fort pour moi. Et pour en ajouter un effet "magique". le reflet de cette toile et de ses fils dans l'eau qui borde la scène, j'y vois une méduse fort active. Sûrement un privilège de ma perspective en première rangée !

Je pourrais ajouter beaucoup d'autres moments forts de cette soirée, mais je me contenterai de trois. Celui d'abord, le face à face (fort amical, soyez rassuré.es !) trad et flamenco. Aussi celui des moments des pas d'Antoine Turmine avec la bobine de fil et enfin du tableau durant lequel je découvrirai avec ébahissement, et je ne suis pas le seul, juste à entendre autour de moi les réactions, de la métamorphose du tissus habilement manipulé. Je pourrais en ajouter, mais difficile de choisir !

Ces moments fort beaux passent vite et arrivent à une conclusion qui sont soulignés par les "hourras" fort nombreux et les applaudissements. Mon voisin est fort heureux de ces moments et l'exprime tout haut et fort et il n'est pas le seul !

Ainsi donc dans ce grand espace, "L'écho des racines " (avec les habiles éclairages de Camille Pilon-Laurin et les beaux costumes de Fabienne Sosa et Sarah Bronsard) a réussi sa rencontre avec le public. De cette grande foule, fallait juste écouter les mots autour de moi, en sortant, pour en prendre connaissance. Encore une fois pour moi, j'ai pu découvrir que la différence (comme les styles de danse ici), pouvait produire de belles rencontres et des moments magiques. Ce qui peut constituer un baume sur nos coeurs dont le mien! À la prochaine rencontre Sarah !

dimanche 20 juillet 2025

Sur mes pas à mon premier "Open Mic Asiatique ", organisé par Claudia Chan Tak et Rich Ly !

 La proposition est apparue sur mon radar et comme l'agenda le permettait, j'ai décidé de m'y rendre, tout proche de chez moi en plus ! Il faut dire que Claudia Chan Tak était l'une des personnes initiatrices de ce projet. Celle-là même dont je suis les pas sur scène depuis plusieurs années et qui me guide aussi dans ses univers asiatiques, parfois dans des lieux nouveaux pour moi. À preuve, ma rencontre l'an dernier à "Espace Transmission" pour découvrir sa sortie de résidence faite à l'Insectarium, "La nostalgie du papillon malgache" avec plein de .

                                                              Affiche de la proposition

En ce jeudi soir, j'étais donc convié (et bien d'autres aussi !) à une soirée "Open Mic Asiatique". "Depuis 2023, Claudia Chan Tak et Rich Ly promènent cet événement célébrant les talents de la communauté asiatique montréalaise. Le micro s’offre à l’artiste accompli, tout comme celui ou celle qui souhaite vivre sa première expérience de scène."

Si le plus souvent, ces soirées sont organisées dans le quartier chinois, cette fois, c'est plus au nord de la ville à l'Aréna St-Michel, du quartier du même nom que les rencontres allaient se faire. Initialement prévue pour être présentée à l'extérieur, les conditions menaçantes ont changé les plans et c'est à l'intérieur que je suis dirigé, dans un grand couloir vitré avec une belle murale où se retrouve un clavier. Ainsi donc c'est dans ce lieu qu'une cinquante de personnes se réuniront pour présenter et découvrir les prestations de participant.es qui ont répondu à l'invitation des organisateurs. 

Question de "bien recevoir", nous sommes invités à déguster différents aliments asiatiques, fort appétissants et très bons aussi ! Le moment venu de débuter, se présente à nous l'animatrice de la soirée Claudia Chan Tak qui nous indique que seize prestations nous seront offertes en chant et en danse, mais pas seulement. Elle nous apprend aussi que cette soirée "Open Mic Asiatique" en est à sa seizième édition et cela depuis deux ans. En général, présentée dans le Quartier Chinois, elle a organisé (comme commissaire en résidence de la Maison de la Culture Parc Extension) une soirée "Hors les murs" plus au nord de la ville dans "mon" quartier St-Michel. Et en cette soirée environ la moitié des performeurs en sont à leurs première fois et certain.es sont assez jeunes, lire ici début de la dizaine d'années !

La soirée débute fort bien avec une prestation chant et piano de Daniel!

Pause

Pour des raisons pratiques, je ne nommerai que le prénom des artistes. 

Fin de la pause

Il s'en suit Rémy qui nous propose sa première des deux chansons de la soirée, accompagné au clavier par Daniel qui le fera toujours aussi bien. tout au long avec différents chanteurs.et qui fait de lui mon artiste coup de coeur de la soirée !

Il y aura aussi la proposition de Nay qui dans une poésie toute personnelle nous parle du Quartier St-Michel où elle a grandi. Décidément, moi même de ce quartier, cela me touche particulièrement. Il s'en suit d'une prestation au clavier par le tout jeune et talentueux Samuel. Et ensuite Jimmy, nous apparait, retire, fort solennellement ses chaussures et nous propose sur une musique improvisée (de Jimmy) un parcours de vie de son envol jusqu'à son retour sur terre, en passant par le moment de la révélation, ce qui en fera mon oeuvre coup de coeur de la soirée !

S'en suit une série de moments avec Ailin au chant, Kanya au clavier. David au chant, Géraldine, tout de vert vêtue à la danse qui elle aussi semble me présenter une rencontre personnelle et très intense. Elle est suivie par Nancy, accompagnée de Daniel, qui nous propose une chanson dans une langue que je ne comprends pas, mais pour ressentir, oh oui ! Le tout se poursuit par une oeuvre au clavier durant laquelle je ferme les yeux pour mieux voyager, porté par ce que j'entends !

Le tout se poursuit avec d'abord Xander et ensuite Dylan au chant et pour une deuxième fois, Rémy (accompagnés par Daniel). La fin approche et c'est avec des prestations de nos deux hôtes qu'elle se poursuit soit avec d'abord Claudia en danse, toujours aussi bonne et ensuite Rich au chant avec son interprétation fort belle d'un classique de la chanson française. Finie la soirée ? Bien non, il reste une dernière partie à la soirée, soit une chanson pour laquelle nous sommes invités à récupérer sur notre téléphone les paroles pour l'entonner tout.es ensemble. Et en cette période fort trouble, tel un baume sur le coeur, nous chantons, "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf ! 

Ainsi donc tout au long de ces deux heures, j'ai pu apprécier des propositions fort personnelles et sincères. Et lorsque mes pas m'ont ramené à la maison, je me sentais le coeur léger et tellement heureux que Claudia m'ait proposé ces rencontres tout proche de chez moi et que mon agenda avait un vide à la bonne place. Je me promets d'y retourner encore, une fois une pause estivale bien méritée des deux organisateurs. 

samedi 12 juillet 2025

Sur mes pas à une "Réunion de famille" fort captivante et philosophique proposée par Hugo Fréjabise !

De Hugo Fréjabise, je n'en étais pas à une première rencontre avec une de ses créations. La première fois remonte, il y a quatre ans et c'était dans un espace extérieur, proche du Patro Le Prévost. Je m'y étais rendu pour découvrir la proposition danse d'un programme double qui était précédé d'une proposition théâtrale, "Spartacus" de Hugo Fréjabise ! Une première rencontre toute aussi involontaire que réussie qui en avait amené une autre avec le même programme double quelques jours plus tard, toujours à l'extérieur, mais plus proche de chez moi !

