Après une pause de quelques jours, loin de Montréal, mes pas se sont remis en marche en ce mercredi soir, fort clément, pour aller à la découverte de deux propositions. D'abord, dans mon quartier Villeray, pour revoir dans un environnement tout à fait urbain asphalté, "Êtres de bois" de la chorégraphe Chantal Caron. Et puis après plus au sud au Théâtre de Verdure, pour découvrir "Danse Lhasa Danse" de la compagnie PPS Danse.
Ainsi donc tout à fait gratuitement, je pourrai voir et revoir deux propositions chorégraphiques, admettez, voilà une offre qui ne se refuse pas !!!
Arrivé assez tôt, rue De Castelneau, devant l'église, tout est assez tranquille et je peux trouver "ma" place à une des extrémités du lieu de performance. J'étais bien curieux, parce que voyez-vous, "Êtres de bois" avait été ma dernière rencontre chorégraphique avant mon exil temporaire de l'Île de Montréal. Elle avait été présentée dan un parc et cette fois, elle le sera dans un contexte tout à fait urbain, soit une rue entourée de bâtiments. Qu'en serait-il ? C'est donc avec cette question en tête que le lieu se remplit d'une foule nombreuse, surtout familiale (lire ici avec beaucoup de jeunes enfants !). Quelle sera la réception de cette proposition incarnée encore cette fois par Geneviève Robitaille, Marie-Ève Dion, Vicky Gélineau et Claudelle Bilodeau ? Et je peux vous le dire tout de suite, elle a été très bonne. Tout au long, transportant mon regard de la prestation devant, aux enfants tout autour, j'ai pu constater que ces "Êtres de bois" ont gardé captif l'attention de tout le public. Et moi de mon côté, fort heureux de les découvrir une autre fois en pleine ville dans mon arrondissement !
La présentation complétée, rapidement, mes pas se dirigent plus au sud jusqu'au Théâtre de Verdure. Arrivé un peu plus d'une trentaine de minutes avant le début de la représentation, je me retrouve, loin, très loin, non plutôt très très loin dans la file pour entrer. Et tout au long de ma "longue" marche pour entrer et trouver ma place, je désespérais. Une fois dans la place, je me mets à la recherche et je descends les marches, désespéré !, avec toutes les places occupées et "miracle", je trouve une place vide dans la première rangée de la section centrale! Il y a un dieu pour le spectateur que je suis !
Le moment venu, une fois les paroles de présentations faites, débute en toute simplicité "Danse Lhasa Danse" avec des pas de flamenco accompagnée par le son d'une guitare. Il s'en suit une vingtaine de pièces qui amalgament chant, musique et danse. Tout au long des plus de quatre-vingt dix minutes, nous sommes transportés dans l'univers de Lhasa de Sela. Cette proposition crée, il y a près de quinze ans, garde la flamme bien allumée sur les chansons de cette femme. Et le public, je le ressens bien, vibre et réagit très positivement autour de moi, à l'image de mon voisin de siège. Ainsi donc, grâce à la compagnie PPS Danse, les chansons s'incarnent avec un fort beau propos chorégraphique. Et pour nous amener dans cet univers fort riche, il y avait sur scène, Bïa, Geneviève Toupin, Coral Egan et JP Loignon au chant, Alexandre Carlos, Sara Harton, Elise Legrand, Roxane Duchesne-Roy, David Rancourt et Sandra Matos à la danse, Alexis Dumais, Sheila Hannigan, Mathieu Désy, Joss Tellier et Marc-André Laroque. Sans oublier l'apport fort important des chorégraphes, Myriam Allard, Alexandre Carlos, Roxane Duchesne-Roy, Annie Gagnon, Roger Sinha, Edgar Zendejas, Davis Rancourt, Sarah Harton et Pierre-Paul Savoie.
Crédit Yvan Couillard, tirée du site de PPS Danse
Au final, ce spectacle remplit ses promesses annoncées, "Le spectacle donne à voir un métissage évocateur entre les disciplines. Insufflé par la magie de ce double langage, Danse Lhasa Danse invite à des retrouvailles heureuses et émouvantes, à la croisée des genres, du présent et du passé." comme il est possible de le lire sur le site de la compagnie.
Mes pas me ramènent à la maison en cette fin de soirée, fort heureux de ces deux rencontres !