lundi 12 juin 2023

Sur mes pas au Fringe: Pour découvrir le sens du mot "Solastalgie" avec Véronick Raymond !

Lorsque nos pas (parce que "en bonne compagnie" !) se sont dirigés vers notre premier "arrêt" de cette sortie théâtrale Fringe pour découvrir "Solastalgie" de Véronick Raymond, j'étais bien curieux ! J'avais découvert cette femme et son projet de vie de devenir mère, dans "inVitro" au Fringe 2017. Depuis, elle a poursuivi ses démarches "médicales" pour y arriver qu'elle nous décrit lors d'une autre rencontre, la suite de sa première proposition "inVivo (testé sur moi)" dans laquelle encore une fois au Fringe, elle amalgame le côté humain fort expressif et le côté médico-scientifique fort bien documenté.

                                                      Affiche tirée du site du Fringe

Depuis, son projet s'est réalisé, elle en témoigne de façon rayonnante en début de la présentation de "Solastalgie" tout en tenant entre ses mains un petit écran présentant le décompte, en temps réel, relié aux changements climatiques, dont le temps qu'il reste avant d'atteindre, au rythme actuel, le 1,5 degré de plus de la température moyenne et la quantité de CO2 émis. 

C'est à partir de sa perspective de citoyenne engagée qu'elle nous présente certains enjeux locaux, elle qui réside dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve et de la lutte citoyenne pour préserver des espaces qui sont menacés par l'expansion du Port de Montréal. En entrée de jeu, nous sommes averti.es qu'une trame sonore l'interrompra avec des paroles et des témoignages de d'autres intervenant.es dans la lutte écologique. Ce qui rend la suite tout aussi hasardeuse que sympathique. Et qu'aussi la pôle qui soutient le petit écran en toile a beau ne pas être très lourd, il en reste que tenu pendant toute la présentation, il peut s'avérer lourd, comme toute lutte menée seule !!! Soyez rassuré.e, rapidement nous serons solidaires et irons la remplacer à tour de rôle pour la soulager. 

Ainsi donc, elle nous entraîne dans sa "Solastalgie" toute personnelle ("forme de souffrance et de détresse psychique ou existentielle causée par les changements environnementaux passés, actuels ou attendus", dixit Wikipédia !) qui me rejoint tout à fait. Plusieurs questions émergent de ses propos dont une fort importante, selon la perspective pessimiste de notre avenir, soit continuer à lutter en adoptant un  mode de vie le plus simple possible ou au contraire, abandonner et profiter le plus possible du temps qui reste ! Aussi pourquoi les enjeux de recyclage sont laissés surtout aux citoyens et que les fabricants ne sont pas plus impliqués (de gré ou de force) ?

La réponse à ces questions pourra varier selon bien des facteurs, mais si comme elle, vous avez un jeune enfant ou comme moi, des petits-fils, il est impérieux de ne pas baisser les bras. Comme le font aussi les citoyens proches du Port de Montréal qui tente de conserver des espaces verts qui sont dédiés à l'agrandissement du Port et à une plus grande activité économique dont ils font les frais !

Je dois le concéder, ce n'est pas un sujet "jojo" que nous propose Véronick Raymond en ce début d'été, mais elle le fait de façon fort agréable ! Et si vous êtes quelque peu attentif à ce qui se passe ici au Québec et ailleurs dans le monde, vous comprendrez que baisser les yeux ou la garde n'est pas une option. Merci à toi de nous le rappeler. Et pour compléter notre rencontre, elle nous propose le visionnement du documentaire "L'ampleur de toutes choses" de Jennifer Abbott dont je vous fournis le lien ( https://www.onf.ca/film/ampleur-de-toutes-choses/). Au plaisir de se revoir Véronick !

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