Depuis autant en intérieur qu'en extérieur, même dans un lieu public commercial, mes pas m'ont amené à la rencontre de ses propositions théâtrales teintées de classicisme ! Intérêt qui relève peut-être d'un relent de mes études classiques, mais pas seulement. Parce que voyez-vous, il y a dans ses oeuvres une approche universelle et hors du temps qui me plait bien, très bien même !

Voilà donc pourquoi, mes pas se sont rendus encore une fois, en bonne compagnie jusqu'au Parc des Faubourgs par une soirée fort belle, malgré des prévisions météo menaçantes pour assister à sa plus récente création, "Réunion de famille" ! Une fois rendus à l'entrée du parc, rue Ontario, nous nous dirigeons vers le sud où se retrouvent déjà l'auteur et aussi les comédien.es dont un marche en se répétant son texte et aussi les accessoires de la représentation, Bien dirigés, nous prendrons place sur des chaises face à une table et sa nappe en attente de ses convives (avec les bouteilles de vin, sans réel spiritueux !!!). 

Et une fois, la nappe bien placée et replacée fort minutieusement, une musique toute aussi solennelle qu'angoissante se fait entendre. Face à cette table, nous sommes nombreux et nombreuses à attendre celles et ceux qui viendront s'y retrouver à cette "Réunion de famille". Et puis la musique se retire dans ses quartiers pendant que l'une arrive. Peu à peu, à tour de rôle, arrivent les autres. Ils seront six à s'y retrouver et attendre celui qui au final ne se présentera jamais. Rapidement émerge en moi, cette pièce de Beckett, "En attendant Godot". Et je ne suis pas le seul parce que le retour dans le Devoir, le mentionnait aussi.


                                              Crédit: Maïa Maïakov tirée du site du Devoir

Mais cette attente s'avère un terreau fertile pour philosopher sur différents aspects de nos vies. "Qu'est ce que des vacances ?", "Verre à moitié plein ou à moitié vide" et aussi une affirmation qui me fait réfléchir très personnellement, "parler pour ne rien dire" !  Parmi les autres expressions fort riches qui enrichissent cette attente, il y a , "on a pas fini d'attendre de commencer" et "la politesse comme lubrifiant des relations humaines". Cette attente, toujours très fertile fait émerger un échange sur la race des comptables, versus la race des littéraires dans notre époque durant laquelle tout se transforme en chiffres. Il y aura aussi un débat sur ce futur que l'on se souhaite, soit imprévu vs exceptionnel ! Et selon la plus importante réflexion, est parfois dans la vie, est-on trahi ou abandonné ?

Pour peu que l'on s'intéresse à ce que notre monde devient, les mots de l'auteur fait émerger des réflexions fort fertiles.  

Au final, une autre belle rencontre avec une proposition de cet auteur, tout jeune de ma perspective d'aîné, mais fort sage de ma perspective de spectateur. Proposition fort bien incarnée par Esther Augustine, Félix-Antoine Cantin, Aimée Lambert-Béland, Laurence Mainville, Lilian Pretat, Simon Thibaud-Ceccarello. 

Le tout terminé et les applaudissements faits, impossible pour moi de ne pas aller féliciter les interprètes pour leur performance qui leur a demandé une maîtrise d'un texte fort riche mais qui de ma perspective recelait des pièges et des détours.

vendredi 11 juillet 2025

Sur mes pas dans un univers flamboyant avec "The Rhythm of CABARET", créé par Chanelle Allaire!

 Lorsque l'invitation m'est parvenue, elle m'a, d'abord, intriguée et, tout juste après, fortement intéressée  pour rapidement l'accepter. Ainsi donc, voilà pourquoi en ce mercredi soir, mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Cabaret Lion d'or pour assister à "The Rhythm of CABARET", proposition créée et organisée par Chanelle Allaire (ou Chanelle A. Diamond).

Pause

Moi qui assiste depuis de nombreuses années aux présentations de fin de session et de parcours des élèves de l'EDCM, je suis toujours curieux et heureux de découvrir ce qu'ielles deviennent par la suite. Et pour cette soirée, je suis choyé parce que celle qui organise, j'avais vu ses pas de graduation sur scène, il y a six ans. Avant la pandémie, autant dire une éternité. Donc bien heureux de découvrir une de ces réalisations professionnelles. Et, en plus, parmi les interprètes, il y en aura d'autres graduées de l'EDCM, dont une toute récente. 

Fin de la pause

À mon arrivée, près de trente minutes à l'avance du début de la représentation, le lieu est déjà bien rempli. Après avoir rapidement abandonné l'idée de trouver "mon" siège en première rangée, au pied de la scène, ma recherche m'amène à une table vers le milieu de la salle. Une chaise est disponible et après les salutations des trois autres personnes déjà assises, j'apprend que parmi mes "colocs" de table, il y a les parents d'une des interprètes. 

Le temps de débuter approche et la salle sera bien pleine (l'évènement affichera complet) pour cette soirée de célébration de la danse jazz. Le papier d'information sur la table nous l'annonçait, "vous découvrirez des danseurs professionnels ainsi que des artistes émergents ayant pris part à un intensif de deux semaines. Ensemble, ils incarnent l'univers libre et immersif des pièces iconiques du Jazz Cabaret". Et c'est, effectivement, ce à que nous assisterons tout au long de la soirée. Dans ce qui suivra, il y aura une vingtaine de numéros qui nous plongent dans cet univers fort festif et coloré.  Bravo à vous Lou Ansellem, Emma Baltonado, Stéphanie Boulay, Élody Burchard, Maeva Cochin, Aglaé Coquel, Zahra-Béatriz Daniel, Marie-Ève Dion , Marie-Kim Duchesne, Zoé Faucon, Élodie Fortier, Ezra Guerrier, Idallye Giguère Picard, Steeven Labady Marcel, Sabrika Leduc, Deya LemièreAudréanne Méthot Babin, Clara Olivier, Sydney Nantel, Michelle Saghbini, Catherine Simard et Julie Stewart. Et aussi à Félix Marotte et Jony William à l'accompagnement musical. 

Je ne reviendrai pas sur chacun des numéros, mais je me permettrai de mentionner ce qui m'a le plus rejoint tout au long. D'abord, la beauté et l'irradiance des performances tout au long qui n'avaient d'égal que l'énergie et le talent que je découvre. Ce n'est pas seulement sur la scène devant, que les gestes prenaient naissance et se déployaient à notre rencontre. Il fallait être attentif tout au long parce que de la galerie en haut, du bar, mais pas seulement, même là, juste devant moi, les numéros prenaient naissance et venaient à notre rencontre. Impossible de ne pas succomber à ce sourire qui accompagnait les mouvements des interprètes tout proches ou plus loin. Bravo Chanelle pour cette mise en scène ! Et pour quiconque à, comme moi, vu sur grand écran, le film "All that Jazz", éprouve une touche de nostalgie ! 

Il y aura aussi des moments de chant (de Flora Flores) aussi un solo fort touchant de cet interprète haïtien. Il en reste que pour moi, un des moments forts de cette soirée est celui durant lequel Chanelle, fière et rayonnante, on le serait à moins, s'adresse à nous pour présenter les prémisses et les préparatifs de cette soirée de célébration chorégraphique qui je dois l'avouer, fait grand bien à l'âme en cette époque fort trouble ! 

