vendredi 7 juin 2024

Sur mes pas entre deux festivals pour découvrir "L'Écho des racines" de Sarah Bronsard au Théâtre aux écuries !

 À peine terminé le festival FTA que mes pas me portaient vers "L'Écho des racines" de Sarah Bronsard, présenté au nord de la ville au Théâtre aux écuries. Voilà encore à une proposition intrigante qui nous annonçait le résultat "issu d'un dialogue fécond entre le flamenco et la gigue québécoise" ! Une fois les portes de la salle ouverte, mes pas m'amènent jusqu'à "mon" siège en première rangée. Le temps que les gens arrivent et prennent place, j'ai le temps de découvrir tout en haut au fond de l'espace scénique, un "filet" en tissus, "réseau de laine" qui se déploie de haut en bas. Tout autour de moi, en attente, cette soirée de première rime avec soirée de retrouvailles. Arrive le geste des deux pouces en l'air qui annonce le début qui se fait aux sons des "cuillères" ! Et puis arrivent les interprètes Olivier Arseneault, Sarah Bronsard, Thierry Clouette, Henry Garf, Dâvi Simard, Antoine Turmine, Alexandra Templier et Rocio Vadillo. 

De ces premiers moments, j'y vois l'éclosion d'une fleur, comme si devant moi s'ouvraient, tout en lenteur, les différentes pétales. Dans ce qui suivra, d'un tableau à l'autre, relié par la matière végétale au coeur de la création de l'oeuvre, comme le mentionnait la chorégraphe, les liens se tissent. Un des premiers tableaux, sur "les pas" d'Olivier Arseneault avec l'objet textile me plaît particulièrement. Parce que moi j'y vois au dessus de lui, cet objet, manipulé par les autres, un oiseau bienveillant qui déploie ses ailes, ouf !!!

                                       Crédit : Vitor Munhoz tirée du site FB de l'évènement

Avec les musiciens et la chanteuse en arrière scène, mais fort présent.es, l'envol des mouvements est brillamment porté par les chants et la musique. Tout au long de leurs envols, les pas de gigue et de flamenco se marient pour former à mes yeux une toile chorégraphique. A preuve, ce tableau durant lequel, les pas s'échangent, se changent et se partagent ! Ce tableau aussi durant lequel les chansons autour du feu sont accompagnées par les pas qui crépitent ! Le tout se termine par la mise en place de ce fil qui tisse une toile sur tout l'espace scénique comme si on voulait me dire que ce fil qui semble séparer le territoire, sert plutôt à réunir et à maintenir unit ! Le tout se termine avec des salutations avec les applaudissements fort bien mérités qui les accompagnent avec une chanson en choeur, avec eux et nous !

Sarah Bronsard, telle une araignée, avec ses complices (appuyée par BIGICO) a pris quelques années pour "tisser" tous les liens (style chorégraphique, textile, chants et musique), pour produire une toile fort solide, mais surtout fort belle. Avant de m'y rendre, j'étais intrigué d'en découvrir le résultat. Mes pas en sont revenus fort satisfaits comme la tête d'ailleurs ! De la chorégraphe qui avec Alexandra Templier avait, il y a peu de temps (il y a un mois chez Tangente), utilisé les ballons et le rire, cette fois, c'est avec le textile, qu'elle tisse le lien avec ceux et celles qui vont à sa rencontre pour créer une complicité.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire