vendredi 5 décembre 2025

Sur mes pas à une rencontre d'une artiste à l'Agora de la Danse qui a tout d'un coup de foudre !

Bon avec ce titre, je mets la barre haute, mais soyez rassuré.es, je la franchirai avec ce texte. Ainsi donc, lorsque mes pas me portent jusqu'au Wilder pour assister à la dernière proposition de cette année de la gang de l'Agora de la Danse, je n'avais rien lu sur la proposition à venir, sinon le nom de la chorégraphe interprète, Soraïda Caron. Ce nom résonnait quelque peu en moi, mais pas moyen de trouver un souvenir tangible. 

                                    Crédit Mathieu Prezelin tirée du site de l'Agora de la Danse

Me voilà donc à la porte de l'Espace Bleu avec plein de gens du milieu autour de moi. Le moment venu, je prend place sur "mon" siège en première rangée pendant qu'autour de moi plein de monde trouve le leur. Devant, un espace scénique avec un espace par terre, blanc, un espace sur un mur, blanc aussi et enfin, une table blanche aussi.

Le  moment venu, arrive Soraïda Caron qui dans les moments qui suivront investira le lieu pour nous entraîner dans "Les Petits désordres" qui s'avèrent être une incursion dans son intimité. Avec une performance théâtrale et chorégraphique aussi, fort belle, elle capte mon attention et vient me toucher droit au coeur. 

Elle nous présente son parcours de vie, avec son adoption et son arrivée dans son pays d'adoption dans un des beaux coins de notre province dans le bas du fleuve. Tout au long, cette table, lui sert de partenaire, mais pas seulement. Aussi de point d'appui à son récit. Je dois l'avouer, je suis tout autant touché que captivé ! Et puis le tout se termine de façon fort belle. 

Parce que c'est jeudi soir, il y a la rencontre d'après représentation animée par Karla Etienne. Et ma rencontre avec Soraïda se poursuit. Impossible de ne pas apprécier sa façon fort expressive de répondre aux questions, dont la mienne qui portait sur la symbolique et l'importance de la table très présente tout au long ! Et cette table, fort solide, je l'apprendrai, est à elle ! Je reviens conquis de cette rencontre qui a eu, pour moi, tout d'un coup de foudre.

Question de mieux la connaître, une recherche sur le Web m'amène sur une vidéo sur You Tube qui m'a permis de mieux la connaître, confirmant mes impressions sur elle. Et je vous propose de la découvrir en suivant ce lien. 

https://www.youtube.com/watch?v=FSkm0tI7MZo

 

jeudi 4 décembre 2025

Sur mes pas au La Chapelle pour être "désorienté" (!) par "Use et abuse" !

 Il y a un certain temps que mes pas ne m'avaient porté jusqu'à la porte du La Chapelle ! Et profitant d'une éclaircie dans mon agenda, je pourrai découvrir "Use et abuse" du duo Alix Dufresne et Christian Lapointe. Et pour moi, cela sera une première rencontre avec ce duo. Quelque peu informé avant de m'y rendre du sujet de la proposition à venir, je garde bien en tête l'information suivante,  elle et lui "s’emparent de la vidéo-conférence intitulée, Comment l’industrie culturelle use et abuse de l’art donnée par le philosophe Alain Deneault en 2021 et tirée de son livre L'économie esthétique."

                                        Crédit Maxim Paré Fortin tirée du site du La Chapelle

Ainsi donc, bien assis sur "mon" siège en première rangée, je ne vois rien dans l'espace scénique, sauf une console, côté cour! Et puis lui (Christian Lapointe), apparait discrètement derrière la console pour ensuite procéder de façon pas du tout discrète à l'installation des lieux. Est-ce le début de la représentation ???? Et sur l'écran derrière nous apparait deux informations, "une représentation jamais répétée" et que la durée est de 50 minutes (le hall d'entrée indiquait 60 minutes !). Et puis, il se met à courir pendant que de la musique se fait entendre.

Difficile de bien décrire ce qui suivra, suite au début de la vidéo-conférence avec la présentation de la conférence sur l'écran arrière et de la prise de possession de l'espace scénique par les deux complices. Tout au long, je serai intrigué et captivé par cet étrange amalgame que je serais aussi tenté de qualifier d'iconoclaste, de mouvements devant moi et de conférence (d'Alain Deneault) qu'Alix Dufresne reprend à son compte par intermittences. Je dois souvent choisir et cela est difficile. Il y a d'une part, ce propos fort intéressant et instructif sur les différents liens entre l'art et l'économie et d'autre part, les déplacements et les métamorphoses des deux complices. Mon attention butine d'un à l'autre, résistant à la tentation de ne me concentrer que sur un seul. Et lorsque le tout se termine de façon fort surprenante, avec deux micros sur pied sous leur projecteur, un silence autour de moi se fait. Qu'est ce que l'on attend de nous ? Et puis reviennent sur scène les deux artistes pour recevoir les applaudissements.

Encore une fois le La Chapelle, me propose une oeuvre qui me sort de mes sentiers battus et avec en bonus une fort belle et surprenante réflexion sur le mon de de l'art !

Pour les intéressé.es, un article fort intéressant sur cette oeuvre sur le site du Devoir signé par Sophie Pouliot (https://www.ledevoir.com/culture/theatre/937908/use-abuse-art-mutinerie).

lundi 1 décembre 2025

Sur mes pas à la rencontre de "RÉSONANCES, Les chansons inoubliables des reines de la pop" !

 En cette fin d'après-midi d'un dimanche grisâtre, mes pas en bonne compagnie se dirigent dans le nord-est de Montréal, jusqu'à l'église Saint-René-Goupil pour assister à l'événement, "hors les murs", présenté dans le cadre de la programmation de la commissaire en résidence, Claudia Chan Tak. À ce type de rencontre, j'en étais pas à une première fois et, toujours, j'en suis revenu fort heureux. Et sans vouloir divulgacher, cette fois ne fera pas exception. Mais commençons par le début, soit notre arrivée à l'église et y être fort bien accueilli et ensuite nous diriger sur un des bancs d'église proche du devant. Peu à peu, le lieu se remplit et le moment venu, la personne responsable de la Maison de la culture s'adresse à nous pour "mettre la table" à ce qui suivra, concocté par Claudia Chan Tak et Rich Ly. 


                                            Crédit Drea Xu tirée du site de l'évènement

Au programme, entre autres des morceaux de divas telles Céline Dion, Whitney Houston et Mariah Carey, mais pas seulement. Et puis arrive sur scène les trois chanteuses, Cristine Toca qui a participé la "La voix" en 2019, Drea Xù et Van Pham, accompagnées au piano par Daniel Luo. Rapidement, nous sommes entraîné.es dans l'univers des reines de la pop. Tout au long, les voix s'additionnent et s'assemblent, mais aussi s'envolent et virevoltent !

Il aura aussi les moments, durant lesquels seules, avec une à la guitare et une autre au clavier, elles nous proposent des chansons d'ici ! Et aussi les moments, tellement beaux, avec Daniel Luo au piano et Ran Wang au guzheng (instrument traditionnel chinois à cordes pincées, caractérisée par sa longue caisse de résonance en bois de paulownia et ses cordes fixées par des chevalets mobiles). 

Pause

C'était notre deuxième fois en peu de temps avec Ran Wang et son instrument. Impossible de ne pas apprécier ce que elle et son instrument nous propose !

Fin de la pause

 Et puis aussi le moment, durant lequel elle viennent vers nous pour chanter. 