                                         Crédit : Shadday Polony, fournie par Chanelle Allaire

Une fois les deux parties de la soirée derrière nous, les salutations se font fort beaux sur fond d'applaudissements riches ! Et moi, mes pas me ramènent à la maison avec en tête, encore plein d'images et aussi de la musique, tout en souhaitant d'autres soirées comme celle là. Notre monde, moi inclus, en a bien besoin !

vendredi 4 juillet 2025

Sur mes pas au Théâtre de Verdure pour découvrir "Swing Riot" et un large spectre de danse!

 Je dois l'avouer, j'hésitais, mais l'article de Léa Villalba dans le Devoir du 27 juin, m'a "teasé" suffisamment pour que que mes pas me portent en ce beau jeudi soir jusqu'au Théâtre de la Verdure (dans le Parc Lafontaine) pour assister à la présentation de Swing Riot. Et je ne suis pas le seul, parce que plus de dix minutes avant l'ouverture des portes et une quarantaine avant le début, je me retrouve très loin dans la file ! Au programme, une soirée combinant différents styles de danse provenant de la Nouvelle-Orléans, de Montréal aussi et de la "street dance" ! Voilà de quoi m'intriguer. 

Ainsi donc, je me retrouve loin dans la file, mais sans inquiétudes pour prendre place, parce ce théâtre extérieur à plein de place. Et effectivement, je pourrai entrer, comme tous les autres, pas en première rangée, mais pas grave ! Devant moi, pendant que le lieu se remplit, il y a un DJ en action et à l'arrière de la scène plein d'instruments de musique. 

Le temps passe et un peu avant le moment prévu de débuter, arrivent 9 jeunes ( de l'âge des élèves du secondaire, de ma perspective !) qui s'échauffent, au son de la musique, avec des mouvements de danse urbaine avant en entrée de jeu performer. Préambule d'une soirée fort diversifiée qui se poursuivra avec la performance d'un tap dancer qui, ouch !!!, captive et débute plus formellement la soirée. 


Il s'en suit et je ferai court, de l'arrivée des deux hôtesses ou maîtres de cérémonie de la soirée qui nous guideront et nous informeront aussi. sur ce que nous découvriront. Il s'en suit de la présentation des membres de l'orchestre qui accompagneront les interprètes à venir.

Dans l'heure qui suivra, nous aurons droit à une suite de courts moments chorégraphiques, sans temps morts, nous entraînant dans différents styles avec différents groupes ( aux salutations finales, j'en ai décompté environ cinquante! ) Autour de moi, le monde "embarque" et le plaisir est au programme. Si ma place est quelque peu lointaine, impossible néanmoins de ne pas ressentir l'énergie qui se dégage de la scène et se propage dans l'espace. Tout au long, nos animatrices nous prodiguent plein d'informations sur les origines des styles de danse au programme et aussi de ceux et celles à Montréal qui l'ont fait vivre. 

Le tout se termine sans "script" avec un " battle" qui amène sur scène toute la gang, une cinquantaine, je vous rappelle, qui entoure un espace. Et en toute liberté, nous aurons droit, dans cet espace, pendant une quinzaine de minutes (trop courtes selon moi), des performances improvisées en alternance fort riches.

Et comme toute bonne chose à une fin, nos animatrices arrivent pour conclure la soirée avec les applaudissements fort bien mérités qui s'en suivent ! Et moi de me remettre en route d'abord dans ce parc tout sombre, fort heureux d'y être venu. Merci Léa !!!!

lundi 30 juin 2025

Sur mes pas à une soirée toute aussi différente que réjouissante, avec plein de pas de danse !

 Une fois la saison des présentations régulières et de festivals derrière nous, mon agenda de spectateur était assez vide. Et ne voilà tu pas que m'apparaît cette proposition, soit "Métamorphose" de l'école de danse "Alors on danse" et j'ai dit pourquoi pas ! 

                                           Affiche de la soirée tirée du site FB de l'évènement

Voilà donc pourquoi, mes pas m'ont amené de l'est de la ville jusqu'à tout à l'ouest, proche de la station de métro Monk, jusqu'au Théâtre Paradoxe en ce jeudi soir de fin juin. À mon arrivée, c'est assez tranquille. Une fois à "ma" place en première rangée, je découvre peu à peu la nature de l'évènement, soit un spectacle de fin d'année d'une école de danse pour jeunes. Et autour de moi, il y a évidemment plein de parents. Le moment venu, un peu après l'heure annoncée, débute cette soirée fort sympathique avec un moment chorégraphique de cabaret français. Il s'en suit de l'arrivée de l'animateur de la soirée, le chorégraphe et interprète 7Starr. De façon fort dynamique, il présentera les différents numéros tout en interagissant avec le public. 

Ainsi donc avec de courtes présentations, je verrai et je reverrai des jeunes, surtout, mais pas seulement qui s'exécuteront dans différents types de danse dont le Hip Hop, le Jazz funk et K-pop avec des costumes fort riches et appropriés à chacun des numéros. 

Tellement beau de découvrir sur scène l'énergie et l'application de ces jeunes. Durant cette soirée nous aurons aussi droit à non pas une, ni deux mais trois chansons de la chanteuse Manu (ou Manuella Brečko).

Au final, une soirée différente pour moi, mais qui autant par l'énergie que le dynamisme m'a procuré du très bon temps. Imaginez pour tous ces parents présents.

mardi 24 juin 2025

Sur mes pas de ma rencontre avec "Paul à la maison" !

 J'ai lu à peu près tous les albums de Michel Rabagliati et j'ai aussi vu le très émouvant "Paul à Québec"! Voilà donc pourquoi mes pas m'ont amené, en bonne compagnie, jusqu'au Théâtre Jean-Duceppe pour découvrir une version théâtrale de ce personnage, soit "Paul à la maison".

                                             Affiche de la pièce tirée du site de la Place des Arts

Pour la dernière représentation dans ce lieu, la foule est nombreuse et de tout âge. Le moment venu, le tout débute et rapidement nous sommes entraînés dans une suite de tableaux qui dans les premiers moments me désorientent. Mon attention est d'abord plus portée par l'impressionnante scénographie que par le propos. Mais peu à peu Paul (interprété par Hugues Frenette) devient mon intérêt principal. Tout au long, je tisse les différents liens avec ses voisins, sa vie professionnelle, mais surtout avec sa vie personnelle avec des aspects fort touchants. Entouré par des interprètes "caméléon" (Valérie Boutin, Étienne d’Anjou, Hugues Frenette, Paul Fruteau de Laclos, Odile Gagné-Roy, Marie-Ginette Guay (impressionnante) et Nadia Girard Eddahia), nous irons à sa suite jusqu'à une finale fort touchante.

De cette adaptation par Anne-Marie Olivier, mis en scène par Lorraine Côté, impossible de ne pas en revenir fort satisfait, mais surtout très touché !

samedi 21 juin 2025

Sur mes pas au début de "LA NUIT ENSOLEILLÉE" chez Marie Chouinard !

 Chacun.e peut décider comment il ou elle veut accueillir l'arrivée de l'été. Bon OK,  en ces temps fort perturbés climatiquement, la notion de saison est quelque peu compromise. Mais bon, si on se fie à ce bon calendrier et aussi à cette notion de lever et de coucher du soleil, l'été arrive à date fixe. Et pour célébrer son arrivée, Marie Chouinard nous propose, encore cette année, sa "nuit ensoleillée". Et pour une deuxième fois, cette invitation, je l'ai acceptée !

