samedi 24 juin 2023

Sur mes pas pour franchir le seuil de l'été: Dans "La nuit ensoleillée" de la Compagnie Marie Chouinard !

 À l'aube de la saison estivale et d'une accalmie des oeuvres présentées sur scène, mes pas se sont dirigés jusqu'au pied du Mont-Royal dans les Studios de la Compagnie Marie Chouinard pour découvrir les premiers moments (lire ici les deux premières heures) de "La nuit ensoleillée" que Marie Chouinard nous propose depuis quelques années, soit "une soirée de danse dédiée à la célébration du solstice d’été". Pour ma part, j'en étais à une deuxième visite. 

Le tout débutera à 20h47 (heure officielle du début de la nuit) et moi j'arrive quelques minutes à l'avance. Une fois les escaliers montés, je franchis la porte et après un court examen du studio, je découvre d'abord tous les interprètes de la compagnie (Carol Prieur, Valeria Galluccio, Motrya Kozbur, Paige Culley, Clémentine Schindler, Luigi Luna, Adrian W.S Batt, Jossua Collin Dufour, Celeste Robbins, Michael Baboolal et Rose Gagnol,) accompagnés par trois interprètes ami.e.s de la compagnie, Kimberley de Jong, Cai Glover et James Viveros, immobiles autour de l'espace scénique circulaire délimité par un gros fil blanc.

                                                           Tirée du site de la Compagnie

Je porte attention à tout autour où déjà bon nombre de personnes ont déjà pris place et j'y trouve l'endroit qui sera le mien. Tout.es immobiles jusqu'à la nuit arrivée (soit 20h47), les gestes débutent tout lentement dans le silence.  Et de plus en plus vite, en solo et en duo aussi, parfois, je découvre la poésie de leurs gestes d'où émergent des petits cris et leurs yeux qui semblent clos. À 21h00 pile, de sa "console", Louis Dufort remplit l'espace avec des bruits de tempête et des craquements, produisant une atmosphère immersive fort riche. Pour ma part, il y a trop à voir, mes yeux butinent d'un interprète à l'autre, telles des fleurs nocturnes qui me proposent leurs éclosions gestuelles dans la tempête qui rempli l'espace. Tout au long de leurs déplacements, ils interagissent et une fois la "tempête" passée, le calme revient. 

Nous sommes près d'une centaine tout autour dont une toute petite fille, accompagnée par sa mère qui elle aussi, semble apprécier. Malgré l'arrivée et le départ des spectateurs, le lieu conserve son équilibre et moi, ma concentration à ce que je découvre devant moi. Tout discrètement, certain ou certaine quitte l'espace jusqu'à ce qu'il reste six interprètes. Dans l'économie des gestes présentés devant moi, mon attention se raffermit et les détails se révèlent. 

Mon attention se porte sur eux et aussi sur le rituel tout simple du départ et du retour des autres. Le temps passe et arrive le moment  où les lumières se font plus vives et que Louis Dufort, guitare en main, transforme l'espace qui peu à peu se garnit en interprètes. Sur ce que je découvre, j'hésite entre apothéose ou extase, mais peu importe, les moments sont flamboyants avec tous corps qui se déploient. 

Et puis, dans cette "nuit" le lieu redevient calme. Pour ma part, le moment de quitter se rapproche et comme d'autres avant moi, je quitte tout discrètement et fort satisfait, laissant derrière cette cérémonie au Solstice se poursuivre. Parce que le lendemain matin, mes pas se dirigeront jusqu'au début du "Parcours Doux".

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