Au final, ma blonde et moi, sommes unanimes, quels bons moments durant lesquels nous nous sommes envolés sur les ailes de ces chansons tellement bien interprétées ! Je dois l'avouer, c'est parce que Claudia en était l'instigatrice, mais une prochaine fois, si ce groupe est au programme, nous y retournerons, pour peu que cela soit sur l'Île de Montréal !

samedi 29 novembre 2025

Sur mes pas au spectacle 30e anniversaire de la Fanfare Pourpour au Théâtre Outremont et découvrir "Ce que nous sommes" !

 Il y a près de vingt ans, j'allais, pour une première fois, à la rencontre de la Fanfare Pourpour (juillet 2016) qui avec les Soeurs Schmutt (Élodie et Séverine Lombardo) dans le Parc Lafontaine. Depuis quelques autres rencontres avec toujours autant de plaisir. Donc, lorsque leur spectacle 30e anniversaire est apparu sur mon radar, j'ai dit oui, sans hésitation !

                                                                      Affiche de la soirée

Ainsi donc, en bonne compagnie, mes pas se rendent en ce vendredi soir de toute fin de novembre jusqu'au Théâtre Outremont pour y assister. Et c'est de nos sièges en première rangée que nous attendons le début de ce concert, avec plein de monde dans l'endroit. La famille Pourpour, c'est une grande famille de musicien.nes et en cette soirée, la famille comptera vingt et un, soient, Luzio Altobelli accordéon, marimba, piano, Lou Babin accordéon, Marie Soleil Bélanger violon, erhu, Guido Del Fabbro violon, Zoé Dumais violon, Loïc Dumais guitare, guitare électrique, Luc Proulx guitare, Némo Venba banjo, guitare électrique, Guillaume Bourque clarinette, clarinette basse, Pierre Emmanuel Poizat clarinette, clarinette basse, Jean Derome sax alto, sax baryton, flûte, Stéphane Ménard sax ténor, sax baryton, Damian Nisenson sax alto, Claude Vendette sax ténor, flûte, Guillaume Garant trompette, Jean Sabourin trompette basse, Julie Houle tuba, Alexis Dumais contrebasse, piano, Jacques Duguay grosse caisse, Nicolas Letarte Bersianik caisse claire et Pierre Tanguay percussions. Bon OK, la liste est longue, mais chacun.e mérite d'être nommé.e !

Le moment venu, tout le monde se met en place et la soirée débute avec dix-huit pièces au programme, sans compter les rappels de la fin et aussi un fort beau montage photos, projetés en grand sur l'écran derrière la scène qui retrace des moments de la fanfare. Si de mon siège en première rangée, je ne peux voir tous les membres de la fanfare, la musique, mais aussi l'énergie de cette gang, ça je les perçois bien.

Rapidement, nous sommes amené.es ailleurs, dans une autre époque aussi. Des morceaux riches avec certains qui nous sont présentés en crescendo, montrant la force du groupe. À tour de rôle et parfois plus qu'une fois, un interprète est mis en valeur. Il y aura aussi le moment où le chanteur Bori viendra chanter, le tout présenté par Zoé Dumais qui nous explique que cette chanson a été composée pour dénoncer les changements climatiques. Et aussi être porté par les balades tout au long. 

Le temps passe vite et vers la fin, nous sommes invités à danser et plein de jeunes viendront proche de moi au pied de la scène pour fêter, cela se sent. Moi qui les avait découvert par l'entremise de la danse, voilà un juste retour des choses. Il y aura aussi le "bonne fête" à Lou Babin, membre fondatrice de la fanfare. Souvent je me fais la remarque intérieure à propos de la cohésion du groupe qui j'en suis convaincu, doit demander beaucoup de travail !

En ce début d'hiver. nous en ressortons le soleil plein la tête et le coeur et ce n'est pas l'interruption du service sur la ligne bleue qui mettra des nuages sur cette belle soirée ! Longue vie à la Fanfare Pourpour !

vendredi 28 novembre 2025

Sur mes pas à l'Espace Libre pour revoir et être encore touché par "Un-nevering" de Thea Patterson !

 Lorsque mes pas en ce jeudi soir me portent jusqu'à l'Espace Libre, c'était pour découvrir la version finale de "Un-nevering" de Thea Patterson. Autant la première fois, au CCOV, il y a un peu plus de trois ans et que plus récemment chez Parbleux (en 2023), j'ai toujours été touché par la force des symboles que j'y découvrais.

                                            Affiche de l'oeuvre tirée du site de l'Espace Libre

Pause

Je rappelle ici le thème de cette proposition tel que donné sur le site de l'Espace Libre, "Un-nevering, de la chorégraphe Thea Patterson, est né de la disparition de son partenaire de vie et collaborateur artistique Jeremy Gordaneer."

Fin de la pause

Le moment venu, la porte s'ouvre et une fois dans la place, je découvre l'espace avec une disposition particulière (différente de mes fois précédentes) en V. Je trouve ma place, je peux observer les trois interprètes (Thea Patterson, Rachel Harris et Elinor Fueter) en plein travail, disposant sur le sol de petites planchettes de bois qui représentent pour moi, des épisodes de vie qui assemblés indiquent l'importance de ces petits et grands gestes quotidiens et la richesse d'une vie commune !

Et puis arrive Félix-Antoine Boutin (directeur artistique et codirecteur général) qui s'adresse à nous pour entre autres nous présenter ce qui suivra. Et puis s'en suivent ces paroles, tellement forte pour moi, dont "la présence de l'absence et l'absence de la présence", dont je médite encore la dualité fort porteuse du sens de ces mots !

En douceur tout au long, cet assemblage de bois sera modifié, déplacé, remisé pour finalement servir de matière à être ensemble. Si la trame narrative s'appuie sur ces morceaux de bois, il y a bien d'autres éléments matériels tels que cette tête enrobée de noir qui traîne ses idées noires (représentées par de lourdes boules noires). Ce tableau aussi, durant lequel, les liens entre deux personnes sont fort explicites. Enfin, le tout se termine avec une invitation à se rendre dans l'espace scénique pour construire des petites habitations avec ses morceaux de bois, ce qu'un très grand nombre de spectatrices et spectateurs feront. Parce que, ensemble, il est possible ! Il s'en suit des applaudissements fort bien mérités.

Au final, une proposition qui prend ses racines sur un évènement tragique, mais qui grâce à Thea Patterson et son équipe, produit une oeuvre fort belle et inspirante. Merci !

jeudi 27 novembre 2025

Sur mes pas chez Circuit-Est pour revoir et encore plus apprécier " "18 P_R_A_C_T_I_C_E_S" d'Andrew Turner !

 Lorsque l'invitation m'est parvenue, j'ai vite vérifié mon agenda et encore plus vite accepté ! Je pourrai revoir une proposition que j'avais beaucoup, beaucoup apprécié, il y a quelques années (en février 2022), tout juste après la période pandémique. Voilà pourquoi, mes pas m'amènent chez Circuit-Est, rue Sherbrooke pour revoir, donc, "18 P_R_A_C_T_I_C_E_S" d'Andrew Turner !

                                                              Tirée du site d'Andrew Turner

De cette proposition, j'en avais conclue mon retour par les mots, "nous proposant une oeuvre tout aussi spirituelle que divertissante qui décloisonne les pratiques culturelles." Andrew Turner est de mon avis, l'un des plus philosophes de nos créateurs et il le fait tellement bien !

Bien assis en attente du début, je découvre un bureau avec poste informatique et un grand écran dirigé vers nous ! Le moment venu, vient d'abord Simon-Xavier Lefebvre qui nous présente ce qui suivra. Et puis, débute la présentation avec Andrew Turner. Je me permettrai de vous redonner, de mon texte précédent, ma perception de quelques tableaux qui encore une fois, m'ont captivé et amusé aussi ! 