                           Affiche de la présentation tirée du site de la compagnie Marie Chouinard

Voilà donc pourquoi mes pas se sont dirigés jusqu'à la porte de l'immeuble de l'avenue de l'Esplanade. Arrivé quelques minutes avant l'ouverture officielle du lieu, je suis accueilli fort gentiment par la personne assignée à la sécurité qui me demande d'attendre le moment venu pour me rendre dans le lieu de présentation. Et ce moment venu, une quinzaine de minutes avant le début de la présentation, nous serons deux à monter les marches. Mais soyez rassuré.es, nous serons beaucoup plus nombreux lorsque le 20h42 arrivera et encore plus après! Dans ce studio tout en blanc, sinon un cercle tout en noir, délimitant le lieu de prestation, je trouve ma place. Pas de bruits, sinon ceux provenant de l'activité extérieure par les fenêtres ouvertes !

Et le 20h42 arrive, avec les interprètes qui investissent à la file le lieu à l'intérieur du cercle. Je reconnais la plupart des interprètes actuels de la compagnie, mais aussi d'autres, dont Lucie Vigneault, Isabelle Poirier et Tony Chong. 

Et le moment venu soit 20h42, ielles franchissent la ligne pour entrer dans le cercle. Et dans ce qui suivra pour les quatre-vingt minutes que je découvrirai. Une petite partie de ce qui suivra parce que le tout se terminera au lever du jour, mais qui m'a captivé tout au long. Ces gestes qui prennent forme parsemés de légers cris sont éclairés par les lumières du lieu qui prennent le relais de la lumière du jour qui s'en va se reposer. 

Dans ces moments, je découvre, entre autres, des êtres de la nuit qui affirment leur individualité. Je vois aussi un microcosme humain fascinant qui évolue en solo et aussi interagir en duo. Arrive le moment où la musique prend place enrobant les gestes et les déplacements ! Un moment fort intéressant, sinon magique, de ma perspective, est celui durant lequel, cet enfant tout jeune, veut tellement entrer dans le cercle et y arrivera dans les bras d'une des interprètes. 

Mais le temps passe et je dois quitter, un peu à contrecœur, parce que demain je dois me lever tôt ! Avec en tête ce que je viens de voir, mes pas me ramènent fort heureux jusqu'à la maison !

vendredi 20 juin 2025

Sur mes pas pour une fort belle rencontre "Entre ciel et terre" présentée par BIGICO au Théâtre Aux Écuries !

 Il y a un certain temps, sinon un temps certain que mes pas ne m'avaient porté jusqu'à une soirée organisée par la gang de BIGICO. Et c'est donc avec grand plaisir que j'ai accepté l'invitation d'aller assister à la soirée "Entre ciel et terre" qu'elle nous présentait au Théâtre Aux Écuries. Au programme, d'abord "Redevenir" de et avec Olivier Arseneault et ensuite, "Apesanteur" de Lük Fleury, interprété par Antoine Turmine. 

Affiche de la soirée. Crédit : Vitor Munhoz et Jean-Michel Thellen

Arrivant au théâtre entre deux averses, le lieu est calme et peu à peu. il se remplira de plein de monde dont je reconnais plusieurs personnes actives dans le monde de la gigue contemporaine. Le moment venu, je me dirige à "mon" siège en première rangée. Peu à peu, les gens arrivent, pendant que je découvre devant moi un espace scénique recouvert par un rectangle tout blanc, tout comme cet écran (tout blanc) sur le mur du fond et un projecteur par terre juste devant moi. Et puis arrive Lük Fleury qui me voyant assis en première rangée, comme d'autres, nous conseille d'aller plus derrière parce que des projections seront faites sur le plancher. Conseil donné, conseil suivi et c'est d'une rangée plus haute que je découvrirai la suite de la soirée. Merci Lük !

Le moment venu, débute "Redevenir" avec l'apparition en fond de scène lumineux de cet homme de dos. Je ressens rapidement ses tiraillements intérieurs jusqu'à ce qu'il entreprenne, un parcours extérieur, "son nouveau chemin de vie" ! Tout au long, les étapes sont fort riches symboliquement et esthétiquement. J'en retiens particulièrement trois. Celle de "l'homme aux pylônes", aussi celle d'aller contre le vent et enfin, celui durant lequel il danse sur les glaces qui se déplacent sous ses pieds (mon moment coup de coeur) qui est pour moi un fort beau symbole de nos efforts face aux embûches que nous pouvons rencontrer du temps qui passe ! Oui, il y aura des pas de gigues contemporaines, mais par dessus tout, c'est la poésie dégagée par l'ensemble qui m'a séduit et conquis. Voilà définitivement une proposition qui s'adresse à tout genre de public !

Après un court entracte, débute "Apesanteur"  avec l'arrivée d'un personnage intrigant qui laisse dans le coin avant de l'espace scénique son casque de moto. Il s'en suit, de ma perspective, d'une plongée toute poétique en lui -même pour nous entraîner dans son voyage intérieur !

Pause

Hasard ou non, il en reste que le contraste entre les deux propositions est de ma perspective frappant ! Autant la première m'amenait à imaginer un voyage extérieur, autant la deuxième m'amenait dans un voyage intérieur de ce personnage fort intrigant. 

Fin de la pause

Ainsi donc d'un tableau à l'autre, les images de son périple émerge en moi et impossible de rester insensible à sa présence sur scène fort intense et rayonnante. Et de son voyage intérieur, il revient comme un réveil ! Difficile de bien décrire, puisque trop captivé, mais facile de dire que ce voyage mérite qu'on le découvre. Merci à vous Lük et Antoine !

Le tout se termine sous les applaudissements fort bien mérités ! Et moi, mes pas me ramenant à la maison, je revois dans ma tête les deux propositions tout en me disant que la gigue contemporaine peut présenter des "pas" un peu moins classiques mais tout autant intéressants, mais surtout riches en symboles ! À bientôt, j'espère !!!!!

mercredi 18 juin 2025

Sur mes pas au dernier "NICE TRY" avec un mélange de plaisir et de tristesse aussi!

 Lorsque l'invitation m'est arrivée, je n'ai pas pu résister. J'étais invité pour une somme dérisoire à assister à une dernière fois à une soirée NICE TRY, organisée par le trio de "La Fratrie, en collaboration avec Alexa-Jeanne Dubé. Ainsi donc, une toute dernière fois qui prend d’assaut, une autre fois, l’Usine C afin de souligner les 10 ans de l'évènement !!!" Moi qui assiste à ces soirées depuis quelques années seulement et qui les apprécie "tellement", j'étais un peu triste, mais aussi fébrile de découvrir cette dernière fois ! C'est donc avec des sentiments contradictoires, mais surtout curieux, que j'attend l'ouverture des portes. Et une fois ces portes ouvertes, je me dirige à "mon" siège en première rangée, pendant que derrière moi la place se fait bien pleine, devant moi à l'arrière scène seize chaises et un set de DJ  à droite ! Une nouveauté ???? Oui, ça le sera et c'est un duo dont le nom est "le futur" qui accompagnera live les six propositions à venir. 

                                            Affiche de la soirée tirée du site FB de l'évènement

Le moment venu Alexa-Jeanne se présente devant nous pour déclarer la "soirée ouverte". Elle sera comme de tradition une guide toute aussi habile qu'allumée tout au long de ce qui suivra. Au programme donc, six créations imaginées et produites en quelques heures par Mellissa Larivière, Isabelle Boulanger, Catherine Gaudet, Philipe Boutin, la gang de la Fratrie (Erika Mathieu, Patrick R. Lacharité et Alex Trahan) et Alexa-Jeanne Dubé. 

