vendredi 2 juin 2023

Sur mes autres pas, fort différents au FTA pour découvrir et être troublé par "L'étang" de Gisèle Vienne !

 De cette créatrice, j'en était à une deuxième rencontre en peu de temps. La première, c'était "Crowd" l'automne dernier au même endroit que cette nouvelle rencontre, soit l'Usine C. Suite à cette rencontre, j'avais écrit, "Voilà une œuvre troublante sur différents aspects des relations humaines, dans tout le spectre du meilleur jusqu'au pire montrées en concentré dans cet espace." De la discussion qui avait suivie la présentation, j'avais bien compris qu'elle veux interpeler les spectateurs. 

Avec "L'étang" sur un mode plus théâtrale, elle poursuit dans la même veine. Je partage complètement les mots écrits par Luc Boulanger sur le site de LaPresse+, "une proposition théâtrale subversive, dérangeante, par moments insupportable… Mais parfaitement maîtrisée." Et dans son texte, j'y apprends que lors de la discussion qui a eu lieu la veille de ma rencontre avec son oeuvre, un spectateur a dit à la créatrice "qu’il a été « dérangé » par la pièce, au point de ne pas savoir s’il a aimé ou pas…". Il résume ce que j'ai moi-même ressenti après la représentation. Selon ma perception de ce qui se passait autour et derrière moi, je n'étais pas le seul. Et à ce commentaire, elle a répondu "qu’elle fait justement du théâtre pour déstabiliser les gens ; pour essayer de transformer notre « perception du champ de l’art ".

                                                  Photo d'Adèle Haenel tirée du site du FTA

Il en reste que si le tout fonctionne si bien, c'est dû à la performance hors norme d'Adèle Haenel qui incarne tous les personnages adolescents de cette histoire autour et dessus cet étang fort trouble ! Elle est appuyée par Henrietta Wallberg dont la présence est fort énigmatique, mais essentielle au propos. 

Donc, de cette chambre dépouillée de ces personnages mannequins, des éléments fort troubles de cette famille. S'il m'arrive de perdre le fil, puisque Adèle Haenel en incarne bon nombre de personnages masculins et féminins, il en reste que des différentes tonalités de voix qu'elle endosse, j'arrive à reprendre le fil du propos. 

Pour cette histoire singulière, mais pas unique dans ses thématiques, pour la performance époustouflante d'Adèle Haenel et aussi pour le regard trouble qu'il me permet de porter sur les relations humaines, je dois concéder qu'au final, après réflexions accompagnant mes pas de retour, je reviens fort heureux de cette rencontre. 

Aucun commentaire:

Publier un commentaire