"Il parlera avec lui-même via un écran, il racontera son expédition dans un monde parallèle lors de son épisode sur la livraison d'un repas qui est pour moi, un élément d'anthologie. Il nous parlera d'Ulysse, de l'Odyssée d'Homère et des définitions de "polytropos" avec celle qu'il préfère. Il nous fera rire et réfléchir aussi. Il nous fera une démonstration fort lumineuse de son habileté avec des sabres lumineux de jedi et des recherches sur le web sur ce sujet dont il nous montre des extraits. Il nous laissera même en plan pour (ouf !) nous revenir. Évidemment, il dansera aussi et fort bien!"

Encore une fois, la magie opère et comme bien d'autres autour de moi, je réagis et je ris aussi ! Avec autour de moi, bon nombre de diffuseurs qui je l'espère oseront programmer cette proposition unique !

Pendant que mes pas me ramènent, dans ma tête, je revisite cette proposition et je dirais oui à une autre fois !

mercredi 26 novembre 2025

Sur mes pas chez Danse Danse pour découvrir "Burn Baby, Burn " de Guillaume Côté!

 Après avoir assisté à la remise des Grands Prix de la Danse, un peu plus tôt dans la journée, mes pas me portaient jusqu'à la porte du Théâtre Maisonneuve pour assister à la plus récente création de Guillaume Côté, "Burn Baby, Burn" ! 

Arrivé un peu à l'avance, je peux apprécier l'échange pré-spectacle avec le chorégraphe et une des membres de l'équipe de Danse Danse. Échange fort intéressant qui a entre autres porté sur la dernière fois sur scène de Guillaume Côté et aussi sur la thématique de ce que j'allais découvrir dans les prochaines minutes. 

Et puis, venu le moment, mes pas me portent jusqu'à "mon" siège en première rangée. De part et d'autre de moi, des habitué.es, dont un avec qui j'échange sur la perspective de première rangée sur ce qui est présenté sur la scène. À la perspective globale "limitée", se substitue la proximité des interprètes. Et sans rien vouloir divulgacher, lorsque le rideau s'abaissera, très, très heureux d'avoir pu être assis sur "mon" siège première rangée !

Et une fois les paroles d'accueil faites, s'ouvre le rideau sur un des interprètes, Willem Sadler, investit la scène de ses mouvements, mettant la table au propos portant sur les changements climatiques.

Pause

Heureux de découvrir qu'en ces temps, la préoccupation à propos des changements climatiques ne passe pas aux oubliettes. Merci Guillaume Côté !

Fin de la pause

                                   Crédit: Sasha Onyshchenko, tirée du site de Danse Danse

Et s'en suit une suite de tableaux portée avec grâce et énergie par les interprètes (Demetri Apostolopoulos, Jessica Germano, Martha Hart, Kevin Lau, Griffen Grice, Willem Sadler, Katherine Semchuk, Evan Webb, Carleen Zouboules), appuyé.es par la trame musicale fort efficace d'Amos Ben-Tal, (OFFProjects).

Je remarque particulièrement les jeux de bras qui me captivent et les transitions. Il y a dans ce que je découvre une énergie du désespoir qui me rejoint ! Le thème est annoncé, mais le propos plus abstrait me permet d'y donner mon sens et cela j'aime ça !

Je reviens donc fort satisfait et très heureux de cette rencontre qui m'en a mis plein la vue ! Et en partageant la conclusion de la critique d'Iris Gagnon-Paradis dans La Presse, "Il (Guillaume Côté) délaisse le narratif, qui occupait le devant de la scène dans ses dernières pièces (CryptoHamlet, prince du Danemark), au profit de l’expressif."

Sur mes pas aux plus récentes aventures du "Roi des singes 2" d'Aurore Liang !

 Lorsque mes pas, en bonne compagnie, se sont dirigés vers le Studio-Théâtre des Grands Ballets, dans l'édifice Wilder, cela serait pour aller à la rencontre des aventures "Roi des singes". La première fois, dans ce même lieu, j'avais découvert le premier épisode, haut en couleurs, et dans les derniers mots de mon retour, j'avais écrit, "Et rendu à la fin de cette présentation avec notre héros emprisonné, nous sont dites les paroles "à suivre" !" 

Depuis, j'ai eu la chance d'entendre la lecture théâtrale de la suite de ses aventures. Voilà donc pourquoi, j'avais bien hâte, en cette soirée de fin novembre, de la découvrir sur une grande scène. En attente pour découvrir la suite de ses péripéties, nous serons très nombreuses et nombreux pour prendre place dans la salle. Une fois venu le moment de débuter, nous sont faits les présentations des différent.es dignitaires responsables de cette présentation. 

                                  Toute l'équipe devant la toile. Tirée du site FB de l'évènement

Et puis débute cette histoire qui nous entraînera à la suite du roi des singes qui sera libéré du centre de la montagne pour entreprendre ses aventures durant lesquelles, il s'adjoindra un à un des équipiers pour surmonter les obstacles. Dès le début, la narration est prise en charge par Aurore Liang, accompagnée par Ran Wang au Guzheng (instrument millénaire de Chine). Derrière elle une immense toile, où on peut voir, cette montagne où est emprisonné notre héros. Toile qui se métamorphosera tout au long et qui aussi à travers d'elle, des ombres apparaîtront pour illustrer l'histoire.

Au final, s'il m'arrive de perdre le fil de l'histoire, jamais mon intérêt ne sera détourné de ce que je découvre tout au long. Et autour de moi, jeunes et moins jeunes réagissent régulièrement à ce qui se passe devant. Et, discrètement sollicité, j'aurais "mon mot" ou plutôt "mes quelques mots" à dire durant la représentation.

Avec son assemblage fort habile de différents arts culturels chinois, encore une fois, Aurore Liang nous fait passer de très bons moments et encore une fois, le "Roi des singes" a conquis "ses sujets" assemblés devant lui dans les estrades ! 

vendredi 21 novembre 2025

Sur mes pas au lancement des "26 cartes à danse" de la Compagnie Bouge de là, au département de danse de l'UQAM !

Prenons les bonnes nouvelles lorsqu'elles se présentent à nous, dirait le sage ! Et lorsque mes pas m'ont porté jusqu'au Département de danse de l'UQAM pour assister à la soirée festive pour la sortie du deuxième volume du jeu, "26 cartes à danser", avec au programme, entre autres, une table ronde, mais aussi plein de belles rencontres, les nouvelles étaient donc très bonnes.

                                              "Les cartes à danser" tirée du site de Bouge de là

Je n'irai pas dans le détail des quelques heures durant lesquelles j'y assisté à ce lancement, mais, de découvrir avec les différents témoignages des effets fort beaux de ces cartes à danser,  m'a fait grand bien. Je vous en propose néanmoins mes faits saillants.

D'abord, l'accueil fort gentil à mon arrivée. Une fois, le manteau laissé au vestiaire, j'entre dans le lieu de présentation (et de festivités) pour prendre place et aussi y être accueilli par la directrice du Département de danse, Caroline Raymond et que tout autour les retrouvailles se font ! Le moment venu, débute la table ronde avec Hélène Langevin (directrice artistique de Bouge de là), Liane Thériault (interprète en danse et artiste à l’école de Bouge de là), Céleste Tougas (enseignante au préscolaire retraitée), Hélène Duval (professeure associée au Département de danse de l’UQAM et membre du conseil d’administration de Bouge de là), Adèle Morrissette (enseignante de danse au secondaire et présidente de l’AQEDÉ (Association québécoise des enseignants de la danse à l'école) et Camille Mongrain (étudiante finissante du baccalauréat en danse, concentration enseignement.

