C'est avec un peu de nostalgie que mes pas se dirigent à la dernière proposition de l'année culturelle régulière 22-23 jusqu'à la porte de l'Espace Orange du Wilder. Au programme "Popmolle" du collectif, Liliane Moussa, Simon Laroche, Marine Rixhon, Danny Perreault, Anne-Flore de Rochambeau présenté par l'Agora de la Danse.
De ce collectif, je connais les chorégraphes et de mes rencontres précédentes avec elles, ce que je retiens le plus de ces rencontres est la couleur "athlétique", avec "Finale au sol" et "Nadia est-ce que ça va ?" Pour cette rencontre, il semble que j'irai ailleurs puisque "la machine" sera intégrée à l'oeuvre.
Une fois rendu, le hall est déjà fort achalandé avec aussi plusieurs enfants. C'est par la porte du haut que nous entrons et moi, je me dirige jusqu'à "ma" place en première rangée. Bien assis, j'examine l'espace scénique qui est plongé dans la noirceur et je crois distinguer deux formes métalliques de part et d'autre.
Crédit: Vanessa Fortin tirée du site de l'Agora de la Danse
Le temps passe, la salle se rempli et le tout débute. Ce qui suivra est composé d'une série de tableaux dans lesquelles une ou plusieurs des interprètes ( Liliane Moussa, Marine Rixhon et Alexia Martel) interagissent avec les "machines" et les liens flexibles qui les relient, dirigées par Simon Laroche et David Perreault. S'il est difficile de bien décrire ce qui se présente devant moi, il en reste que ce que je découvre me fascine et/ou m'intrigue. Parce qu'aux humaines qui investissent le lieu, il y aussi ces trois structures articulées (dirigées à distance) et les liens "souples et élastiques " qui les relient entre elles pour faire un propos commun. Dans ce que je découvre tout au long, le tableau qui me fait ressentir un gros "wow !", est celui durant lequel je découvre sur ou dans les nuages créés sur scène, le ou les corps qui habitent ces lieux aériens.
Il y aura aussi une touche d'humour avec une illustration, au propre comme au figuré de "décrochage", mais il y aura aussi une illustration d'un principe physique, celui de la tenségrité, soit celui qui explique que "la structure se stabilise par le jeu des forces de tension et de compression qui s'y répartissent et s'y équilibrent", telle que dans la Biosphère au Parc Jean-Drapeau. Et comme une spectatrice le proposait, plutôt de "biotenségrité" dans cette proposition qui intègre les êtres humains.
Annoncée comme une proposition qui nous amène "Au sein d’une installation robotique et lumineuse, les performeurs de Popmolle interrogent et expérimentent les possibilités expressives de la mollesse et de l’élasticité.", je dois dire que c'est mission accomplie !
Et le tout terminé, la rencontre d'après représentation avec les artistes, dirigée par Frédérique Doyon, nous permet de découvrir des aspects fort intéressants de cette rencontre "organisée" entre deux groupes de créateurs, il y a huit ans et qui depuis, ont trouvé le temps et les moyens pour amalgamer leurs arts et leurs esprits créatifs pour produire cette proposition.
Et moi, le tout terminé, mes pas me ramènent jusqu'à la maison avec une attention particulière de la relation "flexible" avec ces "bêtes mécaniques" qui "habitent" notre ville, à l'image de ce que je venais de découvrir sur scène
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