Chacune de ses créations sera interprétée par seize intrépides (de ma perspective !) interprètes (Dany Desjardins, Carolanne Foucher, Fanny Migneault-Lecavalier, Jade Leblanc, Fabrice Yvanoff Sénat, Sabrina Dupuis, Roxane Lavoie, Clara Prieur, Alexis Lefebvre, Ismail Zourhlal, Daphné Côté-Hallé, Jules Ronfard, Amaryllis Tremblay, Félix-Antoine Cantin et Stacey Désilier. ou une partie d'entre eux. Pour cette soirée, une première contrainte a été donnée soit le chiffre 10 ! Devinez pourquoi ? Pour pimenter le tout, une deuxième contrainte a été ajoutée, soit celle d'un autre créateur. Ainsi donc une touche de l'un.e s'est transmise à l'autre.

Bon prêt.e, pas prêt.e, la soirée commence. Et sans vouloir exagérer, cela pour moi la soirée la plus déjantée que j'ai connu et pas qu'un peu. Et que j'ai aussi beaucoup apprécié.

En entrée de jeu, Mélissa Larivière avec "Le fruit et la fleur" et ses quatorze interprètes, nous propose une entrée surprenante, mais moins que la finale qui elle, se prolonge en multiples vagues de salutations de ces interprètes qui jouent le jeu avec un aplomb fort affirmé ! Décidément, il n 'y a qu'à une soirée de Nice Try que cela serait possible !

Il s'en suit, la proposition d'Isabelle Boulanger avec le thème "sa dernière expression avant de mourir". De la danse de loin à proche colorée de maladresse et de gène. De belle retrouvaille pour moi avec cette chorégraphe dont j'avais apprécié, il y a trop longtemps, "Sans lactose" en 2014. Donc, audacieuse était-elle à l'époque avec sa compagnie "La grande fente", encore l'est-elle ! Et sur le site de l'évènement, j'ai découvert qu'elle retournait en studio pour une autre création. Yeah !!!!

Il s'en suit la proposition de Catherine Gaudet (avec la contrainte d'interagir avec le public). Sur les paroles "aie, je pense à ça" prononcées à répétition, c'est développée une belle folie durant les dix minutes qui s'est transmise jusqu'à nous le public avec une finale avec huit personnes fort dynamiques de la salle en pleine performance.

Après un entracte, changement de direction avec une création de Philippe Boutin. Après sa présentation, nous sommes entraînés dans des moments remplis de super-héros dans lesquels les gestes étaient séparés des paroles. Déjanté, éclatant, voilà les deux premiers qualificatifs que me viennent en tête. Mais aussi chapeau aux différents interprètes qui nous l'ont présenté !

Il s'en suit la proposition de la gang de La Fratrie avec la contrainte "Hello" la chanson de Lionel Richie. Une proposition habitée par des êtres fantomatiques qui nous rester aux aguets parce que voyez-vous, ces êtres du passé en est émergée une certaine violence qui a "éclaboussée" les estrades. Mais soyez rassuré.es, pas de dommage, juste du plaisir.

Et pour la dernière proposition de la soirée, elle sera de notre animatrice Alexa-Jeanne, qui pour de bonnes raisons que nous découvrirons plus tard, nous demande de mettre de côté notre cellulaire pour apprécier sa création "Ça goutte le mauve" ! Et dans une suite de tableaux fort surprenants, nous en découvrirons à propos des quatorze interprètes qui ont joué le jeu et qui se sont découverts pour nous. Une fin fort réussie à la hauteur de cette dernière édition du "NICE TRY". 

Une soirée qui avait toutes les allures d'une soirée de feux d'artifices avec une série de tableaux fort lumineux et surprenants et impressionnants.

Pour ceux et celles qui le voulaient, s'en suivait une soirée avec la musique du DJ Flip Phone, alias Sarah Laurendeau. Pour ma part, mes pas me ramenaient à la maison fort heureux, admiratif devant l'audace de ces artistes ! Curieux aussi de découvrir la nouvelle forme que prendra cette soirée, qui sera désormais nommée "Belles lunes" ! À suivre donc !!!!

dimanche 15 juin 2025

Sur mes autres pas dans l'univers musical de Jay Cutler, avec "Decennery, my birth" !

 Je ne sais pas pour vous, mais moi, il y a des univers musicaux qui résonne particulièrement en moi. Et c'est, entre autre, le cas de celui de Jay Cutler qui de par sa voix et la guitare basse qui l'accompagne me plonge dans un univers intérieur.

Ainsi donc tout récemment, il nous revient avec une proposition qui plonge dans son univers personnel qu'il décrit comme, "Written during the supposed end of an exile. Love to the future, each day." Pour ma part, en écoutant en boucle cette plus récente création, il m'entraîne dans ma propre plongée intérieure. Fascinant effet que le son de sa guitare amplifie. Je ne saurais dire pour vous, mais moi, ça résonne !


Intéressé.e à découvrir l'effet sur vous ? Voici le lien.

https://www.youtube.com/watch?v=Ds1DjEKWjKM

jeudi 12 juin 2025

Sur mes derniers pas au FTA 2025 pour découvrir "C la vie" de Serge Aimé Coulibaly au Théâtre de Verdure !

 Mes pas se sont faits moins nombreux que souhaités pour cette édition du FTA, mais ils ont été tous fort heureux, à l'image de cette dernière fois au FTA 2025. Ainsi donc pour cette proposition qui était présentée au Théâtre de Verdure du Parc Lafontaine, et que j'ai dit présent.

Pause

Du chorégraphe dont la proposition que je découvrirai, j'avais eu une rencontre toute personnelle lors de la présentation de l'évènement OHAKWARONT 2022 du CCOV lorsque le CCOV était situé dans les locaux de la Place des arts. "Une fois assis, prend place à côté de moi un homme avec qui j'ai un échange sur les joies et les "risques" de prendre place en première rangée. Il s'en suit une présentation mutuelle et je découvre que je suis à côté de Serge Aimé Coulibaly, un chorégraphe originaire du Burkina Faso dont j'avais vu une proposition "KALAKUTA REPUBLIK" au FTA de 2019. Rien de moins ! Et ne voilà tu pas que je découvrirai une autre de ses créations !

Fin de la pause

La foule est nombreuse, mais le Théâtre de Verdure peut en prendre (deux milles places quand même !!!) et peu sinon aucune place ne restera libre lorsque la présentation débutera. Il faut dire que Mère Nature collabore ! Le moment venu, le tout débute avec un solo fort mystérieux qui me captive.

                                                  Crédit Sophie Deiss tirée du site du FTA

Dans ce qui suivra, j'y découvrirai un heureux amalgame de chants, d'interactions humaines, incarnées par Estanis Radureau, Arsène Etaba, Ida Faho, Jean Robert Koudogbo-Kiki, Bibata Maiga, Djibril Ouattara, Angela Rabaglio, Niaka Sack. accompagné.es aux percussions par Yvan Talbot aka "DOOGOO D" qui a régulièrement accaparé mon attention tout au long ! 

Une proposition qui pour moi avait tout d'un feu d'artifice pour conclure cette édition du FTA. 

Sur mes pas au Festival Fringe pour découvrir deux propositions toutes aussi différentes qu'intéressantes !

 La présente édition du Fringe ne regorge pas de propositions chorégraphiques, soit moins que les doigts d'une seule main, mais bon !!! Et en ce jeudi après-midi, les deux que j'y trouve sont présentées dans le même lieu, au La Chapelle, et à la suite, yeah, j'y vais !!! Les deux oeuvres sont des propositions de chorégraphes que je découvre le travail depuis quelque temps. Ainsi donc, avec mes pas en transport en commun fonctionnel en ce jeudi après-midi, j'irai d'abord découvrir « Auf Wiedersehen » de et avec Pauline Berndsen et ensuite après une pause, "Creatures of Habits" de Sarah Roy !

Mais commençons par le début avec la proposition de et avec Pauline Berndsen, "Auf Wiedersehen". Lors de ma précédente rencontre avec une de ses propositions, "Insectoïdes", j'avais écrit "Sans artifices scéniques et des costumes fort simples, les deux interprètes endossent leurs gestes d'insectes avec une trame sonore qui les appuie ! Ce qui me captivera le plus tout au long, seront les formes dynamiques corporelles proposées et le jeu des bras." Bien curieux, cette fois de découvrir sa proposition qui est un solo qui, selon le descriptif, portera sur le deuil, d'où le titre, traduit en français, "au revoir" !

                                            Affiche de la proposition tirée du site du Fringe

En ce jeudi après-midi donc, c'est calme, rue Saint-Dominique, devant le La Chapelle. Les portes, une fois ouvertes, je peux me diriger à "ma" place en première rangée pendant que devant moi, un bon vieux tourne-disque nous fait entendre des morceaux tout classiques.  Le moment venu, c'est de ma perspective, devant trop peu de personnes que débutera la présentation. Elle arrive donc arrête le gramophone, enlève le disque, le met dans sa pochette et repart avec le tout. Elle nous revient tout de noir vêtue. Dans ce qui suivra d'un tableau à l'autre, j'y découvre une proposition chorégraphique accompagnée de différentes pièces musicales classiques qui comme un casse-tête s'emboîtent à la suite pour produire le récapitulatif d'un parcours de vie fort bien réussi. 

Une proposition d'une vingtaine de minutes qui, définitivement, mériterait à être allongée sans en enlever la consistance, dans une proposition plus longue que je voudrais revoir ! 

De retour dans le lieu de présentation après avoir croisé à l'extérieur la gang de la proposition que je découvrirai dans les minutes qui suivent, je retrouve ma place en première rangée pour découvrir "Creatures of Habits" de Sarah Roy, interprétée par Camille Robert, Emma Wallace, Frédérique Perron, Johanna Simon, Megan Gaudreault, Milie Veronneau et Rosalie Paquette.

                                            Affiche de la proposition tirée du site Fringe

Dès mon entrée en salle, je découvre cinq personnes à la tâche, deux à des tâches ménagères (planche à repasser et plein de linges à plier) et trois autres, en alternance, aux soins de cheveux de l'autre dans une perspective "care". La trame musicale est calme et douce. Dans ce qui suit, comme le descriptif l'indiquait, "Perdues dans la répétition de leur quotidien, on observe les va-et-vient de sept interprètes dans cet espace familier où elles se croisent, partagent et visitent leurs envies, leurs fantasmes et leurs pulsions qui ne savent vivre qu’entre ces murs." Et elles le feront tout au long en solo, en duo ou en groupe, nous entraînant à leur suite. Avec intérêt, nous les suivrons et aussi les découvrirons ! De Sarah Roy qui il y a moins d'un an, aux Danses Buissonnières, avec son "I’m Having a Human Experience", m'avait fait écrire que sa proposition pouvait s'adresser à un large public, je me répète avec celle-ci aussi. Parce que si de ma perspective la première partie de "Creatures of Habits/" était colorée "tout public", la suite évolue peu à peu vers un propos plus sérieux sans néanmoins trop "dérouter" les plus jeunes ! 

La chorégraphe l'indiquait aux salutations, la proposition en est à ses premiers pas, et selon moi, elle mérite qu'elle en fasse d'autres et que pour cela, elle soit appuyée ($$) pour la prochaine version.

C'est donc fort heureux et satisfait de ces deux rencontres que mes pas me ramènent à la maison, tout en espérant que je pourrai en découvrir une prochaine version ! 


Sur mes premiers pas au Fringe pour savoir si "C'est toi qui as fait tomber l'arbre" !

 Lorsque j'ai appris que Célia Laguitton, celle dont je suis les pas et les paroles sur scène depuis presque dix ans (en novembre 2017, pour être plus précis), présentait avec sa compagnie Minuit moins une Théâtre, au proposition théâtrale au Fringe cette année, j'ai dit "to the go" oui !!!

Voilà donc pourquoi mes pas en bonne compagnie, se sont dirigés jusqu'au Studio Multimédia du Conservatoire de musique et d'art dramatique de Montréal. Les embûches pour s'y rendre dans cette ville sans transport en commun (à ce moment de la journée) sont nombreuses, mais sans rien vouloir divulgacher, cela en a valu la peine et pas qu'un peu ! Mais commençons par le début, soit de notre arrivée dans le hall d'attente à la porte du studio. Rapidement ce hall se fait garni de personnes. Le moment venu, nous pouvons entrer et nous trouvons place dans "ma" rangée, la première. Nous sommes prêt à découvrir "C'est toi qui as fait tomber l'arbre" que Célia Laguitton interprétera avec ses deux fils, Gildas et Arthur.

                                             Affiche de la proposition tirée du site du Fringe

Devant nous, la pièce centrale d'une demeure dans un ordre approximatif, avec plein de meubles et d'objets, dont un casse-tête de 1000 morceaux sur une table et des poids de huit livres. Une pièce dans laquelle flotte aussi des effluves musicales du sud. Le moment venu après les paroles d'accueil d'une des membres de l'équipe, nous apparaît la mère qui, d'un ton enthousiaste, nous parle de son départ tout proche, dans les heures qui suivent, pour un prochain voyage dans le sud dans lequel, elle portera ses lunettes soleil Yves St-Laurent. Ce voyage, elle le fera à trois, avec ses deux jeunes fils. En entrée de jeu donc, le "ciel" est calme et l'horizon radieux, mais peu à peu, il se fera plus gris. Si la mère et le plus jeune de ses fils ont hâte à ce départ, ce n'est pas le cas du plus vieux des fils. Départ aussi qui se fera sans le père présent "à une conférence". 

Il s'en suit une série de moments durant lesquels le projet de départ des trois est mis à mal. Il y sera aussi question d'autorité parentale et de ce père absent. Peu à peu, les pièces de ce casse-tête familial se mettent en place pour nous, tout cela, pendant que dehors, un arbre menace de tomber sur la maison sous un ciel menaçant. Partiront ou partiront pas et pourquoi ce voyage, voilà des questions fort pertinentes dont je ne vous donnerai pas les réponses, parce que le plaisir de les découvrir, il faut le vivre sur place. Au moment d'écrire ce retour, il reste trois représentations (les 12, 14 et 15 juin), pour les heures de présentation, il faut juste consulter le site du Fringe. 

Il en reste qu'il est essentiel de mentionner la prestation des deux plus jeunes qui tout au long, endossent leur personnage avec un aplomb rayonnant (le regard du plus vieux, ouf !!!) et une diction impressionnante ! Bravo à vous deux et aussi à votre mère qui vous a entraîné dans ce périple qui a su nous plaire ! 

mardi 10 juin 2025

Sur mes autres pas au FTA pour découvrir "danses vagabondes" de et avec Louise Lecavalier !