Table ronde dirigée fort habilement par Caroline Raymond, appuyée par Stéphanie Connors qui nous permet de faire un tour d'horizon des différents aspects de ce jeu qui amène les jeunes à aborder les mouvements et la danse de façon fort positive. L'objectif de rejoindre autrement, à partir de ce que j'entends, est fort bien atteint. Nous avons droit aussi à un tour d'horizon des quarante dernières années du Département de danse, soit depuis sa création ! Un rappel aussi, que dans ce lieu, il n'y pas que la formation de futurs chorégraphes-interprètes ! Non, non, aussi celle de pédagogues qui œuvreront dans les écoles pour rejoindre autrement les jeunes. Et le jeu de carte est un instrument pédagogique fort utile !

Pause

Si j'avais eu droit à ce jeu dans mon jeune âge à l'école, sûrement que j'aurais été moins coincé "dans mon corps" ! Il en reste que pour les profs en danse, voilà un instrument "pour rejoindre les jeunes autrement" ! 

Fin de la pause

Après la table ronde et la question qui en a suivi, avec un verre à la main, je revois avec grand plaisir des finissantes du département qui me reconnaissent avant que cela soit l'inverse, "mosus" de mémoire ! Malgré tout, leur nom résonne en moi !

Ainsi donc, grâce à l'imagination de Hélène Langevin et de son équipe, j'ai pu apprécier une autre dimension que peut prendre la vie à l'école !

mardi 18 novembre 2025

Sur mes pas à deux rencontres fort personnelles proposées par Tangente !

 C'est lundi soir, mais à la porte de l'Espace Vert pour assister à un programme double, il y a plein de monde. Ainsi donc pour découvrir les propositions de Nicole Jacobs et de Taminator (alias Valérie Chartier), nous serons nombreux à prendre place sur l'un des deux côtés de l'espace scénique dans lequel, il est possible de découvrir un grand nombre d'ampoules suspendues dans les airs. Une fois le noir "installé" dans le lieu, émerge sous une lampe, Nicole Jacobs pour débuter "Alone in the Living Room" !

Pause 

De Nicole Jacobs, j'avais écrit suite à ma première rencontre avec elle, il y a presque quatre ans, "Son passé circassien me semble évident par la beauté et l'agilité de ses mouvements. Il en reste que tout au long, je suis fasciné, mais aussi troublé, oui, oui, troublé par une question qui s'incruste en moi ! Mais qu'est ce qui la trouble ? Et ce regard fort puissant que je croise, amplifie mon impression."

Fin de la pause

Dans ce qui suivra, nous découvrirons des moments durant lesquels elle évolue dans le lieu, qui s'illumine partiellement à sa présence ou les illuminant, nous présentant ses mouvements fort doux et évocateurs. J'apprécie particulièrement les décalages que je découvre, là tout juste devant moi et aussi les jeux d'ombre ! Je ressens fort bien des tourments intérieurs tout au long de ce qui était annoncé, soit "une réflexion sur les expériences nuancées du deuil, de la solitude, de la joie, de la confrontation avec soi-même et des absurdités qui émergent dans l’intimité de son chez-soi. "

                                           Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Ainsi donc, encore une fois, Nicole Jacobs (appuyée dans l'ombre par Guillaume «Kio» Roberts-Cambron aux éclairages) m'a proposé une rencontre riche en intimité et en douceur, dans laquelle les accessoires lumineux ont enrobé d'un aura "éclairant" sur le propos, ce que nous avons découvert.

Une fois les applaudissements complétés, nous sommes invité.es à quitter le lieu. Une fois de retour, débute "Thin" de Taminator. Rapidement, j'ai reconnu sa gestuel et effectivement, je l'avais vu lors d'un LABdiff, il y a un an et demi. J'en avais surtout l'intensité de ses gestes tout au long. 

                                            Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Cette fois encore, dès les premiers moments, ses jeux de bras captent mon attention. Puis, je découvre un "miroir" et son violoncelle qui deviendra un complice de ce qui suivra en amplifiant son histoire. Parce que c'est un épisode de sa vie qu'elle nous présente avec une tension intérieure qui rayonne visuellement par ses gestes et ses mouvements de krump et musicalement avec elle et son violoncelle. En résumé, je suis captivé, touché aussi, par son histoire que je découvre tout au long des ses déplacements et de ses mouvements qui se termine sur une touche plus lumineuse.

Une fois les applaudissements complétés, nous sommes invités à une rencontre avec les artistes, dirigée par Laurane Van Branteghem. Rencontre qui a fort bien complété les deux oeuvres que nous venions de découvrir en donnant des informations sur le "texte" des oeuvres.

dimanche 16 novembre 2025

Sur mes pas à soirée fort spéciale au Proto Studio pour voir le monde changer !

 Lorsque mes pas se dirigent vers ce building, rue Casgrain, les rencontres sont toujours fort belles et intéressantes. En ce vendredi soir, dans le Proto Studio, pour la soirée "MIRAGE CORPORATIF x COWORKER" cette ou, plutôt, ces rencontres le seront tout autant été ! Encourager les initiatives pour faire créer et faire "rayonner" la danse, cela me plait particulièrement. Voilà donc pourquoi, je me retrouve à la porte du Proto Studio (initiative de Cai Glover, Caroline Namts et Nicholas Bellefleur) qui se définit comme un "Laboratoire des possibles, proto studio est un lieu idéal pour vos idées incomplètes, qui nous font sortir de l’ordinaire, créent des brèches de potentialités et de futurs décoloniaux, écologiques et lumineux." Impossible pour moi d'être indifférent à leurs efforts, donc très heureux d'être là!

Peu à peu les gens arrivent et le moment venu, sans nos chaussures et nos manteaux (eh oui, l'hiver est déjà là !) nous pouvons entrer dans l'espace. Pour ma part, je suis les indications et je me dirige vers le fond du studio, en passant par le "bureau d'inscription" pour pouvoir porter ma cocarde adhésive au nom de "Max". Face à un miroir, le lieu semble plus petit. Peu à peu, le local se rempli pendant que les interprètes dont plusieurs que je revoyais avec grand plaisir et d'autres que je voyais pour la première fois .Alanna Kraaijveld, Alexander Ellison, Amara Barner, Cyndie Gravel, Daniela "Dani" Jezerinac, Emma-Lynn MacKay-Ronacher, Evelynn Yan, Hadi Salma, Jo Laïny, Kristina Hilliard, Marie-Anne Rahimi, Nicholas Bellefleur, Rae Fleury et Sabrina Dupuis se déplacent dans le lieu, sur "le gros nerf" !, interagissant entre eux et elles, mais aussi avec nous dont moi !

Le temps passe, le moment officiel de débuter est arrivé, mais les gens continuent à entrer, passant à leur tour au bureau d'inscription. De ma position dans ce lieu où se trouve des miroirs, j'ai une perspective déformée, sinon rapetissée du lieu. Et avec le début, arrive le grand déplacement ou bouleversement , parce que les miroirs seront amenés vers nous au fond. Comme bien d'autres, dans ce nouvel espace créé, je dois quitter ma place pour en trouver une autre qui sera fort bien aussi.

Et la première partie, "MIRAGE CORPORATIF" oups plutôt la deuxième si on inclue l'introduction informelle peut-être, mais bien réelle, débute. Comme, il est possible de l'imaginer dans un milieu de travail, je découvre différentes illustrations d'un milieu de travail, veston, jupe et cravate. Ça déferle, ça s'immobilise, d'abord, un magma de corps se créé pou ensuite se défaire pour ensuite se refaire. Arrive le moment durant lequel, tous les corps se trouvent sur une table comme sur l'autel de la productivité et tenter de trouver sa place au soleil. Tout au long, je ressens une énergie d'affirmation, illustrée entre autres par cette phrase énoncée tout haut, "don't stop me now" ! Et puis cela se termine pour nous "amener" à la deuxième partie, "COWORKER" de Nicholas Bellefleur.

