Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte de l'Usine C, je ne savais pas trop quelle place serait la mienne pour assister à la présentation de "Weathering" de la chorégraphe américaine Faye Driscoll. La lecture de la critique d'Iris Gagnon-Paradis me rendait encore plus curieux, puisque la proximité des interprètes semblait être un facteur non négligeable de la réception de cette proposition. Me dirigeant vers mon siège, je constate rapidement que c'est sur la scène autour de gros matelas qui en occupe le milieu que le trouve en première rangée !
Pause
Voilà un résultat fort important et réjouissant de se procurer rapidement ses billets !
Fin de la pause
De ce siège en première rangée sur le côté dans le coin, je passerai, via un échange (merci Nicholas Bellefleur !) à un autre sur le fond de la scène, toujours en première rangée. Tout ce préambule pour indiquer que de cette place, je vivrai pleinement ce qui suivra avec mes cinq sens, touché inclus !
Crédit Maria Baranova tirée du site de La PresseUne fois les gens en place, les portes de la salle se referment et nous passons en mode "attente". Et puis arrive les "sons" et les mots dont la provenance m'échappe. Ma curiosité est satisfaite par les arrivées et les départs graduels des interprètes (James Barrett, Kara Brody, Amy Gernux, David Guzman, Shayla-Vie Jenkins, Jennifer Nugent, Cory Seals, Maya LaLiberté, Carlo Antonio Villanueva et Jo Warren ).
Sur cet espace limité, au milieu de nous ou de rien, quelle décision prendre, persister ou démissionner ? Lorsque la décision est prise de rester ensemble, une immobilité, en suit. Elle persiste et persiste me rappelant le style de Dave St-Pierre qui aimait bien mettre le spectateur à l'épreuve. Et puis lorsque de légers mouvements deviennent perceptibles, le tout prend un allant fort riche ! Les dix humains à bord nous présentent, entre autre, des exemples d'intenables postures actuelles et des touches d'anarchie aussi !" Avec d'abord de l'aide extérieur et ensuite de façon autonome, ce monde tourne me permettant de découvrir les différentes perspectives anarchistes de "navire" à la dérive qui passe près de nous, laissant plein de "débris" au passage ! Et moi qui prend brièvement la main de cette femme qui me la tend avant de repartir ! Le tout à aussi pour moi, toutes les allures de la tour de Babel ! Et si au final, eux étaient nous et nous étions eux !
Le tout se termine par leur départ, abandonnant leur navire, nous laissant à notre désespoir face à notre avenir. Et puis s'en suit les applaudissements fort riches et l'ovation debout avec juste devant moi, une des interprètes avec qui je connecte un bref instant !
Ce qui m'a aussi intéressé est la participation de la chorégraphe qui de son siège, derrière un micro donnait des indications et aussi, avec deux aides, s'assurait d'enlever les objets de trop autour de ce matelas, les débris de ce navire à la dérive, dont une carte de crédit et un chandail qu'elle met là juste à côté de moi.
Le tout terminé, mes pas reprennent le chemin de la maison tout en faisant un constat de mes rencontres à cette plus récente édition du FTA. Des rencontres qui m'ont souvent surprises autant leur forme que par leur propos et ça le spectateur que je suis, aime ça et beaucoup ! Constat partagé par d'autres festivalier.es tout au long !
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