 Pour cette édition du FTA, l'agenda ne collaborait pas à trouver de la place à toutes les oeuvres au programme. Il en reste que cette rencontre, pas question de la rater et elle se fera à l'Usine C. Je pourrai revoir sur scène Louise Lecavalier et ça sera dans "danses vagabondes". 

Je me rappelle encore de la fois précédente au FTA, c'était en 2021 (période pandémique) lors d'une édition précédente du FTA. Ainsi donc, en juin 2021, dans le Théâtre Maisonneuve, rempli une rangée sur deux et un siège sur trois, j'avais ma place pour assister à "Stations". De cette rencontre fort spéciale, j'avais écrit, "Je vois devant moi, cette femme mettre le quotidien avec ses sentiments et ses pensées dans son broyeur créatif  pour nous en proposer une chorégraphie d'une station à une autre."

Cette fois, c'est dans la grande salle de l'Usine C, remplie à pleine capacité qu'elle nous proposera ses "danses vagabondes". Et moi, de mon siège, je la suivrai avec plaisir et ravissement tout au long de ses déplacements avec ses métamorphoses vestimentaires dans les différents éclairages "électriques". 

                                            Crédit André Cornellier tirée du site du FTA

Si décrire ce que je découvre est difficile, sinon impossible, transmettre son appréciation, ça c'est facile et se traduit par un seul mot, "encore" !

C'était mon dernier spectacle en salle pour ce FTA, mais une dernière rencontre restait à faire et elle sera en extérieur au Théâtre de Verdure du Parc Lafontaine.

Sur mes autres pas au FTA: "Toi, moi, Tituba" pour suivre ses pas de l'ombre vers la lumière !

 Je n'aurai pas la chance de tout découvrir ce que je souhaite à l'édition 2025 du FTA, mais les rencontres que j'ai pu faire jusqu'à maintenant ont été marquantes ! Celle avec "Toi, moi, Tituba" de et avec Dorothée Munyaneza en est un exemple! 

Pour ce faire, mes pas se sont dirigés jusqu'à la Cinquième Salle de la Place des Arts pour y assister. Comme c'était "admission générale", un peu plus à l'avance pour trouver "ma" bonne place. Ce qui fût fait sur un des deux côtés de la scène.

Devant moi, c'est d'un sombre mystérieux et intrigant ! L'espace est parsemé de tubes néon verticaux qui deviendront pour moi, des arbres et des repères dans ce lieu où évoluera cette femme (Dorothée Munyaneza). Dans ce qui suivra aux sons, non plutôt à la musique de la nuit (de Khyam Allami sur scène), j'y vois parfois un papillon de nuit qui est sorti de son cocon, sinon une âme qui survole le lieu qui l'a déjà abrité ! 

                                            Crédit: Dajana Lothert tirée du site du FTA

Le lieu qui se modifiera peu à peu, comme pour me promener dans un univers qui me laisse imaginer. Et cela j'aime ça !

Voilà une proposition qui a la richesse de sa simplicité avec une scénographie fort inspirante.

mardi 3 juin 2025

Sur mes souvenirs de mes rencontres avec Maria Kefirova !

 Lorsque j'ai appris la nouvelle, j'ai ressenti une grande tristesse ! Ainsi donc celle dont je suivais le travail depuis presque dix ans, nous avait quitté. Depuis cette première rencontre lors d'un "Studio libre" avec l'univers fort riche de Maria Kefirova qui m'avait laissé dubitatif, j'ai persisté et j'ai été récompensé. 

De celle que je considérais comme une créatrice philosophe, nous nous étions mis en phase. Sans revenir sur chacune mes rencontres avec ses propositions, je me permets de mentionner deux d'entre elles. D'abord, "backs, boxes, towels" présenté au MAI en septembre 2021 qui  m'avait permis de découvrir un univers artistique fascinant ! Et ensuite, il y a à peine deux ans, présentée au FTA, "The Beach And Others Stories" qui m'avait permis mon exploration des univers artistiques hors normes fascinants qu'elle nous proposait!


Je me souviendrai de la dernière fois que je l'ai croisé et de son sourire dans le hall du MAI! Merci pour tout Maria !

dimanche 1 juin 2025

Mon retour sur ma présence à une cérémonie mémorable, "AUTOGYNEGAMY" de Elle Barbara ! Version 2

 Cette proposition du FTA, "AUTOGYNEGAMY" avait attiré mon attention. J'étais invité à "plonger" dans un univers particulier, différent, mais pas tant pour moi, soit dans une ancienne église désacralisée, celle du Très-Saint-Rédempteur, située rue Adam dans l'est de la ville, aussi renommée le Théâtre Adam. Pour y plonger, j'étais invité à le faire selon un code vestimentaire fort simple, soit être vêtu tout en noir, ce que j'ai fait, laissant néanmoins à la maison mon humour noir !!!

                                        Crédit: Marie-France Coallier tirée du site du Devoir 

Lorsque mes pas arrivent proche du lieu, comme dans mon enfance, plusieurs personnes se trouvent sur le parvis de l'église. Avec mon billet en main, je peux entrer dans le lieu, une fois les marches gravies. Rendu à l'intérieur, à la suite des gens devant moi, je me dirige vers le devant du lieu où se trouve un corps, celui de Elle Barbara (?) sous une coquille de plastique transparente. Sur le côté, des gens qui semblent éprouvé.es dont une qui émettra des pleurs fort puissants. Ce passage fait, je me trouve une place sur un des bancs d'église et attendre le début plus formel de la représentation, sinon de la célébration. Parce que voyez-vous, il y a aussi dans le choeur de l'édifice, un officiant aux habits fort crédibles (incarné par Daniel Parent dont la prestation sera époustouflante !). Le moment venu, le "célébrant" prend la parole pour débuter la partie funéraire de ce qui suivra. Nous en apprendrons sur celle qui est au centre de ce qui se passe. Et puis dans ce qui suivra, mais que je me garderai de présenter en détails, il y aura entre autres l'arrivée de ces personnages mystérieux aux airs angéliques qui investiront le lieu et qui tout au long apporteront une touche "lumineuse". Il s'en suit de la métamorphose de la célébration qui graduellement devient celle d'un mariage, ou plutôt d'un auto-mariage fort festif et joyeusement célébré !

Tout au long, il faut être attentif, parce que c'est dans différents endroits, en avant, derrière et aussi sur les côtés que les personnages évoluent. Il y aura aussi des passages fort réalistes d'une cérémonie religieuse dominicale, ou plus simplement dit, de la messe du dimanche, dont le moment "que la paix soit avec toi" et aussi l'homélie ! De mon siège et dans ma tête, j'ai un pied dans le passé de ma jeunesse (assidu au messe dominicale et autres célébrations) et dans le présent par une ouverture à la diversité et l'importance de son identité affirmée sans crainte. Ce pont résonne fort en moi et me fait un grand bien.

La cérémonie d'automariage se termine de façon fort traditionnelle, soit la sortie par la grande porte, suivie par les applaudissements fort bien mérités. Lorsque mes pas me ramènent à la maison, je repensais à ce que je venais de vivre et aussi au privilège d'avoir assisté à une proposition artistique qui était si bien adapté pour le lieu de présentation fort bien conservé. 