Pause

J'en étais à ma troisième fois à ce solo. Il semble que le dicton, jamais deux sans trois, soit toujours d'actualité. Une fois dans une salle officielle, une autre fois à l'extérieur et cette fois dans un studio. 

Fin de la pause

Encore une fois captivant que de suivre l'évolution de ce "travailleur"  qui se termine par "la chute de l'ange", démontrant les aspects impitoyables d'un milieu de travail !

Et une fois, les applaudissements faits, moi qui pensait que la soirée était terminée, nous sommes invité.es à nous diriger vers une partie du studio pour ce que je saurai après, est la troisième partie, pas annoncée, de cette soirée. J'entre et je découvre plein de plantes "tout partout" et aussi avec un masque, Benoit Lachambre. Nous sommes amené.es dans un monde différent, avec lui qui en incantations s'adresse aux plantes. Il fera le tour de l'endroit en nous interpellant parfois, comme s'il voulait que l'on réconcilie avec de vrais valeurs que le "MIRAGE CORPORATIF" et le "COWORKER" en pleine déchéance, ont tenté de nous détourner ! 

Et puis, ce rituel purificateur terminé et les applaudissements faits, s'en suit des mots de Nicholas pour inviter les artistes intéressés à utiliser ce studio pour leur travail. Moi, me voici rendu au moment de retrouver mes chaussures et mon manteau pour revenir à la maison. Fort heureux de ces rencontres qui a débuté par le bouleversement de nos environnements de travail jusqu'à la tentative de réconciliation avec la nature ou les vraies valeurs. Je m'en voudrais de ne pas mentionner le bon travail de Tiffanie Boffa aux éclairages, parce que dans ce studio, elle a su tout au long illuminer avec brio les différents tableaux avec les lumières du lieu.

vendredi 14 novembre 2025

Sur mes pas chez Danse Danse pour découvrir et être ravi par "Pupo" de Sofia Nappi !

 Pause

Oui oui, une pause avant de débuter ce retour plus formel ! C'est en ce jeudi soir, et non pas le mardi, soirée de première, que mes pas m'ont amené jusqu'à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Parce que mardi soir, c'était assez, sinon pas mal, neigeux à Montréal et avec les transports en commun en service essentiel, j'ai communiqué à la billetterie, en début de PM, pour reporter ma soirée. Et avantage d'abonné, j'ai pu remettre au jeudi soir plus clément avec transport en commun. Pas en première rangée, je le concède, mais en deuxième, pas de quoi se plaindre, tout au contraire !

Fin de la pause

Ainsi donc en ce jeudi soir, mes pas arrivent dans le hall fort achalandé de la Cinquième Salle de la Place des Arts. Le moment venu, les portes s'ouvrent et je me dirige à mon siège pour avoir ma deuxième rencontre avec la chorégraphe italienne Sofia Nappi. La précédente, j'avais conclue mon retour par les mots suivants, "une proposition chorégraphique vraiment différente qui m'a fait sortir des sentiers battus !" 

Cette fois avec Pupo (En italien, pupo signifie à la fois « enfant » et « marionnette », merci au programme de la soirée !), une fois le rideau retombé, je dirais que j'ai assisté à une proposition plus classique, mais ouf, vraiment belle. Belle par sa simplicité, avec très peu d'accessoires, mais surtout par la qualité des mouvements des différents interprètes tout au long de cette rencontre.

                                            Crédit: Jeanette Bak tirée du site de Danse Danse

De ce début, avec l'arrivée d'un personnage aux mouvements fort éloquents, dans ce que je comprendrai, est l'introduction de ce qui suivra. Viendront le rejoindre les autres, avec une musique de guitare fort riche. Tout au long, les tableaux sont riches et colorés dont les mouvements de bras fort beaux me captivent. Cette gestuelle est définitivement pour moi, mon coup de coeur de la soirée. 

Et puis le tout se termine avec le retour en solitaire de celui que nous avons d'abord vu, qui cette fois évolue sur une musique de piano. Il s'en suit des applaudissements fort bien mérités pour les interprètes (Bonni Bogya, Evan Bescond, Glenda Gheller, India Guanzini, Paolo Piancastelli, Senne Reus, Sem Houmes), rejoint.es par la chorégraphe.

Au final, une soirée danse (ou Danse Danse) fort riche dont je reviens fort ravi, impression partagée par une chorégraphe que j'ai rencontré dans le métro en revenant !

lundi 10 novembre 2025

Sur mes pas à l'Espace Go pour découvrir "How to Save a Dear Friend : formules pour sortir-au-jour" !

 Il y a un certain temps que mes pas en bonne compagnie avaient franchi le seuil de la porte de l'Espace Go. Ainsi donc, en ce samedi après-midi, nous serons là, en première rangée, pour découvrir la proposition de et avec Mireille Selwanes Tawfik, accompagnée sur scène par Radwan Ghazi Moumneh.

Devant nous, un espace scénique recouvert par un monticule en tissus. Le moment venu, une fois les paroles d'accueil faites, ce monticule s'agite pour prendre vie et duquel émerge de la vie et aussi, plein d'objets. Dans ce qui suivra, c'est dans l'univers familial de cette femme que nous sommes amenés. Univers dont nous prenons connaissance tout au long, pas jojo, mais de la façon qu'elle nous y entraîne avec son complice, désamorce la "noirceur" de la thématique. 

Pour ma part, j'ai été fasciné et intrigué par la mise en scène qui amène dans les hauteurs du lieu, la majorité des objets, comme les souvenirs et aussi impressionné par la musique tout au long!

                                            Crédit: Maryse Boyce tirée du site de l'Espace Go

Pour mieux décrire ce que je découvre, je citerai les mots de Mario Cloutier dans Jeu Revue de théâtre, « Cette proposition hors norme procède d’une dimension interartistique où se produit un dialogue profond et non hiérarchique entre les disciplines : théâtre documentaire, chorégraphie, musique, conte et récit intimiste."

Au final, ce que j'ai découvert était une objet théâtrale particulier qui m'a intrigué et aussi intéressé ! 

dimanche 9 novembre 2025

Sur mes pas "sur" la Passerelle 840 pour le "FESTIVAL DES GRADUÉ.ES", et en revenir fort ravi !

Mes pas depuis de nombreuses années se dirigent régulièrement rue Cherrier pour "arpenter" la Passerelle 840. 

Pause

Bon , si vous ne connaissez pas encore cet espace de diffusion sur lequel je reviens régulièrement, je vous en rappelle la présentation. "PASSERELLE 840 vise à encourager et à soutenir tous les étudiant.e.s de l’UQÀM qui portent un intérêt à la recherche et à l’expérimentation du mouvement." C'est un comité des personnes étudiantes du Département de danse de l'UQAM qui s'occupe de ces rencontres. 

Fin de la pause 

À ces rencontres, je m'y rend, toujours curieux de découvrir les propositions de ces jeunes qui ont tant à nous "dire". En ce mois de novembre, c'est pour découvrir "dissolving" de et avec Lucca Bella Stothers et Jeanne Tétreault, dans un premier temps et ensuite « Dans les bras de Soledad » de et avec Melina Pires. Je n'en serai pas à une première rencontre avec elles, donc bien curieux de découvrir leurs plus récentes créations.

Affiche de la proposition tirée du site FB de l'évènement

Arrivé tôt, par précaution, le temps (soit une trentaine de minutes) pour trouver un espace de stationnement pas trop loin, grève de STM oblige (!), je suis prêt à prendre place dans l'espace de présentation, comme plein d'autres personnes. Après les paroles d'accueil faites du haut de l'escalier, nous sommes invité.es à entrer dans le lieu de présentation et à prendre place sur une chaise à un des deux côtés.

Déjà présentes, les deux interprètes sont l'une face à mon côté et l'autre face au côté opposé. Rapidement, je remarque la symétrie du noir et du blanc de leurs vêtements. C'est dans le silence et l'immobilité que le tout débute, comme s'il était important de se déposer dans le lieu ici et maintenant. Et puis, tout aussi en symétrie, les mouvements émergent de leurs corps pour m'entraîner dans une belle illustration de la force d'une dualité complémentaire et symétrique !

Pour citer leur texte de présentation "Dans celle-ci, les 2 interprètes oscillent entre rigidité et élasticité. C’est une pièce qui chavire beaucoup, basculant d’un état à un autre, creusant les interstices. Elle est empreinte de contradictions, mais aussi enracinée dans les zones floues. Laissez-vous envelopper ou secouer par ses oppositions." Je trouve intéressant de constater que leur propos porte sur les "oppositions", tandis que moi, j'y ai vu de la complémentarité ! Encore un exemple de mes plaisirs de spectateur que d'y trouver mon sens à ce que je découvre devant moi ! Une fois les applaudissements faits, nous sommes invité.es à quitter la salle pour replacer le lieu pour « Dans les bras de Soledad », la proposition de Melina Pires.

Autre pause

"soledad", je le concède, je n'en connaissais pas le sens avant. Mais une courte recherche, m'a permis de le découvrir et en français, cela veut dire solitude.

Fin de l'autre pause

Affiche de la proposition tirée du site FB de l'évènement

De retour, c'est d'un seul côté que nous serons tout.es pour découvrir la suite. Curieux, je regarde derrière moi et je découvre au début de l'allée centrale, une forme humaine enveloppée par un "tas" de vêtements ou plutôt de textile. Le moment venu, de derrière nous, elle se dirige là devant, "vers son destin" ! Dans la description, c'est écrit, "Un voyage intime et universel d’acceptation et de réconciliation.". Sans vouloir divulgacher, dans ce qui suivra, ce sont ses pas et ses mouvements vers sa libération que je vois et qui me captive. Ce qui est néanmoins fort compatible avec la description officielle ! Un détail, peut-être ou peut-être pas, qui m'attire est son regard déployé, une fois le visage libéré du tissus. Dans ce que viens de découvrir, je sens encore la thématique de parcours et de libération de Melina, inspirante pour elle et intéressante pour nous, que j'avais apprécié dans entre autre, "Cactus" présentée aussi à Passerelle 840, il y a quelques années (au printemps 2022).

Le tout se termine avec les applaudissements bien mérités et moi, je quitte fort heureux d'avoir découvert deux propositions, riches en sens, en propos et en mouvements aussi. Et dans l'espoir d'en revoir une autre version plus longue et élaborée dans un autre lieu de diffusion, parce que les deux le mériteraient bien !

samedi 8 novembre 2025

Sur mes pas à l'Agora de la Danse pour un programme double avec en deuxième partie, "Show Gone" avec Ame Henderson et Matija Ferlin !

 Après avoir arpenté le Quartier des spectacles, suite à ma première rencontre culturelle de la journée, mes pas me ramènent jusqu'à la porte de l'Espace Bleu du Wilder en attente de ma rencontre avec le duo Ame Henderson et Matija Ferlin pour découvrir "Show Gone" !  Cette rencontre, je la ferai pour découvrir la troisième partie de leur triptyque entamé il y a une quinzaine d'années ! Et cela sans avoir vu les deux premières parties. 

                                          Crédit : Andi Bancic tirée du site de l'Agora de la danse

Une fois rendu à "mon" siège en première rangée, j'attends que le tout démarre. Et dans ce qui suivra, je dois avouer, j'ai été quelque peu décontenancé. Parce que, voyez-vous, d'abord la structure de leur proposition m'a surpris et que tout au long je pensais que l'oeuvre prendrait un autre chemin, sans savoir lequel, je dois l'avouer. Ainsi donc tout au long, entre les claquements de doigts qui créaient le "noir" dans le lieu, c'est d'abord à une suite de propos ou de confidences que j'ai assistée. Si le verbe est fort présent, je le concède, les mouvements des deux artistes, tout au long, m'ont néanmoins captivé ! Cette répétition de sortir de sa poche, les mots que l'autre dira, avait une simplicité apparente, mais qui aussi me captivait! Découvrir l'autre dans des aspects intimes, voilà ce que j'ai retenu. Et, cette finale, quelle réussite !

En conclusion, si je ne retiens pas tant la composante chorégraphique de leur proposition, je garde bien en moi, celle de la rencontre entre deux êtres que des liens tiennent ensemble et qui nous sont partagés. Me rappelant encore une fois que l'univers chorégraphique est fort grand, mais surtout diversifié !

vendredi 7 novembre 2025

Sur mes pas à l'Agora de la Danse pour un programme double avec en première partie en "Hors scène", la sortie de résidence de Menka Nagrani !

 Ce n'est pas la grève des transports en commun qui allait m'empêcher de découvrir deux propositions de l'Agora de la Danse en ce jeudi soir. Ainsi donc, mes pas "motorisés" m'ont porté jusqu'à l'Espace Blanc du Wilder pour d'abord, découvrir les premiers pas de création d'une oeuvre de Menka Nagrani de la compagnie "Des pieds et des mains" pour huit interprètes.

                   Crédit: Katrin Benedict. Photo de la chorégraphe tirée du site de l'Agora de la Danse.

Pause

Le nom de cette chorégraphe, résonnait faiblement en moi et après une courte recherche sur mon blogue, fabuleuse mémoire de spectateur, je découvre qu'il y a six ans, elle était une des interprètes de "Nous (ne) sommes (pas) tous et toutes des gigueurs et gigueuses", présenté au Théâtre Aux Écuries.

Fin de la pause

En arrivant à la porte de l'Espace blanc, je suis fort bien accueilli par Frédérique Doyon et la chorégraphe Menka Nagrani et invité à prendre place sur un siège sur une des trois rangées. Moi, devinez !, je trouve ma place en première rangée en attente du début, pendant que les huit interprètes, dont je reconnais certains, effectuent différents échauffements seul.e ou en petit groupe. Des moments fort intéressants avec parfois, une touche acrobatique ! 

En entrée de jeu, nous est indiqué que nous découvrirons quatre courts extraits d'une première résidence d'une proposition qui sera présentée en 2027 et dont le titre sera "L'éléphant dans la pièce " dont les thématiques sont, selon moi, fort pertinentes, soit les thématiques des mouvements migratoires et de l'accueil des nouveaux arrivants.

Et vient le moment de nous faire sa propre idée sur ce que nous découvrirons. Le premier extrait avec son début en cercle avec celui qui gravite autour pour, de ma perspective, tenter de se joindre aux autres. Fort beau et très accessible que ce premier extrait qui se termine bien, soyez rassuré.es ! Le deuxième extrait a une coloration "trad" et festive avec deux lignes face à nous. Le troisième extrait, nous présente un cercle très inclusif avec une touche festive. Et pour terminer, le quatrième extrait, nous présente les différentes déclinaisons de rotation et qui se termine avec un cercle qui se replie sur lui-même incluant tout le monde.

Le tout terminé, les applaudissements se font entendre suivis d'une période de questions réponses. Période qui nous permet d'en apprendre plus sur les prémisses de la création qui en est à ses premiers pas et aussi de connaître le nom des différent.es interprètes et de leur provenance qui s'avère être un heureux mélange. Et sortant du lieu, je me promets d'être présent pour la présentation de l'oeuvre en 2027.

mercredi 5 novembre 2025

Sur mes pas chez Danse Danse pour être captivé et ébloui par "Theatre of Dreams" de Hofesh Schechter !

