mardi 7 mai 2024

Sur mes pas au "LABdiff 3" chez Tangente: Ouf !!!

 Bon OK, le "ouf" dans le titre mérite explications, mais pour les obtenir, il vous faudra patienter un peu. Désolé !

Ainsi donc c'est en un dimanche après-midi pluvieux et par conséquent tristounet que mes pas m'amènent jusqu'à la porte de l'Espace vert du Wilder pour assister à la troisième édition des "LABdiff", donc "LABdiff 3! Au programme, trois propositions d'une vingtaine de minutes suite à un début de création en cours d'exploration.

Pause

En reprise ! Pour ceux et celles qui ne sauraient pas ce qu'est un LABdiff, voici ma courte description. À des artistes, Tangente ouvre la porte de son studio pour une résidence de création avec au final, la présentation d'une performance de courte durée, premières ébauches de création avec en retour rétroaction des personnes qui y assistent. L'objectif est d'en produire une plus longue, guidés (ou non !) par les réponses entendues suite aux questions des créateurs et des commissaires de Tangente.

Fin de pause

 La porte, une fois ouverte, je me dirige dans le lieu sans mes souliers qu'on doit laisser derrière soi ! J'examine le lieu dans lequel devant l'espace de présentation riche en ballons de différentes couleurs, se retrouvent des coussins par terre et aussi quelques chaises ! Je me décide vite et c'est sur un coussin en "première" rangée que je jette tout autant mon dévolu que mon postérieur. Jusqu'au début de la présentation, le lieu se remplit de plein de gens dont un grand nombre du milieu de la danse. Le moment venu, nous sommes accueillis par Jaleesa Coligny et Marco Pronovost qui nous présentent le déroulement de la soirée ! On nous présente aussi le feuillet remis à notre entrée, "Ceci n'est pas un programme de soirée" (en attente d'une meilleure façon de le présenter, dixit Marco Pronovost !) dans lequel les crédits sont indiqués et aussi une question qui portera sur chacune des propositions que nous découvrirons.

Ainsi donc en première partie, Sarah Bronsard et Alexandra Templier nous entraînent dans une incursion toute personnelle sur le "rire" ! Oui, oui, sur le rire, mais pas seulement parce, moi c'est du souffle, source première du rire, que je vois aussi devant moi, exploité ! Dans cette proposition tout à fait ludique en quatre parties, je découvre que faire rire, en danse, est possible, mais que le rire peut-être aussi un art aux facettes surprenantes. La phrase précédente est aussi ma réponse à la question du feuillet. De cette proposition, donc, mes deux moments préférés sont d'abord le premier durant lequel, les "ballounes" se gonflent et se dégonflent et que dans cet exercice, nul n'est à l'abri ! Il y aura aussi cet exercice imposé de rire en duo avec différentes variations qui m'a intrigué jusqu'au signal indiquant la fin des quatre minutes. Une autre belle illustration de la relativité du temps, soit court pour moi, mais "long" pour l'une d'elle qui l'exprime tout haut !

                                              Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Au final, de ma perspective, un début d'exploration qui recèle des éléments qui devrait pouvoir plaire à un public de tout âge. Et, soyez honnêtes (!) qui n'aime pas des ballons pour animer des moments ???

Une fois la période d'échanges et la pause faite, nous sommes amené.es ailleurs, portées par les sons ASMR, mais surtout par les mouvements de Rachelle Bourget portés par Luce Lainé et Kyana Lyne, tout en haut de leurs "hautes" chaussures. Une proposition pour moi, surprenante avec une première partie intrigante, déroutante, mais si on garde le cap, leurs pas sur talons hauts se feront fort présents avec une maitrise qui me fascine ! Tout au long, je reste captif, malgré que je sois quelque peu désorienté par le propos chorégraphique. Mais perdre ses repères dont ceux auditifs, permet de transposer dans nos perceptions, nos sensations. Et ça dans le spectre juste en bas de la question, je me retrouve dans la portion "plaisir" !


                                   Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Pendant l'installation d'une toile qui cache l'espace scénique, il y a la période d'échanges, suivie de celle, fort utile, pour se déplier les jambes. Avant de débuter, vient s'adresser à nous, Laura Jeffery qui nous explique que ce que nous découvrirons est une des parties, celle au milieu, d'une proposition plus globale en création, ! Le moment venu, la toile est enlevée et nous découvrons l'espace scénique avec dans le fond une forme "rocheuse" recouverte de plastique ! Et à tour de rôle, arrivent les trois interprètes (Laura Jeffery, Claude Labrèche-Lemay et Benjamin (Ben) Harvey) qui investissent l'espace scénique avec une gestuelle fort particulière, dévoilant et recouvrant à répétition leur nombril. Gestuelle qui sera présente tout au long, comme un pied de nez fort personnel aux valeurs dominantes actuelles. Et sans crier gare, la musique qui les accompagnaient plus discrètement au début, se fait plus forte et aussi plus présente. Pas question d'en dire plus sans divulgacher ! Il en reste que je me retrouve dans un lieu fort différent de mes habitats naturels. Et à la question de cette proposition ( Dans quel contexte de groupe éprouvez-vous des sensations similaires à ce que vous venez de vivre ?), je répondrai occasionnellement lorsque je me dirige à une proposition chorégraphique. Sinon dans les autres facettes de ma vie, je les fuie "à toute vitesse" !!!! Mais bon, chacun ses plaisirs !

                                           Crédit: Denis Martin fournie par Tangente
Et maintenant Robert, pourquoi "ouf" ? Et bien voyez-vous en si peu de temps, soit à peine deux heures, j'ai été transporté dans trois univers chorégraphiques fort différents qui comme des montagnes russes m'a fait vivre des émotions avec au final un "ouf" de satisfaction, malgré les surprises du parcours ! En sortant de l'Espace vert, je retrouve mes souliers et mes pas me ramènent à la maison fort satisfait de mes trois rencontres fort différentes !

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