Bravo à toute l'équipe, dont Elle Barbara,  Angélique Delorme , Amandine Garrido, Ben Harvey, Lou-Anne Rousseau, Motrya Kozbur, Nyda Kwasowsky, Jontae McCrory, Sarah Lefebvre, Gabriel Olivella, Daniel Parent et  H. Nigel Thomas à la performance. Et aussi, Sasha Kleinplatz (collaboration à la chorégraphie), Enora Rivière (coautrice), Raja Feather Kelly (à la dramaturgie de production), Markus Lake (conception sonore), Marilène Bastien (scénographie), Elen Ewing (costumes), Jon Cleveland (lumières) wow!!, Alexie Pommier (assistance à la mise en scène), Pascale Bassani (assistance aux costumes), Véronique St-Germain et Micaela Alleyne (maquillage) Rémy Couture (effets spéciaux) et Samuel Thériault  (direction de production et direction technique).

vendredi 30 mai 2025

Sur mes pas chez Parbleux pour découvrir "les premiers pas" de deux propositions fort prometteuses !

 Cette invitation en marge du FTA et du Off aussi, je l'ai vu passée et elle pouvait prendre place dans mon agenda quelque occupé de spectateur, mais pas seulement ! J'ai donc dit oui pour la première partie de "Open Studio" de Parbleux en partenariat avec le Toronto Dance Theatre — TDT, co-commissarié par Clara Furey et Andrew Tay. Au programme, une première ébauche de Philip Nozuka de "Ikebanapapa" et "The Beast" de Eroca Nicols.

                                            Logo de Open Studio tiré du site de Parbleux

Voilà pour moi une belle occasion de découvrir des artistes d'ailleurs, soit de la ville de Toronto cette fois. Et lorsque je quitterai, mon plaisir de découvrir de nouveaux "territoires" sera tout à fait satisfait ! Mais commençons par le début, soit celui de mon attente pour entrer dans le lieu de présentation avec plein de gens du milieu autour ! Après les mots d'accueil d'Andrew Tay, la porte s'ouvre et nous pourrons entrer dans le lieu. Je trouve ma place face aux fenêtres devant lesquelles se trouvent un grand écran et des accessoires électroniques. Il y a aussi deux personnes dont une, a une cagoule sur la tête pour nous présenter "Ikebanapapa" !

En entrée de jeu, le thème du père, "father" est énoncé dans le lieu. Il en reste qu'au début autant en performance qu'en projection sur l'écran (capté par une caméra en direct), je ne vois pas le lien avec le thème énoncé. Et puis arrive le moment de la révélation qui fait monter en moi, une bouffée d'émotion et sans crier gare, ce que je viens de découvrir prend tout son sens. Et jusqu'aux derniers pas, je suis captivé. Voilà une proposition qui a tout pour évoluer et toucher son public.

Une fois les applaudissements faits, nous sommes invités à quitter le local afin de permettre l'installation de la deuxième oeuvre. Et une fois tout en place, nous entrons dans le lieu réaménagé avec les sièges sur trois des côtés. Après avoir évalué, je me dirige vers un banc avec la fenêtre derrière moi. Tout un changement de perspective et ça ne sera pas le seul. Déjà dans le lieu, deux personnes et une fois tout le monde en place, une d'elles nous indique que nous serons possiblement appelés à participer et que si cela s'avérait, les codes physiques du consentement nous sont donnés. Et arrive le début formel de la proposition avec l'une d'elle qui se "transforme" en "Beast" et que l'autre fait le tour du lieu pour demander la participation de l'un.e d'entre nous. Et dans une suite d'appel et d'interactions les relations s'établissent et se terminent de façon consensuelle. Il y aura aussi des moments durant lesquels les tâches peuvent s'avérer différentes et aussi percutantes. Je dois l'avouer, lorsque la "recruteuse" passait devant moi, j'étais quelque peu nerveux, mais soyez rassuré.es, la demande n'est jamais venue. 

Au final, une deuxième proposition très différente de la première mais qui explore aussi une thématique humaine fort porteuse d'enseignement ! Et une fois le tout terminé avec les applaudissements fort bien mérités, mes pas se remettent en marche pour un autre rendez-vous culturel, au Wilder cette fois pour revoir une proposition de Priscilla Guy et Émilie Morin. 

jeudi 29 mai 2025

Sur mes pas réels et virtuels à la découverte de "Les danses de mai, Opus 2025" des personnes finissantes de l'EDCM !

 Lorsque mes pas se dirigent jusqu'à la porte de l'Espace Orange du Wilder, je n'en suis pas à ma première rencontre avec cette gang qui finit son parcours scolaire à l'EDCM et sans vouloir divulgacher, j'espère fort que cela ne sera pas la dernière aussi ! Mais commençons par le début, soit celle de mon arrivée devant la porte dans l'endroit fort achalandée pour cette première. Moment qui me permet de rencontrer une de mes anciennes étudiantes qui est aussi la mère d'une des finissantes !!!

                                            Crédit Maxime Côté Affiche de l'évènement

Au programme de la soirée, deux propositions fort prometteuses, soient, "Les jolies choses-réorganisation" de Catherine Gaudet et "KOMOCO Unveiled" de Sofia Nappi. Deux oeuvres dont j'avais déjà vu les moutures originales en juin 2022 pour la première et il y a à peine un an pour la deuxième. Je me souviens encore, durant la présentation de "Les jolies choses", je me sentais plus épuisé que les interprètes et que mon retour s'était conclu par "De ces déplacements en apparence fort simples, il s'en dégage une énergie irradiante qui me captive. Le tout passe si vite que lorsque le tout se termine, il me faudra revenir "sur terre", pour laisser place à mes  applaudissements enthousiastes et bien mérités. Je me fais une promesse, cette oeuvre, je la reverrai !" Et bien je jour était arrivé !

Ainsi donc, en attente du début sur "mon" siège en première rangée devant un espace scénique vide et noir, la salle se fait bien pleine. Et le moment venu de un à quatre jusqu'à tous.es la scène se met à vibrer aux gestes percussifs de cette gang (Clara Biernacki, Iban Bourgoin, Oly Dion, Ludovic Germain-Thivierge, Ezra Guerrier, Alice Larrière, Michelle Lucero Moris, Kate Manns, Jane Millette, Apolline Saulnier, Hortense Sierka, Clara Truong, Clara Urquhart). 

Tout au long, j'y découvre des versions de la relation aux autres et aussi avec les autres. J'y vois aussi  différentes versions de l'unicité de l'ensemble colorées de ses singularités. Il y a aussi ce moment durant lequel les ondes se propagent. Dans la simplicité et la répétition de ce que je découvre, il y a une connexion organique qui se fait aussi avec moi ! Une proposition, brillamment interprétée qui m'a conquis une autre fois. Avec un nombre plus important d'interprètes, la réorganisation a été tout à fait réussie. En plus, d'avoir pu la revoir "en ligne" avec une perspective différente rend le spectateur que je suis, encore plus heureux !

Après un entracte d'une longueur suffisante, la même gang revient pour "KOMOCO Unveiled" qui m'entraîne dans une suite de tableaux "percussifs" qui, à mes yeux, a toutes les allures du tourbillon de la vie. Et tout au long, comme leur destin d'interprète, il le sera parfois collectif, d'autre fois individuel. Si tout.e n'aura pas droit à ce moment individuel à la première soirée de présentation, les autres représentations le permettront ! Et pour moi, la rediffusion me le confirmera ! Le tout se termine avec une finale fort riche et belle ! 

Ainsi donc se termine pour cette gang leur parcours collégial, mais soyez rassuré.es leur parcours professionnel est fort prometteur et moi je serai là pour le découvrir !