 La soirée avait débuté sur le bon pied avec un stationnement gratuit pas trop loin de la Place des Arts. Parce qu'attendre la reprise des transports en commun jusqu'à onze heure, pas pour moi ! Ainsi donc, c'est d'un bon pas que je franchis le dernier kilomètre pour arriver bien à l'avance au Théâtre Maisonneuve en attente de l'ouverture des portes de la salle pour découvrir "Theatre of Dreams" de Hofesh Schechter. Peu à peu, le hall se remplit pour se faire bien rempli et le moment venu, je me dirige jusqu'à "mon" siège en attente du début. 

Et puis, début inhabituel, parce pas de mots d'accueil, ni avertissements d'usage nous sont énoncés. Plutôt, l'apparition devant le rideau fermé, d'un homme qui reste là immobile (en attente de notre attention ?) pour ensuite nous entraîner à sa suite derrière le rideau, comme s'il voulait plonger dans ses rêves. Tout au long de la première partie, avec une utilisation assez unique et intéressante des jeux de rideaux, de courts. sinon très courts tableaux nous sont présentés dans lesquels différentes perspectives humaines nous demandent de rester fort attentif. Au début de cette partie, je suis d'abord quelque peu déstabilisé par ce que je découvre, jusqu'à, ouf !, y trouver mon rythme. Il en reste que je suis impressionné par l'agilité des interprètes à se retrouver à la bonne place et au bon moment tout en manipulant la multitude de rideaux sans faire de faux pas ! Bravo Tristan Carter, Robinson Cassarino, Frédéric Despierre, Rachel Fallon, Cristel de Frankrijker, Mickaël Frappat, Justine Gouache, Zakarius Harry, Alex Haskins, Keanah Faith Simin, Juliette Valerio, Chanel Vyent.

                                          Crédit Tom Visser tirée du site de Danse Danse

Et puis la présentation prend un tournant plus "classique" avec des tableaux plus long. Il y aura aussi un moment durant lequel la présentation déborde de la scène, mais sur ce point, je m'arrête ici question de ne pas divulgâcher ! Impossible de ne pas parler de ce qui enrobe "fort richement" ce que je découvre, soit l'accompagnement musical principalement fait par un trio de musiciens Yaron Engler, Sabio Janiak, James Keane qui apparaissent et disparaissent en différents endroits de la scène..

Et puis, le tout se termine, d'abord sur un message que j'y trouve, soit aller de l'avant à tout prix et ensuite des très nombreux applaudissements de la salle. Voilà une proposition unique fort éblouissante, de laquelle mes pas me ramènent heureux d'abord pour franchir mon kilomètre à pied et du reste dans une ville en attente de son tapis blanc !

vendredi 31 octobre 2025

Sur mes pas dans un univers fort intime avec "Petits Appareils / Small Appliances" !

 La raison principale qui a fait que mes pas m'ont porté jusqu'à la porte de l'Espace Libre en ce jeudi soir fort pluvieux était la présence du nom de Louise Bédard sur l'affiche de "Petits Appareils / Small Appliances" de la compagnie Boulouki théâtre (Manolis Antoniou) ! Ainsi donc, je pourrai revoir avec plaisir sur scène celle que j'ai pu voir la performance dans "Tenir parole" au début de ce mois d'octobre. 

Une fois la porte de la salle ouverte, je découvre la salle disposée avec un espace scénique entourée par trois espaces d'estrade. L'espace scénique a toutes les allures de la pièce principale d'un appartement. Le moment venu de débuter, les lumières se font discrètes avant de s'éteindre complètement. 

Il s'en suit une série de propos, laissés sur répondeur, qui résonne dans l'espace appuyée par la mise en lumière d'une des parties du lieu, dont celui de ce téléphone qui sonne, là juste devant moi. Je capte les propos, tentant sans succès de les conserver en moi ! Il en reste que l'essence de la teneur et l'intimité des propos, je la conserve et tout au long, je reste bien attentif et intéressé !

Et puis, tout s'éclaire et elle arrive, manifestement chargée de solitude, ça je le ressens bien ! Il s'en suit un rituel de retour chez soi, dont le remplacement des fleurs coupées, les oignons qu'elle coupe et le rangement des accessoires de cuisine. Ce rituel me captive. Et il s'en suit de ses mots qui portent jusqu'en moi, dont les mots de "début", de "milieu" et de "fin". Avec la fin qui s'en suit juste après avec les applaudissements fort mérités qui s'en suivent.

                                            Crédit Maryse Boyce tirée du site du Devoir

J'en reviens fort satisfait d'avoir découvert une proposition singulière, combinant des perspectives sensorielles et aussi, en ayant revu Louise Bédard sur scène !

Pour en apprendre plus sur des perspectives face à cette proposition, allez sur le site du Devoir pour lire le texte de Léa Villalba et celui de Stéphanie Morin sur le site de La Presse.

mercredi 29 octobre 2025

Sur mes pas à la découverte, "les yeux fermés" de "Fragments : celle qui m’habitait déjà" d'Audrey-Anne Bouchard au MAI !

 Lorsque mes pas m'ont porté jusqu'au MAI en ce mardi soir, la ville était calme, oui oui même au centre-ville. Et même pas de tempête en vue ! Arrivé tôt, le lieu est fort tranquille et je suis dirigé vers salle du bar. Je devrai d'abord attendre la fin de la première représentation de la soirée de ce qui m'amène ici, soit "Fragments: celle qui m'habitait déjà " d'Audrey-Anne Bouchard. Comme il était indiqué dans la description de la proposition, je plongerai avec huit autres spectateurices dans "une création immersive conçue pour un public non voyant. Les personnes voyantes et semi voyantes sont invitées à vivre l’expérience les yeux bandés."

                                               Affiche de la proposition tirée du site du MAI

Ayant déjà eu droit à une mise en bouche, je suis bien content d'avoir déjà mon billet pour une rencontre complète. Et comme toutes les autres représentation sont déjà à guichet fermé, je suis très très content d'avoir été vite.

Donc en attente du début je suis rejoint par deux autres personnes non voyantes avec lesquelles je peux échanger fort agréablement. Et le moment venu, sans nos manteaux et nos chaussures, nous sommes dirigé.es vers le lieu d'acceuil pour y revêtir nos cache yeux (ceux et celles pour qui c'est nécessaire, évidemment !). Nous est présentée d'abord la liste des crédits par la créatrice que je redonne ici. 

Mise en scène : Audrey-Anne Bouchard
Assistance à la mise en scène et régie : Sarah Gagné
Texte : Audrey-Anne Bouchard et Marc-André Lapointe
Chorégraphie et développement du contact physique interprètes-public : Marijoe Foucher et Laurie-Anne Langis
Interprétation : Marijoe Foucher, Laurie-Anne Langis, Marc-André Lapointe et Vytautas Bucionis Jr. au piano
Direction d’acteur : Marc-André Lapointe
Scénographie – décor, costumes et accessoires : Diana Uribe
Conception sonore et composition associée : Andréa Marsolais-Roy
Composition associée : Vytautas Bucionis Jr.

Et puis l'histoire débute par l'arrivée de cette femme sur le bord du fleuve dans la région de Sorel. Peu à peu, je trouve mes repères à propos de cette première femme qui "défriche" par la littérature féminine et féministe, un milieu très conservateur et de l'autre qui se cherche plusieurs dizaines d'années plus tard dans la même maison. Je le découvre peu à peu, les deux femmes sont à la recherche de liberté et d'affirmation. Si le propos est fort intéressant, la façon de le découvrir l'est encore plus, d'un espace à l'autre, guidé par des mains bienveillantes pour ressentir de différentes façons, les différents évènements dont cette fête et aussi cette déception amoureuse. Je peux toucher les choses, sentir les odeurs et entendre les propos et même les pensées de ces deux femmes.  

Pour moi pour qui les yeux ont une si grande importance, je réussis à l'oublier pour plonger dans cet univers fort bien organisé que je découvre avec curiosité et de façon fort différente, y laissant même une trace écrite ! Mais toute bonne chose à une fin et nous devrons revenir ici et maintenant. Pendant près d'une heure trente, je me suis senti transporté ailleurs pour découvrir différemment une histoire, oups deux plutôt. Et le temps pour le faire est devenu une réalité fort abstraite. 

Un seul regret, celui que cette proposition soit découverte par trop peu de gens. Il en reste que je remercie les gens du MAI, d'avoir ouvert leur porte pour trois semaines à cette proposition. Mais pourquoi pas espérer qu'elle soit reprise et ne le dite pas à personne, mais j'y retournerais !

lundi 27 octobre 2025

Sur mes pas à la rencontre de deux univers chez Tangente lors des LABdiff7 !

 En ce dimanche après-midi, mes pas me portent jusqu'à l'Espace Vert du Wilder pour découvrir les LABdiff 7. 7 pour septième édition ! Pour ceux et celles peu familiers, familières avec les LABdiffs, je donne ici la description des gens de Tangente. "Enfilez vos pantoufles et découvrez deux propositions artistiques en chantier lors d’une soirée éclatée et conviviale! Suite à une recherche exploratoire de trois semaines dans notre underground bien à nous, l’Espace Vert, les artistes vous offrent le fruit de leurs expérimentations sous forme de présentation publique." Moi, j'aime bien cela ! Ainsi donc, je pourrai assister, d'abord, à la proposition d'Antoine "Flame" Findeli dont je découvre le travail pour une première fois et ensuite, celle de Hoor Malas et Neil Sochasky. De Hoor Malas, j'ai encore en mémoire une rencontre précédente, "Trois secondes" qui a été interrompue par une sirène d'alarme ! Et comme rien de grave ne s'était passé, elle a repris de fort belle façon pour conclure cette rencontre dont j'avais écrit, "De Hoor Malas qui vient de Syrie, je ressens fort bien la force de sa proposition." 

Arrivé tôt (surprise !!!), je peux prendre place sur un des coussins tout devant en attente du début pendant que derrière et autour de moi, le lieu se fait bien plein ! Le moment venu, deux des commissaires de Tangente se présentent à nous (Laurane Van Branteghem et Jaleesa Coligny) pour d'abord présenter ce type de rencontre et aussi un texte fort beau écrit par un artiste suite à une résidence. Texte qui a mon avis mériterait une plus grande diffusion !

Et puis arrive le moment de la première proposition par Antoine "Flame" Findeli. Avant de débuter, il nous indique que suite à une blessure subie il y a quelques jours, sa proposition prendra une tournure fort différente que celle prévue. Ainsi donc, vêtu d'un pantalon et d'un veston bruns, il deviendra le "patron" d'une télécommande d'un poste de télévision avec dans l'écran des images qui me ramènent dans ma jeunesse. Dans ce qui suivra, la communication avec sa télécommande sera difficile, parce qu'elle se rebelle à répétition. Comme si ce passé ne voulait pas rester avec lui, lui faisait révolution. Il s'en suit d'une course au gré du vent, empreinte d'urgence dans un univers en constant changement. Et lorsque le tout se termine, je garde en moi, une impression d'un être qui a dû combattre pour assurer son identité !

                                            Crédit: callmebphotography fournie par Tangente

Après la période d'échanges typiques des LABdiff, débute la deuxième proposition de la soirée, avec l'arrivée de Hoor Malas qui à l'inverse de la proposition précédente fortement garnie en scénographie, sera faite avec seul accessoire, un drap blanc. 

                                            Crédit Sandra-Lynn Bélanger fournie par Tangente

Ce drap blanc déployé, je le découvrirai rapidement représentera son pays d'origine, la Syrie. Si les premiers moments de cette rencontre se font avec sa langue d'origine qui me frustrent dans un premier temps, j'arrive assez rapidement à donner un sens à ce que je découvre. Et puis, le tout devient pour moi, fort riche avec ce qu'elle fait avec ce drap qui se métamorphose. Mais aussi par le fait qu'elle s'adresse à nous dans ma langue. Son pays d'origine qu'elle nous présente avec les différentes modulations de ce drap. Une fois toute cette rencontre complétée, je suis d'accord avec la phrase de présentation, soit, "Une célébration, une lamentation, un chemin et un rituel: le deuil et la perte nous enseignent comment aller de l’avant." Et aussi quelle belle utilisation d'un drap pour bien illustrer et ressentir le propos, mieux que les paroles, pour accompagner les mouvements, je serais tenté d'ajouter!

Chacune des deux propositions ont été suivies d'un échange commissaires et spectateurices sur ce que nous venions de découvrir. Voilà pour moi un autre point fort de ce type de rencontre parce qu'il permet de découvrir ce que les autres ont "vu" et ressenti. 

Le tout terminé, mes pas reprennent le chemin du retour, fort heureux d'avoir pu assister aux premiers pas de ces propositions riches en propos fort personnels. 

samedi 25 octobre 2025

Sur mes pas à une rencontre percutante à l'Agora de la danse: "Black Lights" de Mathilde Monnier !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte de l'Agora de la danse, je m'y rendais "les yeux fermés", n'ayant rien lu avant, pour découvrir "Black Lights" de Mathilde Monnier. Et au final, ce sont les yeux grands ouverts que j'en suis revenu, mais pas seulement, l'esprit aussi ! Mais commençons par le début, soit de mon entrée en salle pour trouver "mon" siège en première rangée et découvrir devant moi un espace scénique tout vide. Et tout discrètement, tout au fond de l'espace scénique dans la pénombre, arrivent les interprètes. Et le moment venu, les corps des sept femmes nous sont révélés avec dans l'espace scénique avec aussi parsemés, des objets, des sculptures (?), couleur charbon. Déjà avant de débuter une drôle d'odeur subtile est présente, odeur dont la source est inconnue, mais qui se révélera par la suite. 

Et c'est de façon frontale que les témoignages de ces femmes  (Mathilde Monnier, Aïda Ben Hassine, Carolina Passos Sousa, Jone San Martin Astigarraga, Ophélie Segala, Sophia Seiss, Elithia Rabenjamina) nous sont présentés, accompagnés par leurs mouvements et leurs déplacements, tout au long de ce qui suivra.  Impossible de rester indifférent autant aux expériences passées qu'elles nous présentent, comme de ces regards qui se dirigent droit vers nous, dont un juste vers moi. À l'exemple de celle qui ne veut pas porter les talons hauts pour son nouvel emploi et qui le perdra, la réalité des côtés sombres du destin encore actuel des femmes, Mathilde Monnier nous le fait rayonner. Mais la finale sur scène, exutoire et cathartique, pour aller jusqu'au bout de la démarche, réussit à sortir de l'espace scénique et à se propager dans les estrades, où plusieurs se lèveront pour joindre le mouvement, tout en mouvements ! Finale qui a la grande qualité de laisser le temps à ceux et celles d'embarquer et qui porte un espoir! 

                                      Crédit: Marc Coudrais tirée du site de l'Agora de la danse

Voilà une proposition chorégraphique qui joint les mouvements aux propos pour dénoncer les violences évidentes et subtiles aussi que les femmes subissent encore ! Proposition qui m'a rejoint et je n'ai pas été le seul et qui mériterait d'être découverte par le plus grand nombre.